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Selon une récente publication de l’Office de la statistique, les médecins installé·e·s à la campagne ont travaillé en moyenne 8% d'heures par semaine en plus que leurs collègues travaillant en ville.

statistique medecin suisse ville campagne reiso 170© cottonbro / pexelsAu 31 décembre 2021, 9’184 médecins de premier recours (7’174 équivalents plein temps (EPT) sur l'année) étaient actifs et actives dans les cabinets médicaux et les centres ambulatoires de Suisse. Parmi eux, 4’785 étaient des hommes (4059 EPT) et 4’399 des femmes (3115 EPT). Les médecins de premier recours exercent en tant que spécialistes en médecine interne générale, médecins praticien·ne·s ou pédiatres.

Parmi elles et eux, 74,9% des médecins de premier recours exerçaient en ville (communes urbaines), 17,5% en périphérie des villes ou dans des centres ruraux (communes intermédiaires) et 7,6% à la campagne (communes rurales). À titre de comparaison, ces trois différents types de commune regroupaient respectivement 62,9%, 21,2% et 15,9% de la population.

Au niveau national, la densité de médecins de premier recours en équivalents plein temps s'établissait à 0,8 médecin pour 1’000 habitants, une valeur inférieure à celle associée aux médecins spécialistes (1 pour 1’000 habitants). La densité de médecins de premier recours était plus élevée dans les communes urbaines (1 médecin pour 1000 habitants) que dans les communes intermédiaires (0,7) et rurales (0,4). Elle était la plus élevée dans le canton de Genève (1,2) et la plus basse dans le canton d'Obwald (0,6).

Des semaines de travail plus longues à la campagne

Les conditions d'activité sont différentes selon le type de région. Alors qu'à la campagne près de trois quarts des médecins de premier recours en activité fin 2021 ont participé à un service de garde, celui-ci a concerné la moitié des médecins en ville. En termes de durée de travail aussi, les différences se révèlent importantes : la durée moyenne de la semaine de travail atteignait 41,3 heures pour les médecins exerçant à la campagne contre 38,1 heures pour les médecins exerçant en ville.

La population des médecins de premier recours se féminise. Fin 2021, les femmes représentaient en effet 47,9% des médecins de premier recours en activité contre 43,4% fin 2018. En outre, plus de six médecins sur dix âgé·e·s de moins de 45 ans, en activité fin 2021, étaient des femmes.

Des différences s'observent entre types de région. Ainsi, fin 2021, 49,4% des médecins exerçant en ville étaient des femmes contre 37,1% des médecins pratiquant à la campagne. L'âge moyen des médecins installé·e·s à la campagne (52 ans) n'était en revanche pas différent de celui des médecins implanté·e·s dans les centres urbains ou leur périphérie.

Plus de médecins formé·e·s à l'étranger en milieu rural

Entre fin 2018 et fin 2021, la part de médecins de premier recours formés à l'étranger s'est accrue, passant de 24,6% à 29,1%. Les médecins actives et actifs à la campagne étaient plus souvent titulaires d'un premier diplôme de médecin obtenu à l'étranger (32,5% des médecins fin 2021) que celles et ceux dans les centres urbains ou leur périphérie (28,8%). La plupart des médecins formé·e·s à l'étranger ont obtenu leur premier diplôme dans un pays voisin : en France, en Italie, en Allemagne ou en Autriche.

(Source : communiqué de presse)

Celles qui restent est une série de podcasts documentaires qui donne à entendre la voix de la sociologue Sarah Gay-Balmaz, dont la cousine a été tuée par l’homme avec qui elle était en couple.

celles qui restent podcast reiso 400Justine Chanal © Reportage

La honte. Le silence. La colère. La peur. La fuite de la réalité. Dans Celles qui restent, Sarah Gay-Balmaz raconte la violence qui emplit la vie d’une famille après un féminicide. L’existence de la jeune femme a en effet été bouleversée, en 2016, par le meurtre de sa cousine. Stacy est morte à Montreux, tuée par son copain, qui s’est ensuite suicidé.

Ce podcast résonne particulièrement avec la Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, qui se déroule chaque année le 25 novembre.

En sept épisodes de 18 minutes, la podcasteuse raconte encore le deuil, la recherche de dialogue et d’espoir face au tabou des violences conjugales, qui se nourrit de honte et de culpabilité. Les épisodes mêlent témoignages intimes et analyses sur l'émergence et la persistence des violences sexistes et sexuelles. Ils sont publiés de manière hebdomadaire, chaque jeudi jusqu’au 14 décembre.

(Céline Rochat, avec communiqué de presse)

Écouter le podcast

Ressources

Besoin d’aide ? Trouver les ressources sur cette page du site violencequefaire.ch, par canton

Actions

Les cantons organisent diverses actions à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, notamment le Canton de Genève et celui de Neuchâtel. Dans le canton de Vaud, une campagne de prévention est lancée pour des relations amoureuses saines et respectueuses. En savoir plus.

Mieux comprendre les enjeux de la résistance aux antibiotiques ? Tel est le but d’un serious game qui propose aux joueur·se·s de se glisser dans la peau d’un·e soignant·e qui doit décider des meilleurs traitements pour les patient·e·s.

medbay 418 serious game antibioresistance anitbiotiques geneve reiso 400Capture d'écran © www.ge.ch

Se glisser dans la peau d’un·e soignant·e pendant une quinzaine de minutes... C’est ce qu’invite à faire un nouveau jeu numérique, MedBay-418 : sur une planète éloignée et alors que le robot médical est en panne, les joueur·se·s reçoivent les personnes malades et décident des meilleurs traitements. Le but du jeu ? Permettre à la population de mieux comprendre les enjeux de la résistance aux antibiotiques. Développée par la Direction générale de la santé du Canton de Genève, cette activité ludique et pédagogique est dévoilée durant la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotique, qui se déroule du 18 au 24 novembre.

L'antibiorésistance — ou résistance aux antibiotiques — décrit la capacité des bactéries à déjouer les traitements par antibiotiques, un phénomène naturel qui s'est intensifié avec l'utilisation abusive des antibiotiques. Face à ces bactéries multirésistantes (superbugs, en anglais), les possibilités de traitement sont limitées, ce qui complique la prise en charge des patient·e·s.

MedBay-418

Sur la planète de Simak, la navette médicale s'écrase à l'atterrissage, mettant le robot médical hors service. Le joueur, la joueuse, est désigné·e pour le remplacer. Sa mission ? Recevoir les personnes malades et examiner leurs (étranges) symptômes. A l'aide d'une petite encyclopédie, le joueur doit décider quels traitements donner. Parviendra-t-il à soigner les habitant·e·s tout en évitant l'antibiorésistance jusqu'à ce que la prochaine navette médicale arrive? Le jeu restera en ligne une année ; les joueurs ayant réussi le jeu durant la semaine mondiale de sensibilisation pourront participer à un tirage au sort et gagner des prix.

L'antibiorésistance, un problème actuel

En 2019, plus d'un million de morts sont attribuables à une infection par des bactéries résistantes aux antimicrobiens dans le monde, et les projections prévoient que ce chiffre pourrait atteindre dix millions en 2050. Les infections redeviendraient alors la première cause de mortalité, comme avant la découverte des antibiotiques. Il s'agit d'un problème de santé publique majeur et une priorité de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une ressource précieuse

Voici un rappel des comportements à adopter pour préserver cette précieuse ressource:

  • Prendre des antibiotiques uniquement sur avis de son médecin
  • Respecter la dose et la durée prescrite par son médecin
  • Ne pas partager ses antibiotiques
  • Ne pas réutiliser une boîte d'antibiotiques entamée sans avis médical
  • Rapporter ses antibiotiques à la pharmacie et ne pas les jeter à la poubelle.

(Source : communiqué de presse)

Jouer à MedBay-418 (dès le 18 novembre)

En savoir plus

 

Afin d’informer les jeunes consommateurs et consommatrices de ce que sont réellement les cigarettes électroniques jetables et de leurs risques, un flyer est à disposition des professionnel·le·s accompagnant ce public.

les puffs c est quoi prevention unisante tabagisme reiso 170« Les puffs : c’est quoi ? » C’est la question que pose Unisanté sur un flyer créé en collaboration avec l’Espace prévention La Côte. Le but de ce document est d’informer le public sur ce que représentent réellement les puffs, ces cigarettes électroniques jetables introduites en 2020 sur le marché suisse. Disponibles avec divers arômes (pastèque, ananas, barbe à papa, menthe, etc.) elles sont particulièrement appréciées des jeunes, raison pour laquelle cette affiche de prévention vise avant tout ce public cible.

Coloré, clair et concis, ce flyer informe également des effets inconnus des puffs sur la santé humaine, et attire l'attention des jeunes sur le fait qu’elles et ils sont la cible principale des publicités pour ces produits. Il rappelle également que la majeure partie de ces dispositifs électroniques contient un taux élevé de nicotine, engendrant un risque important de créer une forte dépendance.

Documenter le phénomène

Dans les résultats d’une recherche publiés en début d’année 2023, Unisanté constate que 59% des 14-25 ans ont déjà consommé des puffs au cours de leur vie et que 12% en font un usage fréquent. Par ailleurs, près d’un jeune sur cinq affirme utiliser des puffs contenant des taux de nicotine dépassant le maximum légal (20 mg/mL, soit 2%). Le questionnaire a été diffusé sur les réseaux sociaux en août 2022, quelque 1'362 participant·e·s y ont répondu.

Jusqu’à peu, la vente de puffs était interdite aux mineur·e·s dans tous les cantons romands, sauf le canton de Vaud. À la mi-novembre, le Grand Conseil vaudois s'est toutefois prononcé à son tour contre de telles pratiques de vente.

(CROC, avec Unisanté)

Commande gratuite & informations

Il est possible de commander gratuitement le flyer pour le mettre à disposition des professionnel·les, des patient·e·s et de sa clientèle, par courriel.

Lire le rapport de la recherche « Enquête sur l’usage et les représentations des cigarettes électroniques jetables (puffs) parmi les jeunes romand·es », Unisanté, Lausanne, 2023, 51 pages 

Créé par la Haute école et Ecole supérieure de Travail social, Valreso a pour but de saisir et d’agir sur les changements sociaux dans le canton. Il vise aussi à renforcer les liens entre les partenaires de terrain, le canton et la HES-SO.

valreso travail social reseau valais hes so reiso 170© Jason Goodman / UnsplashAfin de faire face à l’évolution et à la complexité de la société actuelle, la Haute école et Ecole supérieure de Travail social (HESTS) du Valais a fait le choix de créer un réseau de recherche. Reposant sur un riche tissu de partenaires, Valreso va réaliser des projets qui contribueront à l’émergence de pratiques innovantes et de politiques publiques qui promouvront l’intégration sociale.

Les projets auront pour objectif d’identifier et de réfléchir aux défis actuels (cohésion sociale, inégalités économiques, sociales et de genre, intégration, vieillissement de la population, etc.) tout en développant des prestations de recherche visant à répondre aux besoins du terrain et du canton.

Outre la production de connaissances, il valorisera les recherches menées en Valais en assurant la diffusion rapide des résultats via un site internet et une newsletter. Enfin, le réseau a pour vocation de promouvoir un positionnement scientifique sur le rôle du travail social et, plus généralement, des questions sociales en Valais, au service tant des acteurs du domaine qu’à l’ensemble de la population.

Le Réseau valaisan pour la recherche et l’innovation sociales organisera une journée thématique ainsi que des moments d’échanges plus informels entre le monde académique, les politiques cantonaux et les professionnel·le·s du travail social. Il les accompagnera enfin dans l’exercice de leurs activités, au travers de mandats de recherche et de formations continues. Sa structure sera simple et reposera sur un comité stratégique, encore en construction, qui se réunira pour la première fois cet automne au Campus Bellevue, à Sierre.

(Source : HESTS)

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