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Le projet de l’Université des seniors de Genève, intitulé ONUM3, vise à accompagner ce public dans le monde technologique.

observatoire numerique universite seniors geneve reiso 400© Joseph Chan / Unsplash

Le nouvel Observatoire du NUMérique au quotidien de l’Université des seniors de Genève (UNI3), a été lancé cet automne. ONUM3 veut « étudier, promouvoir et accompagner l’utilisation du numérique par les seniors, afin de les aider à rester connectés, autonomes et actifs », peut-on lire sur le site de l’Université de Genève.

Afin de ne laisser personne sur le carreau virtuel, ONUM3 propose des formations personnalisées et des cours interactifs, mais également des ateliers et des conférences. L’observatoire souhaite aussi faire de la recherche et des analyses approfondies du rôle du numérique chez les personnes âgées. « Il s’agit notamment d’évaluer les usages en cours, d’identifier les blocages, mais aussi les améliorations potentielles, de fournir des feedbacks aux développeurs et aux décideurs pour effectuer les adaptations suggérées, et, le cas échéant, de proposer des innovations imaginées par les usagers », précise encore le site.

ONUM3 se veut aussi un outil participatif afin d’évoluer avec les demandes des personnes concernées. Il souhaite développer des partenariats avec « les grands acteurs de la Cité » pour offrir un soutien au plus grand nombre et réduire ainsi la fracture numérique.

En 2024, l’observatoire va se pencher sur la cyberadministration et les besoins des seniors pour y avoir plus facilement accès.

(Yseult Théraulaz)

En savoir plus

L’UNICEF publie un mode d’emploi pour aborder la question des conflits armés avec les plus jeunes. Des outils utiles pour ne pas éluder la question, tout en évitant de leur faire peur.

parler guerre enfants unicef brochure reiso 170© UNICEFLes enfants posent des questions sur tout. Si certaines de leurs interrogations font sourire, comme de savoir pourquoi les chiens ne parlent pas, d’autres traduisent une réelle inquiétude, à l’image de toutes les questions en lien avec la guerre. Et à l’heure où des bombes explosent aux quatre coins du monde, l’actualité est propice à ce que les plus jeunes soient confronté·es, volontairement ou pas, à des informations sur les conflits en cours. Afin de donner des clés pour répondre aux questions liées à cette thématique, l’UNICEF publie une brochure gratuite explicative très concrète et succincte.

Destiné aux parents et à toutes celles et ceux qui sont en relation avec des enfants, cette fiche d’informations « Parler de la guerre » fournit neuf conseils faciles à suivre. Parmi ceux-ci figurent les recommandations de ne pas anticiper les éventuelles peurs. L’organisation encourage les adultes à commencer par se renseigner sur ce que l’enfant sait déjà, et ce qu’il ou elle a réellement envie de comprendre ou de savoir. Chaque petit·e étant différent·e, il est inutile de trop en dire s’il·elle n’en ressent pas le besoin.

L’UNICEF conseille également de prendre au sérieux les sentiments de l’enfant. Même si le conflit se déroule loin de son domicile, la jeune personne peut se sentir réellement menacée. L’adulte se doit de l’écouter et de lui expliquer la situation en choisissant des propos qui diffèrent d’un âge à un autre.

La brochure met par ailleurs en garde contre l’énonciation de généralités, qui pourraient pousser un adulte à choisir un camp et à un discriminer un autre. Selon l’organisation, l’enfant n’a que faire de ce type de jugement et il n’apporte rien au débat. Dans cette même perspective, elle déconseille aussi de mettre aussi en avant ce que la guerre a permis de positif, comme un élan d’entraide international, ou encore l’histoire épatante d’un sauvetage réussi, entre autres.

Intitulé « Faites attention à la manière dont vous terminez la discussion », le septième conseil précise qu’il importe de conclure en s’assurant que l’enfant est apaisé·e et en lui rappelant qu’il·elle peut rouvrir le dialogue si le besoin se fait ressentir.

(Yseult Théraulaz)

Voir la fiche d’information « Parler de la guerre », UNICEF Suisse et Liechtenstein, 2023, 6 pages

Le canton se dote d’une nouvelle entité en faveur de l’insertion des 15-25 ans.

insertion professionnelle jeunes neuchatel dispositif reiso 400© Andrea Piacquadio

Grâce à une stratégie coordonnée entre le Département de la formation, de la digitalisation et des sports (DFDS) et le Département de l'emploi et de la cohésion sociale (DECS), les jeunes en décrochage de 15 à 25 ans bénéficieront d'un dispositif qui réunira les compétences de plusieurs services de l'État de Neuchâtel.

Cette entité aura pour mission de coordonner les différents acteurs et actrices et d'améliorer l'accompagnement des bénéficiaires vers un projet de formation.

Ce dispositif interinstitutionnel concerne les Neuchâtelois·es de 15 à 25 ans, sans formation professionnelle, sans emploi, en possession d'un titre de séjour et qui ne bénéficient pas d'un soutien de l'assurance-invalidité. Il sera proposé selon le principe de la libre adhésion.

Les facteurs de risques de décrochage identifiés par les professionnel·les du secteur sont multiples. Ils peuvent être liés aux relations familiales, à la précarité, à la migration ou encore à la santé. Depuis plusieurs années, l'État de Neuchâtel se montre proactif dans les processus de détection des jeunes en décrochage. Celui-ci sera désormais systématique, structuré et coordonné.

En finalité, chacun et chacune aura la possibilité d'être soutenu·e et suivi·e par cette entité d'aiguillage et d'accompagnement avec comme priorité de développer un projet de formation professionnelle.

À la suite d’une phase pilote qui s’étendra jusqu’au début 2024, le dispositif sera effectif à l’automne de cette même année.

(ne.ch/YT)

Dès l’an prochain, certaines modifications de la loi changent la donne pour les futur·es retraité·es et pour les personnes en situation de handicap, entre autres. Tour d’horizon non exhaustif.

changements assurances sociale 2024 reiso© pasja1000 / PixabayEn 2024, plusieurs modifications de la loi entreront en vigueur et auront un impact sur les assurances sociales. La publication de l'Office fédéral des assurances sociale, Sécurité sociale, y a consacré l'un de ses bulletins, au mois de novembre.

En ce qui concerne les seniors, la réforme AVS21 introduit diverses options pour passer de la vie active à la retraite de manière progressive. Dès le 1er janvier 2024 par exemple, les futur·es retraité·es peuvent anticiper une partie de leur rente de vieillesse et ajourner une autre partie, dans l’AVS et la prévoyance professionnelle.

Par ailleurs, il sera possible de choisir de continuer à payer des cotisations sur l’entier de son salaire en cas de poursuite de l’activité lucrative après l’âge de 65 ans. Cette possibilité permet de combler d’éventuelles lacunes de cotisations et d’augmenter sa rente future.

D’autres changements au niveau de l’AVS surviendront progressivement dans les années à venir.

Pour ce qui est de l’assurance invalidité, les réelles possibilités de revenu des personnes atteintes dans leur santé sont mieux prises en compte dans le calcul du taux d’invalidité. Cela devrait permettre à celles et ceux qui feront une demande en 2024 d’obtenir des rentes plus élevées.

Dans la sphère privée, dès le premier jour de 2024, le régime des allocations pour perte de gain (APG) sera adapté pour faire face au décès d’un parent peu après la naissance d’un enfant. Le parent survivant bénéficie d’une prolongation à seize semaines de son congé de maternité, respectivement de paternité.

Enfin, un monitorage pour surveiller l’évolution des coûts de la santé est introduit dans les conventions tarifaires entre prestataires de soins et assureurs.

(CHSS/YT)

Lire l'article complet : Sauvain, M. « Assurances sociales, ce qui va changer en 2024 », paru dans Sécurité sociale, novembre 2023

Une campagne nationale veut sensibiliser les personnes âgées sur les violences, physiques et psychologiques, perpétrées entre partenaires, afin qu’elles demandent de l’aide. Explications.

vieillesse sans violence campagne sensibilisation reiso 170© vieillesse sans violenceDes propos qui n’ont pas lieu d’être dans un couple (notamment !), tels que « Grosse vache », « tu n’es pas un vrai homme », « tu n’es qu’une s*** » ? Ceux-ci ont été rapportés par des personnes à la retraite, touchées par les mêmes formes de violence que celles qui frappent les plus jeunes, comme le constate le projet national sur la prévention de la violence dans les couples âgés [1].

Une différence importante est toutefois mise en avant par l’équipe de recherche : si les insultes et autres abus sont souvent présents depuis des années, le passage à la retraite fait office de révélateur ou d’amplificateur de comportements nocifs envers son ou sa partenaire. La fin de la vie active peut-être vécu comme une perte de statut social et engendrer du stress et des incertitudes. Sans oublier que se retrouver toute la journée avec son compagnon ou sa compagne augmente le comportement de contrôle de l’auteur·e et l’isolement social de la victime. « Deux anciennes victimes racontent que leur partenaire a même veillé à ce que le couple vive dans un endroit particulièrement éloigné, afin de renforcer leur isolement. Les interviewé·es soulignent que, dans certains cas, les victimes sont tellement isolées qu’elles restent silencieuses pendant des années », peut-on lire dans le résumé de l’étude.

Par ailleurs, les seniors violenté·es hésitent à faire appel à de l’aide professionnelle. Elles et ils craignent les conséquences que cela pourrait engendrer et craignent également le changement.

Pour mieux venir en aide aux couples âgés concernés par la violence, les professionnel·les interviewé·es soulignent l'importance d'établir une relation de confiance avec la victime. Prendre suffisamment de temps pour écouter sans jugement, fixer des objectifs souvent plus petits qu’avec les plus jeunes, respecter les souhaits et besoins individuels de la victime, informer sur les offres d’aides et les interventions possibles pour renforcer les liens sociaux sont des actions indispensables pour aider cette population âgée.

L’actuelle campagne de sensibilisation devrait également aider les victimes à sortir de leur isolement et de leur détresse.

(Yseult Théraulaz)

Voir le site Vieillesse sans violence

[1]  Projet national de recherche appliquée « Prévention de la violence dans les couples âgés : étude et développement de matériel de sensibilisation » (2022-2024) conduit par l’Institut et Haute école de la Santé La Source (HES-SO), le senior-lab et le Centre de compétence Vieillesse sans violence.

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