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La 4ème édition du Journal de la recherche de la HETS-FR est centrée sur le pôle de compétence professions, organisations et régulations.
Les transformations sociales, économiques et politiques de la société impactent les institutions d’action sociale, notamment leur mission, leur gouvernance, leurs prestations ainsi que leurs liens aux bénéficiaires. Pour répondre à ces défis, la HETS-FR poursuit et diversifie les collaborations avec ses partenaires au travers de projets variés (mandats, formations, recherches), qui privilégient les approches plurielles des questions institutionnelles et professionnelles, les démarches faisant appel à la participation et la mutualisation des savoirs.
Ce Journal de la recherche présente cinq projets sur les pratiques et les compétences professionnelles. Il fait le point sur les nouveaux projets, les publications et les communications.
Journal de la recherche, 4 pages pdf
Un renversement complet ! Au lieu de fermer les yeux sur les non-recours aux prestations sociales, Genève veut désormais les identifier et y remédier.
Depuis 2013 et les «Assises de la précarité», l’approche des autorités politiques genevoises a complètement changé. Alors que les non-recours aux prestations sociales financières étaient cachés sous le tapis et considérés comme une façon simple et indolore de faire de substantielles économies, ils sont aujourd’hui vus comme une source de problèmes plus graves et plus coûteux. En effet, la majorité de ces personnes continueront de se fragiliser ou de se précariser, avec les souffrances évitables que cette situation induit et, tôt ou tard, le coût des prestations sociales sera plus élevé que si leur accès avait été garanti en amont.
Une étude a été menée entre 2015 et 2018 en partenariat avec quatre acteurs centraux du monde social genevois: l’Hospice général du Canton de Genève, le Service social de la Ville de Genève, Caritas-Genève et le Centre social protestant-Genève. Dirigée par les professeures Barbara Lucas, de la Haute école de travail social de Genève, et Catherine Ludwig, de la Haute école de santé de Genève, la recherche a été présentée le 12 mars 2019.
«La honte de demander et la stigmatisation des bénéficiaires de prestations financières jouent un rôle important dans le non-recours, renforcé par la prégnance des valeurs d’indépendance et de travail au sein du collectif interviewé [39 familles non-recourantes]. La recherche montre aussi comment un régime de protection sociale peut exclure une partie des populations qu’il vise à intégrer. A force de complexité, le système se révèle peu lisible pour l’ensemble du collectif, dont une partie abandonne sa quête d’information. Par ailleurs, les récits témoignent de différentes formes « d’exclusion administrative » : la crainte de perdre son permis de séjour ; le sentiment d’une fin de non-recevoir au guichet, les exigences bureaucratiques ou l’expérience d’un manque de respect de la part des professionnel.e.s. L’étude révèle aussi le caractère genré du non-recours. Des mères en situation de précarité justifient leur distance aux institutions par un manque de pertinence de l’offre, au regard de leur volonté d’améliorer leur statut social et de s’affranchir de toute tutelle masculine.»
Les liens entre la situation sociale et la santé ont également été identifiés. Constat : l’état de santé des 39 familles interviewées est nettement plus mauvais que celui de la population générale. Ainsi par exemple, quatre personnes sur cinq souffrent d’anxiété ou de dépression alors que seule une personne sur trois en pâtit dans la population générale. Quant aux douleurs et aux gênes physiques, deux tiers du collectif en déclarent. Il s’agit souvent de maux d’autant plus difficiles à soigner qu’ils sont devenus chroniques.
Enrichie par l’enquête auprès des professionnel·le·s du social à Genève, l’étude conclut avec une série de recommandations à l’usage des institutions et organisations sociales. Elles pourraient consister en l’automatisation de l’octroi des prestations, une simplification des procédures et législations, des mesures favorisant l’accès à l’emploi ou une formation des professionnel.le.s du social et de la santé au non-recours.
« Le non-recours aux prestations sociales à Genève. Quelles adaptations de la protection sociale aux attentes des familles en situation de précarité ? ». Barbara Lucas, Catherine Ludwig, Jérôme Chapuis, Jenny Maggi, Eric Crettaz, avec la participation de Aude Bourgeois, Audrey Magat et Maxime Walder. Rapport de recherche, Genève, mars 2019, 223 pages
Le rapport de recherche en format pdf
Ce roman graphique aborde le thème de la santé mentale de manière intime et sans complaisance avec des illustrations poétiques qui s’ancrent dans la réalité.
On peut souffrir de l’intérieur et n’avoir aucun bleu sur le visage, aucune ecchymose à montrer. Difficile d’imaginer ce qui se passe à l’intérieur, de voir la tempête et les fusées qui traversent nos pensées.
Une vingtaine de personnages confient ici, en textes et en images, un petit moment de leur détresse avec le quotidien qui continue, inlassablement, de tourner autour.
Ce livre s’adresse à tous, autant ceux qui souffrent de troubles psychologiques et qui vont se reconnaître dans les personnages, que ceux en bonne santé qui ont du mal à comprendre la réalité des personnes en souffrance.
Lucile de Pesloüan est auteure et éditrice. Ses textes sont intimes, directs, poétiques et engagés. Elle a remporté un prix de l’Académie littéraire 2018 pour son fanzine Ce que je sais de moi. Elle est l’auteure de Pourquoi les filles ont mal au ventre ? avec Geneviève Darling, illustratrice et sérigraphiste.
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Jean-Pierre Fragnière a enseigné les sciences sociales, particulièrement la politique sociale, à la Haute école de travail social de Lausanne (EESP) et aux Universités de Genève et Neuchâtel. Souvent présent dans les médias, il est un spécialiste des enjeux liés à ce qu’il appelle la « société de longue vie ». Il a aussi récemment retenu l’attention avec un livre sur la fin de vie.
Son dernier ouvrage est un tour d’horizon-bilan-guide sur la retraite, cette période devenue de plus en plus importante au cours des dernières décennies. Il n’est pas exagéré de parler d’une « nouvelle vie », qui appelle quatre questions :
A propos de laisser sa place : « En période de croissance et de mobilité ascendante, la question se résout assez naturellement. Dans les temps marqués par une ‘panne de l’ascenseur social’, la fin de carrière résonne des invitations à s’effacer, à faire place nette. Et la même musique peut accompagner les tentatives de conserver une part d’activité (…) Cette période est aussi habitée par la question de la transmission du savoir acquis, du savoir-faire, de l’expérience.» Le retraité doit apprendre à accueillir, conseiller et partager. Une bonne formule de Vauvenargues : « Les conseils de la vieillesse éclairent sans échauffer, comme le soleil d’hiver. »
Avis interpelant de la conseillère fédérale Ruth Dreifuss : « Que les grands-parents et leurs petits-enfants se mettent ensemble pour prendre en tenaille notre génération, la génération d’âge moyen, pour qu’elle élargisse son champ de vision, pour qu’elle comprenne qu’il faut à ce pays à la fois la stabilité et le mouvement. »
Le retraité a un devoir d’ouverture, son poids sur la vie sociale et politique implique un effort de compréhension des nouveaux besoins. Il s’agit entre autres de réduire les forces qui tendent à placer les diverses générations dans des ghettos. Le problème grave, universel peut-on dire, de la croissance des inégalités est souligné : «La pratique des solidarités est la condition de l’existence des autonomies. »
Noter cet encouragement à relativiser les choses (dans le bon sens) : « L’approche de ce temps de la vie invite à accepter des solutions approximatives, à cultiver une tolérance solide face aux hésitations et aux échecs. [Pour établir ses projets de retraité,] rédiger et réécrire plusieurs brouillons. » Il faudra aussi « prévenir nombre de tentatives de nous disqualifier, de nous sous-estimer, de nous renvoyer à nos tricots ou à nos collections de timbres. » Et aussi : « Il faut le redire, parler de retraite ne saurait en aucun cas correspondre à un projet de retrait. »
L’avant-dernier chapitre, « Il faudra bien mourir », esquisse l’ensemble du travail éthique auquel sont appelés, devant la fin prochaine d’une personne, ses proches, les professionnels (de la santé, du social, du droit même), en réalité la société en général. Avec cette phase de Vladimir Jankélévitch : « Quand on pense à quel point la mort est familière et combien totale est notre ignorance, et qu’il n’y a jamais eu de fuite, on doit avouer que le secret est bien gardé. »
« La retraite » perce-t-il tous les secrets d’une vie bien vécue après la cessation de l’activité de l’âge adulte ? Il serait prétentieux de l’affirmer mais ce livre apporte une réelle contribution dans ce sens, de manière structurée en sections courtes et claires, agréable à lire, vivante.
Selon cette étude basée sur les données intégrales des Registres du commerce, la représentation des femmes dans les directions et les conseils d’administration «progresse» de quelques millimètres.
Légère augmentation de la représentation des femmes à la direction des entreprises suisses en 2019. Leur nombre passe de 23.6% en 2018 à 23.9% en 2019.
La représentation des femmes dans les conseils d’administration des sociétés anonymes «progresse» d’un millième, de 16.8% en 2018 à 16.9% en 2019.
Tout comme en 2018, le canton d’Argovie détient la tête du classement des cantons les plus égalitaires, avec un taux de femmes de 26.7% à la tête des entreprises suisses. Fribourg, Neuchâtel et Zoug se trouvent toujours en queue de peloton avec des taux respectifs de 19.8%, 19.9% et 20.0%.
Signée Téva, une petite vidéo de deux minutes fait le buzz.
Elle décline la Journée internationale des femmes
en Journée internationale de vous les femmes.
Dans l'article paru dans la revue Social Change in Switzerland en mars 2019, Laura Ravazzini, Ursina Kuhn et Christian Suter montrent que l'homogamie des couples a augmenté en Suisse depuis les années 1990 au niveau de la formation et du revenu.
Ils constatent que les hommes avec un revenu élevé sont plus souvent en couple avec des femmes ayant également un revenu élevé, et que les personnes avec un revenu faible se trouvent plus souvent entre elles. Au niveau de l’éducation, ce sont particulièrement les personnes ayant un faible niveau de formation qui ont plus tendance à se mettre en couple entre elles qu'il y a vingt ans.
La nouvelle étude montre l'évolution du niveau de formation et des revenus des ménages de couples hétérosexuels en Suisse. Entre 1992 et 2014, la proportion de couples dans lesquels les deux ont un diplôme universitaire est passée de 3 à 13 % par rapport à l’ensemble des ménages. Au cours de la même période, la proportion de couples homogames ayant terminé une formation du niveau secondaire II est tombée de 36 à 27%. La proportion de couples dont les deux n’ont terminé que l'école obligatoire est restée stable à 8 %. Comme il s'agit d'un groupe de population en décroissance, cette stabilité témoigne d'un choix de partenaire de plus en plus sélectif.
La proportion de ménages dans lesquels les hommes ont un niveau d`éducation supérieur à celui des femmes est tombée de 28 % en 1992 à 20 % en 2014. Dans le même temps, les couples dont les femmes ont un niveau d’éducation plus élevé que leurs partenaires représentent aujourd’hui 12 % de tous les ménages, contre 7 % en 1992. La proportion des hommes et des femmes habitant seuls est restée constante à environ un cinquième de tous les ménages (parmi les 25-64 ans). Si les hommes et les femmes titulaires d'un diplôme universitaire vivent plus souvent seuls que les personnes ayant un niveau d’éducation inférieur, cet écart était encore plus prononcé en 1992 qu'en 2014.
Finalement, l'équipe de recherche montre avec les données du Panel suisse de ménages que l'homogamie a augmenté en termes de revenus. Ainsi, tant pour les personnes à faible revenu que pour les personnes à revenu élevé, la probabilité que leur partenaire gagne un revenu aussi bas ou aussi élevé s'est accrue. Cette forte homogamie par revenu indique que le statut social reste un critère important pour le choix d'un partenaire en Suisse.
Source : Social Change in Switzerland
Commentaire et documentation par Jean Martin
Les enjeux du dérèglement climatique sont tels qu’on reste perplexe, interloqué. Bertrand Kiefer tout récemment dans la Revue médicale suisse: « En 2019, le climat, la finance folle et la croissance des inégalités feront un peu parler d’eux. Bien loin cependant de leur réel impact (…) Dans ces débats, les universitaires et spécialistes de l’éclairage sociétal se sentent la responsabilité de mettre des nuances. Mais ces nuances composent une pièce de théâtre pour enfants, déroulant une histoire bisounoursée. » (1) Il pointe un problème majeur et pas assez discuté ; l’expérience des commissions d’éthique m’a souvent laissé songeur devant l’extrême attention portée à tous les détails imaginables d’une question posée, sans en aucune manière se pencher sur les enjeux généraux. Parce que ce serait trop « gros », trop multifactoriel, pas de notre ressort ni dans nos compétences !
Le philosophe suisse Mark Hunyadi plaide avec force pour que l’on passe de l’éthique usuelle pointilliste, où « c’est comme si nous luttions pour la liberté de choisir la couleur des briques de notre propre prison », à une Grande éthique voyant large et loin (2). Sa position n’a certainement pas eu jusqu’ici les échos qu’elle mérite ; parce que, bien sûr, c’est beaucoup - infiniment ? - plus compliqué de changer de modèle général de société.
Or, c’est un tel changement qu’implique la mobilisation des marcheurs pour le climat. Les mieux disposés – je pense à des amis politiques de haut niveau et autres notables – vous écoutent, consentent qu’il y a un problème, mais le saut logique qui consisterait à mettre en cause le « système » reste simplement inimaginable. Avec, entre autres, l’excuse classique du « On ne peut pas être sage tout seul ». Il le faudra bien pourtant, une fois.
Les médecins, les soignants et les intervenants du domaine social sont évidemment concernés, au vu des impacts délétères du dérèglement climatique, pour les personnes individuelles et leur bien-être comme pour la santé publique – la mise au point la plus affûtée étant le « Compte à rebours » de Lancet, une des meilleures revues médicales du monde, régulièrement mis à jour (3). Un exemple : c’est sur la base de données scientifiques que les « Aînées pour la protection du climat » ont entrepris une action en justice contre le Gouvernement fédéral, au motif que les femmes de plus de 70 ans sont plus touchées par les effets du réchauffement que d’autres groupes.
A souligner le fait que les étudiants et leurs institutions s’engagent vivement pour cette cause. Dans une quinzaine de Hautes Ecoles de Suisse se déroulent du 4 au 9 mars les multiples activités de la Semaine de la Durabilité (Sustainability Week Switzerland), dont le lancement pour l’Unil et l’EPFL a eu lieu le 28 février à Dorigny.
A noter aussi, lors de l’interview d’António Guterres par Darius Rochebin dans «Pardonnez-moi» du dimanche 3 mars 2019, le secrétaire général de l’ONU a affirmé au cours de la conversation et sans que le journaliste le questionne sur le climat : «Nous sommes en train de perdre la bataille du changement climatique.»
En mai 2017, Sophie Le Garrec subit une opération du cœur avec quelques complications post-opératoires qui prolongeront son hospitalisation de plusieurs semaines. La chirurgie cardiaque est devenue banale et routinière, mais le cœur reste encore associé à un organe majeur et son dysfonctionnement à une gravité patente tant pour le malade que pour son entourage.
C’est la narration de son parcours intra et extra-hospitalier durant une année que l’auteure a consignée à partir de nombreuses notes prises au vol des événements, tant médicaux que personnels.
Sociologue depuis plus de vingt ans, qui plus est, dans le champ de la santé, cette expérience de vie n’a cessé de faire écho à sa pratique professionnelle. C’est donc un ouvrage hybride liant ces deux facettes qui la constituent, patiente et sociologue.
Des coulisses d’une clinique considérée comme « haut de gamme » aux critiques quant à son fonctionnement, des réflexions sur les représentations sociales des maladies et des malades aux paradoxes organisationnels des soins, de la déshumanisation de certains actes à la déstructuration du bien travailler, chaque chapitre vise à comprendre, dénoncer ou questionner certains aspects actuels du monde médical, du fonctionnement des hôpitaux (ou cliniques) et des rapports aux malad(i)es.
Sophie Le Garrec est sociologue à l’Université de Fribourg. Elle s’intéresse depuis le début de sa carrière universitaire aux problématiques de santé.
Ce mois de février 2019 a paru un gros numéro de «Handicap & politique», la revue trimestrielle de AGILE.CH. En point de mire : «Les personnes en situation de handicap en voie de paupérisation».
«L’assurance-invalidité: facteur de risque de pauvreté ? «Plus de 250 000 personnes sont au bénéfice d’une rente AI. En 2017, le niveau moyen de la rente est de 1433 francs pour les femmes et de 1498 francs pour les hommes. En regard du minimum vital, plus de 114 000 personnes reçoivent une prestation complémentaire, soit 46,7% des rentiers (36% en 2008). L’évolution dans le temps est forte et exprime la péjoration du revenu des rentiers AI. »
«Au-delà du taux global de bénéficiaires AI, des différences très marquées caractérisent les différentes catégories d’âge. Les rentiers âgés de 22 à 33 ans environ, sont plus de 70% à bénéficier de PC, 60% entre 34-35 et 40 ans. Les conséquences à long terme sont préoccupantes. L’évolution de ces situations confirme que le niveau des rentes AI est insuffisant et qu’il génère de la précarité. »
«En observant l’emploi rémunéré, une différence apparaît: chaque année, les hommes avec handicap reçoivent de l’AI environ 300 millions de francs de plus que les femmes dans la même situation pour des me- sures d’insertion professionnelle. Selon l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), les raisons de cet écart frappant entre les sexes sont principalement structurel- les. Le marché suisse du travail dans son ensemble, ainsi que de nombreux secteurs économiques sont encore très genrés, avec des différences correspondantes en termes de salaires et de perspectives de carrière.»
Le Gouvernement jurassien a publié son premier «Rapport social». Il pose les jalons et définit les indicateurs pertinents choisis pour lutter efficacement contre la pauvreté.
La pauvreté est un phénomène complexe et multidimensionnel qui dépasse largement la simple question du pouvoir d’achat au sens économique ou de l’efficacité des prestations sociales. C’est pour cette raison que le Gouvernement jurassien a retenu une approche qui sort du cadre strictement financier. Les dimensions retenues sont larges : conditions de vie matérielle, activité productive, santé, éducation et formation, loisirs et interactions sociales, sécurité, gouvernance et droits fondamentaux, environnement naturel ou encore qualité de vie.
S’il est ambitieux dans son approche, le rapport ne prétend toutefois pas être exhaustif dans sa première version. Un certain nombre d’indicateurs sont en effet manquants, insuffisamment détaillés ou alors ne permettent pas des comparaisons intercantonales. Les prochaines années permettront d’estimer les ressources nécessaires pour évaluer les mesures déjà appliquées et préciser celles à instaurer.
Quelques chiffres
La thématique de la pauvreté gagne progressivement en importance politique. La création de la plateforme nationale «Contre-la-pauvreté», issue des travaux conjoints de la Confédération, des cantons, des villes et de partenaires privés, en est un des nombreux reflets. La contribution du canton du Jura à ces travaux ne date pas de ce jour mais la mise en place d’instruments de pilotage et de mesure performants va permettre d’en améliorer le dispositif.
Le Rapport en format pdf, 44 pages
En suivant les trajectoires de déprise dans les centres de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie et dans les groupes d'entraide (Vie Libre et Narcotiques Anonymes), cette recherche permet d'appréhender la sortie des addictions aux produits psychoactifs. Elle propose une analyse des enjeux autour de la définition de l'addiction elle-même et la manière d'en sortir. Peut-on guérir d'une addiction ou doit-on apprendre à vivre avec ? L'auteure entend ainsi saisir ce qui se joue entre savoirs professionnels et savoirs expérientiels dans la construction morale et sociale d'une trajectoire de déprise.
Line Pedersen est docteure en sociologie de l'Université de Franche-Comté. Elle signe son premier ouvrage issu de son travail de thèse sur la sortie des addictions. Elle enseigne actuellement à l'Université de Fribourg, Chaire de travail social et politiques sociales. Elle poursuit ses recherches sur les enjeux de savoir et de pouvoir dans le domaine des politiques de santé publique des addictions, avec une attention particulière sur les rapports entre savoir savant et savoir expérientiel.
Réalisé par la Conférence romande des Bureaux de l’égalité et mené sous l’égide du Bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes du canton de Vaud, le nouveau matériel pédagogique «L’école de l'égalité» a pour objectif d’encourager la prise en compte de l’égalité dans la formation.
Déclinée en quatre brochures s’adressant à l’ensemble de la scolarité obligatoire, «L’école de l’égalité» propose de nombreuses activités en lien avec le Plan d’études romand et les disciplines scolaires. Ce matériel pédagogique permet d’intégrer des dimensions en lien avec l’égalité entre les sexes dans les contenus abordés en classe. Ce support vise à accompagner une dynamique d’ouverture sur les questions d’égalité entre les sexes en proposant au corps enseignant des outils facilement utilisables.
La nouvelle brochure du cycle 1 destinée aux élèves de 4 à 8 ans environ est disponible en ligne (9 Mo) ou en version papier auprès des Bureaux de l’égalité des cantons de Vaud et Fribourg.
Les brochures des cycles 2, 3 et 4 sont en cours d’élaboration et seront prochainement mises à disposition. Dans l’intervalle, le matériel édité en 2006 reste disponible sur egalite.ch.
Cheffe de projet de «L'école de l'égalité» : Seema Ney
Groupe de projet : Isabelle Collet (Université de Genève / IUFE), Muriel Guyaz (HEP Vaud), Nicole Jacquemet (HEP VS), France Laurent (BPEV de Genève), Françoise Pasche Gossin (HEP BEJUNE). Introduction, éclairage théorique et lexique : Caroline Dayer et Seema Ney
Les inégalités salariales entre femmes et hommes s’étaient légèrement réduites de 21,3% en 2012 à 19,5% en 2014 dans le privé. La tendance s’est inversée depuis lors puisque, en 2016, les inégalités remontent, certes très légèrement, à 19,6%. Parmi ces différences de salaire, 42,9% restent «inexpliquées», selon l’Office fédéral de la statistique (OFS). Quelques chiffres.
Working poors. Sur trois postes à plein temps rémunérés à moins de 4000 francs bruts par mois, près de deux étaient occupés par des femmes en 2016.
Plafond de verre. Dans le privé, le différentiel salarial entre les femmes et les hommes est d’autant plus grand que la fonction de cadre est élevée.
Secteur public. Dans l’ensemble du secteur public (Confédération, cantons et communes), l’écart salarial entre femmes et hommes se montait en moyenne à 16,7% en 2016 (2014: 16,6%). Ainsi, là aussi, la tendance s’est inversée.
Discrimination. La part inexpliquée des différences de salaire entre femmes et hommes observées dans le secteur privé a progressé à 42,9% en 2016, alors qu'elle n’atteignait que 39,1% en 2014 et 40,9% en 2012. Pour le secteur public, cette part représentait 34,8% en 2016 alors qu'elle atteignait 41,7% en 2014 et 38,8% en 2012.
En francs. Dans le privé, la part «inexpliquée» de l’écart salarial entre femmes et hommes représentait 657 francs par mois en moyenne en 2016, contre 585 francs en 2014.
Educateur spécialisé auprès d’adolescents en difficulté et formateur en entreprise, auteur suisse d’origine ivoirienne, Joël Konan publie trois manuels sur la migration, l’adolescence et la citoyenneté.
Nourri par son expérience auprès des adolescents, l’auteur produit schémas, questionnaires et une multitude d’outils personnalisables pour comprendre et analyser ce sujet de société sensible et profondément actuel.
Ces trois manuels de référence présentent de nouvelles investigations dans le développement de l’humain, les dialogues entre cultures et la transmission intergénérationnelle. Ils sont destinés à un large public : écoles ou centres de formation en travail social, étudiants, éducateurs, enseignants et chercheurs dans les sciences humaines et sociales.
Tome 1 - Utopie ou réalité migratoire
Tome 2 – Evolution de la personne : quels enjeux
Tome 3 – Citoyenneté chez nos ados
Nous pouvons tous prévoir et organiser la fin de vie. Malgré tout, la plupart des gens ne meurent pas là où ils le souhaiteraient. L'ouvrage «La fin de vie en Suisse. Perspectives individuelles et sociales» reflète les connaissances actuelles sur la mort en Suisse. Bilan: il faut renforcer les soins palliatifs tout en sachant que la fin de vie n’est planifiable et contrôlable que dans une certaine mesure.
Le comité de direction du PNR 67 «Fin de vie» avait publié il y a un an une synthèse des résultats des 33 projets de recherche du Programme (recension par Jean Martin dans REISO). Ce nouvel ouvrage interdisciplinaire approfondit certaines connaissances telles que le déroulement des décès, les décisions à prendre en fin de vie, les soins prodigués aux personnes en fin de vie, des aspects économiques, juridiques et des idéaux quant à la mort.
Quatre cinquièmes des personnes vivant en Suisse meurent à l'hôpital et en maison de retraite. Les besoins de ces personnes ne sont pas toujours pris en compte: de nombreux hôpitaux et EMS ne sont actuellement pas équipés pour accompagner des mourants ou s'en occuper de manière appropriée.
Les spécialistes des soins devraient mener une discussion ouverte et au moment propice avec les mourants et leurs proches, mais cela n'a pas toujours lieu. Les soins palliatifs ont le potentiel d'améliorer nettement cette situation; ils allient accompagnement et soins dans leur globalité: atténuation des souffrances, aide au maintien d'une qualité de vie la meilleure possible, prise en compte des besoins de nature sociale et spirituelle, intégration des proches ainsi qu'une bonne articulation entre les services existants.
La Suisse orientale fait figure de pionnière avec son expérience d'un système de soins palliatifs basé sur la communauté. Markus Zimmermann souligne néanmoins que malgré tous les soins et toutes les prévisions élaborés, le déroulement de la fin de vie demeure incertain et ne manque pas de soulever des questions imprévisibles. «Le dernier chapitre de la vie n'est planifiable que de manière partielle.»
Les auteurs et autrices : Markus Zimmermann (théologien, Université de Fribourg), Stefan Felder (économiste, Université de Bâle), Ursula Streckeisen (sociologue, HEP Berne) et Brigitte Tag (juriste, Université de Zurich)
Issu du colloque « Éthique de l'Accompagnement et Agir Coopératif », organisé à l'université de Tours en mai 2016, cet ouvrage propose à un ensemble de praticiens de l'accompagnement, issus de champs professionnels et d'espaces géographiques divers, de mettre en perspective les critères qui, dans le quotidien de l'exercice professionnel, sous-tendent une éthique de l'accompagnement. Chaque contributeur donne à voir la réalité la plus concrète des dispositifs conçus et mis en œuvre, avant d'en analyser les sources, les conditions, les effets. Les textes rassemblés dans cet ouvrage permettent ainsi, en partant de la réalité du terrain, d'interroger les dispositifs et pratiques d'accompagnement dans les domaines de la santé, du travail social et de la formation d'adultes.
Hervé Breton, maître de conférences en sciences de l'éducation à l'université de Tours.
Sébastien Pesce, professeur de sciences de l'éducation à l'université.
Parmi les auteurs de contributions, Daniel Lambelet, de la Haute école de travail social et de la santé · EESP · Lausanne
Lire aussi, de Daniel Lambelet : « Sortir de prison et s’en sortir : une double peine », 2016, et «La probation a-t-elle encore besoin des travailleurs sociaux ?», 2014, REISO, Revue d’information sociale
Addiction Suisse publie la cinquième édition de ce dossier média complet sur les thèmes : alcool, tabac, drogues illicites, médicaments, jeux d’argent et internet.
Que sait-on des divers marchés? Quelles sont les répercussions de la consommation d’alcool, de tabac et de drogues illégales ou encore des jeux d’argent sur la société? Quelles sont les tendances actuelles en matière de consommation de ces produits en Suisse? Qu’en est-il de la consommation de médicaments, de l’usage d’internet et du jeu excessif? Comment la société se positionne-t-elle face aux problèmes de dépendance? Comment protéger au mieux la santé des consommateurs et consommatrices? Le Panorama Suisse des Addictions répond à ces questions.
NDLR de REISO : une synthèse remarquable, un outil de référence important
Panorama 2019, 27 pages pdf
Qu’est-ce qui donne envie aux jeunes d’apprendre, de s’engager et de se mobiliser dans une activité ? Cette question intéresse en particulier les enseignants, mais aussi les employeurs. Afin d’y apporter des éléments de réponse, les auteures de cet ouvrage se sont intéressées à une population spécifique : des jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ont librement choisi de s’engager dans des domaines associatifs aussi variés que le sport, la politique, l’environnement, l’humanitaire ou l’événementiel.
Se basant sur des entretiens, cette étude retrace le parcours bénévole d’une quarantaine de jeunes femmes et de jeunes hommes issus de toutes catégories sociales. Ils évoquent avec fierté les responsabilités qui leur ont très tôt été confiées dans un monde associatif structuré, souple et bienveillant. Leurs témoignages contribuent à mettre en visibilité les nombreux apprentissages et compétences que l’expérience bénévole leur a permis de développer.
Table ronde. Le jeudi 7 mars 2019 à 18h, vernissage et table ronde sur «Le bénévolat des jeunes» à l'Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle IFFP, avenue de Longemalle 1, 1020 Renens, 4ème étage, salle 112-114. En savoir plus
Les questions sont celles que les proches de personnes en situation de handicap posent lors des consultations en ligne de Procheconnect. Les réponses sont données par les spécialistes de Pro Infirmis Vaud.
De nombreuses informations sont disponibles sur cette page qui rassemble les questions concrètes posées par les proches de personnes en situation de handicap, avec des réponses concrètes elles aussi. Au sommaire :
Aider un proche et travailler
Santé de mon proche : mon rôle, mes droits
Avantages et réductions quand on s'occupe d'un proche handicapé
Cette rubrique s'enrichira au fil des prochains évènements en ligne et grâce aux interventions en direct des proches.
«À MA SANTÉ!» La nouvelle campagne de Dialogai veut prendre soin de la santé globale des gays. Avec de nombreuses actions et des ateliers.
Du 1er au 27 février 2019, Dialogai va à la rencontre des hommes gays pour leur parler santé et bien-être psychique. Que ce soit pour le grand public ou même les associations, la santé des hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes est trop souvent cantonnée au VIH ou aux IST. Et pourtant d'autres questions telles que le mal-être, l'anxiété, la dépression, la santé psychique ont des conséquences lourdes à long terme sur la santé globale des hommes gays.
L’enquête santé gaie de Dialogai en 2002 a été l'une des premières recherches dans le monde à avoir mis en évidence le mauvais état de santé psychique des hommes gays et bisexuels. Toutes les recherches réalisées depuis sur la santé des hommes gays ont confirmé qu’ils sont particulièrement touchés par des problèmes de santé psychique comme les troubles anxieux, la dépression et l’abus de substances et qu’ils sont également à plus haut risque de suicide que les hommes de la population générale.
Durant le mois de février 2019, Dialogai organise des ateliers en lien avec les sites de rencontre, des coachings de santé mentale ou encore des ateliers ludiques et participatifs. En parallèle, des actions dans des bars et des saunas gays présenteront la campagne. Toutes les activités prévues sont gratuites et sans inscription. Suivre aussi le hashtag #dialogaiàmasanté.
La campagne est soutenue par Sidaide, l'Aide suisse contre le sida et l'Etat de Genève
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bioéthicien
L’auteure a étudié les croyances et les pratiques en rapport avec la santé et la maladie des enfants en Mauritanie, principalement dans la capitale Nouakchott. Il importe de savoir que « la pluralité culturelle des enfances tient à la diversité de la société, composée de Maures et de populations dites négro-mauritaniennes - pulaar » (d’origine notamment sénégalaise).
« Autour des trajectoires de maladie de quelques enfants, nous avons exploré les configurations familiales, les représentations des maladies et les logiques interprétatives. » Hélène Kane documente remarquablement parcours, croyances, différences et inégalités, au travers de vignettes de la vie - parfois de la mort - d’enfants et, notamment, de leurs mères. Confrontations aux multiples dimensions de la maladie, aux problèmes de relation avec les professionnels - le dialogue n’étant trop souvent ni empathique ni à égalité. « Les jeunes mères sont aux prises avec des faisceaux de normes exigeantes et parfois contradictoires. » S’ajoutent les complexités administratives et difficultés d’accès - qui pourraient être levées par des apports financiers additionnels dont un grand nombre de familles ne disposent pas. On se souvient que des formes d’esclavage persistent en Mauritanie (malgré une quatrième abolition officielle, en 1980).
Travail d’une anthropologue, considérant la maladie comme un « fait social total », l’ouvrage va « au-delà de la mise à disposition de services géographiquement et économiquement accessibles. L’accessibilité sociale et cognitive est questionnée ». Relevons que, en principe, la santé publique devrait elle aussi avoir une telle vision holistique (J.M.).
Quelques éclairages. « Les systèmes de santé comportent parfois des violences : absence d’attention pour le soulagement de la douleur ou négligence. » Il y a « dépendance de la qualité des soins du statut social, affectif et décisionnel donné à l’enfant. » Ce qui n’étonnera en rien, étant une constante - à des degrés variables bien sûr - dans toutes les sociétés, même riches et relativement égalitaires. « La méfiance, l’impression que les coûts sont trop élevés, la critique et la comparaison avec les normes étrangères dominent les perceptions des Mauritaniens. » Intéressant : « Les enfants que nous avons rencontrés interviennent sur leur prise en charge par l’intermédiaire de sollicitations habiles et discrètes. Ils apprennent à moduler leurs plaintes. » A propos du sous-titre de l’ouvrage Taire et soigner : « La prudence face au pouvoir des mots traverse l’ensemble de la société mauritanienne. »
Facette ethnologique interpelante : « Les femmes pulaar participent à l’économie domestique par divers apports. Les femmes maures elles ne sont pas tenues de contribuer à l’entretien de leur famille ; les maris doivent assurer toutes les dépenses et tendent à présenter leurs femmes comme oisives et inconsistantes. Cela a pour corollaire une certaine déresponsabilisation des femmes. Un travail chez les Tamasheq (Touareg) du Mali constate une négligence comparable des femmes nobles, dans une société où elles accroissent leur prestige en travaillant le moins possible, y compris soins aux enfants. »
Anthropologie de la santé infantile en Mauritanie intéressera les professionnels de la santé et du social, aussi chez nous bien sûr dans la mesure où les patients provenant d’autres pays et cultures sont nombreux.
Avec ces cent mots, pour une profession longtemps restée sans mots, Philippe Gaberan parle de pratiques éducatives, dans un langage simple, mais non simpliste. En analysant ce qui se trame entre Soi et l’Autre, entre l’éducateur et la personne accompagnée, il fait le lien entre les actes posés au quotidien et le sens que ceux-ci prennent au regard des objectifs éducatifs.
Au-delà des définitions, ce dictionnaire jette un pont entre l’apparente banalité des gestes quotidiens et leur fondamentale répercussion sur le développement de l’être. Il n’est pas à laisser dans la bibliothèque mais à intégrer dans la trousse à outils que tout professionnel devrait avoir à porter de main, comme tout artisan qui se respecte.
Car le métier d’éducateur relève d’un savoir faire dont la complexité n’est pas toujours bien perçue parce que souvent trop mal exprimée.
Philippe Gaberan, éducateur spécialisé, formateur et chercheur en travail social à l’ADEA de Bourg-en-Bresse.
A l’heure où, selon les statistiques, une personne sur quatre en Suisse est susceptible de faire un passage en institution psychiatrique au cours de sa vie, un livre lève le voile sur ce type d’établissement, lieu tabou par excellence dans l’imaginaire collectif…
Cet ouvrage décrit l’hôpital psychiatrique de Marsens (FR) depuis son ouverture jusqu’à ce jour. L’institution y parle d’elle-même par la voix de plusieurs médecins-directeurs qui s’y sont succédé, et la vie de l’hôpital se déroule au fil de son siècle et demi d’histoire. L’on y découvre les pratiques et thérapies utilisées pour soigner les troubles psychiques, et l’esprit dans lequel elles s’exercent – ou se sont exercées. Des soignants et thérapeutes décrivent leur mise en œuvre, et leur ressenti en les appliquant. Mais l’histoire serait incomplète sans la parole donnée à ceux qui sont la raison même de l’existence de l’hôpital: les patients. Une large place est donnée à leurs témoignages dans les deux derniers chapitres du livre. On l’aura compris, il ne s’agit pas d’un énième ouvrage savant traitant de la psychiatrie, mais bien de la mise en lumière d’un type d’hôpital public, dont il est légitime de rappeler qu’il n’est la propriété ni des politiciens ni des psychiatres, mais bien celle de nous tous, citoyens.
Un nouveau portail présente une quarantaine de vidéos de quelques minutes pour raconter la vie quotidienne des participants et des professionnels de l’atelier Galiffe qui accueille des «fragilités psychiques et des solitudes urbaines» à Genève. Il est coordonné par Camille Bierens de Haan.
Ce portail est le résultat d’un projet de film pour garder la mémoire du lieu – car le chantier d’extension de la gare Cornavin va bouleverser le quartier durablement dès 2024 – pour célébrer une pratique professionnelle et une option institutionnelle particulières, et pour mettre en valeur des personnalités ignorées de la chronique sociale.
Plutôt que fabriquer un produit fini à distribuer à des consommateurs, ce projet cherche à intéresser et animer un réseau de personnes concernées par l’accueil de la fragilité psychique et de la solitude urbaine. Une page FaceBook liée attend vos commentaires et suggestions. Le portail est appelé à évoluer au fur et à mesure de la publication de nouvelles vidéos.
Les vidéos croisent les regards, les apports et les témoignages. Chaque fois introduites par un texte, clairement classées, avec une indication du minutage, elles représentent un matériel didactique potentiellement utile pour l'enseignement. Ses contenus sont disponibles en libre accès sur internet.
La première projection publique-discussion autour de Gens de Galiffe aura lieu le mercredi 16 janvier à 19h à Fonction Cinéma, Maison des Arts du Grütli, à Genève. La projection durera environ 45 minutes et les discussions suivront. Veuillez annoncer votre présence :
Face au régime d’austérité annoncé pour 2025 déjà, une pétition a été lancée par cinq organisations actives dans le domaine des addictions.