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Le commentaire du Dr Jean Martin
Dans sa récente prise de position [1] sur la procréation médicalement assistée (PMA), la Commission nationale d’éthique (CNE) recommande, dans sa majorité, d’autoriser le dépistage préimplantatoire (DPI). Ce dépistage consiste, en cas de fécondation in vitro (en laboratoire), à examiner le bagage chromosomique des embryons obtenus, pour éviter la transmission d’une maladie héréditaire ou détecter des aneuploïdies (nombre anormal de chromosomes, comme dans les trisomies). Notons que la CNE s’oppose en revanche à un dépistage systématique qui envisagerait un tel diagnostic dans tous les cas de FIV, indépendamment d’un risque reconnu.
Plus avant, la majorité de la CNE souhaite ouvrir la voie à la possibilité de DPI avec typage tissulaire dit HLA – qui a fait parler de « bébé sauveur », avec pour objectif d’engendrer un enfant susceptible de contribuer efficacement au traitement d’une sœur ou d’un frère malade. Cette éventualité est controversée à cause de la crainte d’une instrumentalisation inacceptable de l’embryon potentiellement « sauveur » et de la personne qu’il deviendra.
Je reste perplexe devant la conviction affichée par certains de savoir beaucoup mieux que les parents concernés ce qu’est le mieux-être de leur famille (y compris à propos de l’enfant à naître). Les observations et témoignages recueillis pas des cliniciens (médecins, psychologues) et éthiciens montrent, dans tout le domaine de la PMA, combien ces couples réfléchissent de manière approfondie aux enjeux et aux engagements qu’ils prennent. Vouloir que la qualité des intentions des parents potentiels soit vérifiée par quelque commission officielle, voire par un fonctionnaire jugeant sur dossier, cela interpelle sérieusement. A mon sens, la légitimité d’interventions de l’Etat est ici limitée à s’assurer qu’on ne nuit pas gravement à autrui, et le cas échéant au respect de l’ordre public. Et il n’est pas possible de dire que l’ordre public est menacé parce qu’un couple entend bénéficier dans son propre pays d’une technique biomédicale mise en œuvre impeccablement en Belgique ou en France.
A propos de la possible instrumentalisation d’un enfant souhaité : s’avise-t-on que cela n’est pas nouveau du tout ? Ainsi en va-t-il depuis des siècles dans des sociétés où la valeur d’un enfant dépend de son sexe. Né en milieu terrien, j’ai vu comment on voulait un garçon après plusieurs filles, pour lui remettre le domaine ; même volonté dans l’aristocratie ou la bourgeoisie industrielle pour maintenir un nom, une lignée. Lors d’un débat radiophonique, on m’a objecté qu’il ne fallait pas tout mélanger. Est-ce à dire qu’il est beaucoup plus légitime de vouloir à tout prix un enfant de plus dans les buts qui viennent d’être mentionnés que de l’engendrer pour permettre le traitement d’une sœur ou d’un frère atteint d’une maladie grave ?
Dernier point : les parents qui ont voulu un « bébé sauveur » n’aimeraient pas celui-ci comme ils aiment leurs autres enfants… Peut-être l’aimeront-ils un peu plus parce qu’il a aidé son aîné, mais est-ce là un danger sérieux ? Ces parents, comme la plupart, aimeront tous leurs enfants de la même manière.
Alors, que ceux qui sont à « l’extérieur », et notamment les pouvoirs publics, se gardent de lancer des anathèmes moraux avant d’avoir considéré sereinement les situations.
Commentaire [2] de Jean Martin, membre de la Commission nationale d’éthique (2001-2013)
Le nouveau Programme Pluriannuel jurassien de Prévention et Promotion de la santé (PPP) (2014-2024) vise à pérenniser les mesures qui ont prouvé leur utilité et à développer de nouveaux programmes en lien avec les évolutions de société et de santé.
Le PPP 2014-2024 se déploie ainsi à travers sept axes qui permettent de mener une réflexion globale en matière de santé publique :
Pour mettre en œuvre ce programme, le Service de la santé publique travaille de pair avec les domaines du social, de l’économie, de l’environnement, du sport et de l’enseignement. La Fondation O2, partenaire principale en matière de promotion de la santé, est mandatée pour réaliser de nombreuses activités telles que le Programme de prévention du tabagisme. Celui-ci sera prochainement présenté avec le Plan cantonal Addiction. La Fondation O2 met également en œuvre le programme "alimentation et activité physique" qui se déploie à travers des projets qui concernent autant les enfants que les adultes.
Le programme de prévention en format pdf
Les maladies de l’addiction (alcoolisme, toxicomanie, dépendance affective ou sexuelle, abus de médicaments, troubles alimentaires, dépendance au travail, au sport ou à internet) peuvent avoir une emprise dramatiquement destructrice.
Il est vital que les gens de l’entourage soient bien informés pour ne pas laisser pourrir la situation et permettre de construire le plus tôt possible une communication véritablement aidante pour la personne addicte.
Ce livre explique les addictions avec simplicité et clarté.
Autant de questions auxquelles tente de répondre ce guide en utilisant l’alcoolisme comme modèle de compréhension. Avec un répertoire d’adresses utiles.
Après avoir dirigé une équipe infirmière au CHUV, Philippe Jaquet s’est orienté vers les soins aux personnes alcooliques. Il a participé à la construction d’une institution spécialisée en alcoologie qui a élargi ensuite son activité aux autres produits psychoactifs et comportements de dépendance. Formateur, pédagogue, il a également contribué à la création d’une formation d’Intervenant·e·s en dépendances à l’Université de Montréal.
Site internet des Editions Favre
Le service national d’interprétariat téléphonique (SIT) pour les patient·e·s allophones et leurs proches, soutenu par l’Office fédéral de la santé publique, est disponible dans toute la Suisse 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 et établit la communication avec un/e interprète approprié/e.
Ce service est destiné en premier lieu à des éclaircissements brefs, des situations d’urgence ou à des entretiens pour lesquels il n’y a pas d’interprètes communautaires sur place.
Les prestations fournies sont payantes (CHF 3.- la minute) et sont principalement destinées aux hôpitaux, aux cliniques, aux services ambulatoires, aux cabinets médicaux et aux établissements médico-sociaux. Le SIT propose ses services dans trois langues officielles (français, allemand et italien), et peut mettre en relation avec des interprètes parlant les langues suivantes : albanais, arabe, espagnol, italien, kurde, portugais, russe, serbo-croate-bosniaque, somali, tamoul, tigrinya et turc. En cas de besoin, des interprètes professionnel-le-s assurent également un service de traduction pour d’autres langues, soit en tout pour plus de 30 langues.
Des retraitées et des retraités, réunis en différents groupements de défense d’intérêt, se manifestent régulièrement dans l’espace public helvétique depuis quelques décennies : ils participent à des manifestations, soutiennent des comités référendaires ou se rencontrent lors de grands rassemblements.
Regroupés pour la plupart depuis les années 1980 dans deux organisations faîtières, ils sont représentés depuis 2001, au niveau fédéral, par le Conseil suisse des aînés. Cet ouvrage porte un regard inédit sur l’action militante de ces retraités.
Il éclaire d’abord la contribution de ces groupements, tout au long du XXe siècle, aux transformations de l’État social, comme il éclaire en retour les effets de ces transformations de l’État social sur le développement de ces groupements et sur les conditions de vie des personnes âgées.
Surtout, par une observation des pratiques des retraités dans ces groupements, tant au niveau local, cantonal, que national, et par des entretiens menés avec de nombreux membres de ces organisations, ce livre éclaire non seulement les caractéristiques sociales des retraités qui s’engagent dans de tels groupements et les différentes significations qu’ils investissent dans cet engagement, mais, plus encore, propose une lecture novatrice des enjeux de la négociation qu’ils proposent sur la place qu’ils peuvent occuper dans la société.
Site internet des Editions Antipodes
Ce travail décrit les processus qui se jouent à l’intersection entre l’individuel et le social, en abordant l’insertion des migrants du point de vue de la psychologie des transitions (Zittoun) qui permet de rendre compte de la complexité des dynamiques en jeu, et avec un intérêt particulier pour les mécanismes qui permettent à un individu de faire quelque chose de positif avec ce dont ils disposent lors de l’arrivée dans un nouveau pays.
L’auteure analyse le discours des concepteurs et des enseignants du Programme cantonal d’intégration. Elle analyse également les ruptures perçues par les personnes fréquentant les cours et les ressources qu’elles utilisent.
Télécharger le dossier en format pdf
Partant de l’idée que les jeunes n’iraient plus, ou moins, dans le domaine de la mécanique et de la technique, en particulier dans les formations de polymécanicien et de mécanicien de production, cette recherche a pour objectif de mieux comprendre le dispositif de « choix » des jeunes dans ce contexte et d’établir un point de départ pour d’autres recherches plus conséquentes.
Par la rencontre avec différents acteurs et avec le regard de psychologue socio-culturel de l’éducation, l’auteure met en lumière les discours et l’expérience de chacun, de manière à croiser leurs points de vue et d’en ressortir de futures pistes de réflexion.
Ce travail analyse les différents processus en jeu dans le parcours sinueux de la construction d’un projet professionnel en adéquation avec les attentes des jeunes et celles des entrepreneurs.
Le dossier en format pdf
Cette publication a été financée par le Programme de l’Union européenne pour l’emploi et la solidarité sociale, avec le soutien des membres du réseau des travailleurs sociaux de rue de Dynamo International, la Federation for Detached Youth Work UK et Petra Hranova (Slovaquie), Barbara Vrecar (Slovénie) et Ulyana Matveeva (Bulgarie).
Ce guide pratique a été conçu dans le but d’aider les nouveaux travailleurs sociaux de rue. Devant les constats faits en Europe, il est en effet apparu que de nombreux travailleurs sont recrutés et missionnés dans des situations potentiellement difficiles et ce sans l’accompagnement, la formation et les ressources nécessaires.
Si des études décrivent les bonnes pratiques à adopter pour le travail social de rue ou travail social hors murs (TSHM), nos recherches ont mis en évidence la nécessité de créer un guide offrant aux nouveaux travailleurs une liste de conseils pratiques, en particulier en ce qui concerne la préparation au travail de terrain, les règles de sécurité et les premières prises de contact.
Ce guide n’a pas pour objet de dicter aux organismes ce qu’ils doivent faire, ce n’est qu’un document complémentaire pour aider les nouveaux travailleurs sociaux de rue qui s’engagent dans cette activité en leur fournissant une liste de conseils et de suggestions recueillis par les gens du métier afin de les préparer au monde de la rue.
Comment expliquer que la présence dans les rues de certaines villes de quelques dizaines de personnes qui mendient suscite autant de réactions négatives ? D’où vient cette méfiance face à la mendicité ? Pourquoi ce sujet est-il à l’agenda politique en Suisse et en Europe ? Qui sont les personnes qui mendient à Lausanne ? Comment vivent-elles ?
Ce livre cherche à répondre à ces questions en explorant tout d’abord l’histoire de la pauvreté, de la mendicité et du vagabondage dans nos sociétés. Avec la sécularisation de l’assistance sociale, depuis le Moyen-Âge, l’idée que les personnes qui demandent la charité n’ont pas leur place dans la société s’est progressivement installée. Les auteurs proposent ensuite une analyse de la construction du « problème » de la mendicité par les autorités législatives, judiciaires et administratives en Suisse, et plus particulièrement dans le canton de Vaud.
Au regard d’un traitement médiatique souvent caricatural, l’ouvrage présente enfin les résultats d’une enquête de terrain à Lausanne fondée sur des entretiens avec des personnes en contact avec la mendicité et avec ceux et celles qui la pratiquent, ainsi que sur des observations systématiques. En conclusion, selon les auteurs, aucune politique adéquate ne sera possible sans impliquer les personnes qui mendient comme des partenaires et des êtres humains à part entière.
Jean-Pierre Tabin est professeur à la Haute école de travail social et de la santé EESP Lausanne (HES·SO).
René Knüsel est professeur à la Faculté des sciences sociales et politiques de l’Université de Lausanne.
Claire Ansermet est collaboratrice de recherche à la Haute école de la santé Vaud (HESAV, HES·SO).
Nouveau site internet des Editions d’En Bas
Cette brochure explique quels sont les droits des personnes « rom » de nationalité roumaine en situation précaire à Genève. Elle est destinée à ces personnes ainsi qu’à celles qui travaillent à leurs côtés et traite les questions juridiques principales qu’elles rencontrent. Ces questions ont été identifiées à l’aide de spécialistes et discutées avec le groupe vulnérable ciblé. Néanmoins, la brochure ne prétend pas traiter exhaustivement de leurs droits.
Les recherches qui ont permis cette brochure ont été effectuées dans le cadre de la Law Clinic sur les droits des personnes vulnérables, enseignement dispensé à la Faculté de droit de l’Université de Genève. La brochure présente une vulgarisation des résultats issus des travaux des étudiant-e-s et n’illustre pas la complexité et les nuances des réponses juridiques à ces questions. La lecture de cette brochure devrait ainsi se faire en bonne intelligence.
Par « personnes « rom » en situation précaire à Genève », nous entendons les personnes de nationalité roumaine qui migrent à Genève pour des raisons économiques et qui s’adonnent, notamment, à la mendicité. Le terme « rom » est utilisé entre guillemets dans la brochure car les caractéristiques attribuées aux personnes « rom » pour en faire un groupe ne semblent pas résister à une analyse sociologique.
Le principe de non-discrimination garanti par la Constitution fédérale et les traités internationaux dispose que : « Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du fait d’une déficience corporelle, mentale ou psychique. » Toute personne, « rom » ou non « rom », a le droit de ne pas être discriminée et à ce que sa dignité soit respectée. En informant la population vulnérable ciblée de ses droits, les travaux de la Law Clinic visent une meilleure mise en œuvre de ces principes.
Illustrés de dessins simples et explicites, les thèmes traités :
- Droit au séjour
- Droit au travail
- Droit à l’utilisation du domaine public
- Droit à des conditions minimales d’existence
- Droits face à la police
- Droits dans les Transports publics genevois (TPG)
La brochure en format pdf
Cette démarche a été l’occasion de dresser le bilan d’un demi-siècle d’activités avec nos partenaires du Sud. Et aussi de coopération avec d’autres ONG, en particulier les associations genevoises, le MCI étant l’une des ONG qui a créé la Fédération genevoise de coopération (FGC). Les quatre cahiers :
Pour rappel, à l’occasion de son 50ème anniversaire, le MCI a aussi publié une vidéo « Un nouvel avenir pour la coopération » destinée à sensibiliser l’opinion publique.
Des versions papiers des cahiers et des DVD de la vidéo sont disponibles gratuitement au bureau du MCI. Si vous êtes intéressés, vous pouvez en commander auprès du secrétariat par email à ou par téléphone au 0041 (0) 22 320 29 02.
Les cahiers en ligne
Ce rapport présente un ensemble de réflexions basées sur les expériences et les connaissances des réalités du terrain des 32 associations membres de la Plate-forme des associations d’aînés de Genève.
Les défis considérables que l’évolution démographique et le vieillissement de la population posent à nos sociétés font partie des priorités qui ont été prises en considération dans ce rapport. L’autre dimension abordée concerne la mise en place de mécanismes de communication et de concertation ouverts à tous les acteurs impliqués dans la promotion de l’intérêt des aînés.
Les propositions et les recommandations décrites ouvrent une porte vers les instances publiques et les organes compétents de l’Etat et des Communes sur le chemin de l’établissement d’une politique globale de la personne âgée. La Plate-forme serait heureuse de pouvoir participer activement à la réalisation de ces objectifs.
La crise du logement n’est pas une fatalité ! Pour une large majorité de la population cette crise est bien réelle, surtout dans l’arc lémanique : la recherche d’un logement à loyer abordable tient du parcours du combattant. Nombreux·euses sont ceux·celles à devoir consacrer une part excessive de leur revenu (jusqu’à 50 % parfois !) pour pouvoir satisfaire le droit élémentaire de se loger. Les jeunes, apprenti·e·s, étudiant·e·s, sont très souvent contraints de rester chez leurs parents, faute même de pouvoir trouver un logement !
Les auteur·e·s de ce livre estiment que les locataires et les habitants ne peuvent plus laisser faire. Le moment est venu d’entrer en résistance ! Les luttes collectives se multiplient depuis peu et montrent qu’il vaut la peine de se défendre solidairement. Elles tracent le chemin à emprunter pour devenir plus fort face à ceux qui dictent à l’heure actuelle le cours des choses dans le domaine du logement.
De plus, les auteur·e·s soutiennent qu’en contestant la place accordée, dans ce domaine, aux lois du marché et au respect de la propriété privée du sol, il est possible d’infléchir les politiques publiques du logement et d’aménagement du territoire, dans un sens favorable aux intérêts des locataires et des habitants.
Jean-Michel Dolivo est avocat ; Andrea Eggli est travailleuse sociale ; Anne-Gabrielle Frund est enseignante spécialisée ; Catherine Mathez est libraire ; Urs Zuppinger est architecte et urbaniste.
Site internet des Editions d’En bas
Ils ont une formation et ils exercent une activité professionnelle.
Ils ont dépassé les clivages entre économie et social.
Ils ont surtout réussi ensemble à éviter l’écueil de l’exclusion sociale et celle du marché du travail.
Ils, ce sont d’un côté les personnes en situation de handicap mental et de l’autre les patrons des institutions et des PME valaisannes. Ensemble ils ont démontré que l’économie privée pouvait intégrer des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.
Le Service de l’action sociale du Valais et la FOVAHM ont joué un rôle de pionnier. Depuis 2006, ils soutiennent l’intégration professionnelle totale ou partielle de ces collaborateurs et leur suivi personnalisé en entreprise. Le projet plate-forme propose des possibilités intéressantes d’insertion dans l’économie privée avec des taux d’activités adaptés aux potentiels de chacun, une formation initiale ou continue dans les structures de la Fondation.
Pari réussi puisque, en sept ans, ce sont une soixantaine de collaborateurs qui travaillent désormais dans des crèches, des hôpitaux, des magasins, des menuiseries ou des ateliers de mécanique de précision.
« Nous sommes des personnes en situation de handicap et nous travaillons comme vous. » Ou lorsque l’intégration professionnelle se diversifie et s’étoffe.
Réalisation : Canal9/Kanal9 - Fabien Gillioz (journaliste) - Julien Maillard (réalisateur). En partenariat avec le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC).
Page internet Cosmopolis
Ils ont une formation et ils exercent une activité professionnelle.
Ils ont dépassé les clivages entre économie et social.
Ils ont surtout réussi ensemble à éviter l’écueil de l’exclusion sociale et celle du marché du travail.
Ils, ce sont d’un côté les personnes en situation de handicap mental et de l’autre les patrons des institutions et des PME valaisannes. Ensemble ils ont démontré que l’économie privée pouvait intégrer des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.
Le Service de l’action sociale du Valais et la FOVAHM ont joué un rôle de pionnier. Depuis 2006, ils soutiennent l’intégration professionnelle totale ou partielle de ces collaborateurs et leur suivi personnalisé en entreprise. Le projet plate-forme propose des possibilités intéressantes d’insertion dans l’économie privée avec des taux d’activités adaptés aux potentiels de chacun, une formation initiale ou continue dans les structures de la Fondation.
Pari réussi puisque, en sept ans, ce sont une soixantaine de collaborateurs qui travaillent désormais dans des crèches, des hôpitaux, des magasins, des menuiseries ou des ateliers de mécanique de précision.
« Nous sommes des personnes en situation de handicap et nous travaillons comme vous. » Ou lorsque l’intégration professionnelle se diversifie et s’étoffe.
Réalisation : Canal9/Kanal9 - Fabien Gillioz (journaliste) - Julien Maillard (réalisateur). En partenariat avec le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC).
Page internet Cosmopolis
Pro Egalité met la focale sur les perceptions, les représentations et les stéréotypes des femmes et des hommes dans leurs rapports professionnels quotidiens. Dans une approche qualifiée de « soft égalité », cet outil s’intéresse à des aspects qualitatifs, difficilement mesurables au travers de statistiques, qui influencent les questions d’égalité, comme les motivations, le vécu au travail, les représentations et stéréotypes véhiculés par le personnel. L’outil est à utiliser en complément aux lois, réglementations, mesures existantes, et permet de :
Pro Egalité s’adresse aux responsables hiérarchiques, responsables RH et responsables de l’égalité des organismes et entreprises, qui peuvent naviguer sur le site, effectuer le test rapide, réaliser un diagnostic complet du niveau d’égalité perçu par leur personnel (qui peut participer individuellement au diagnostic en environ 20 à 30 minutes) et consulter les pistes d’amélioration. Pro Egalité s’adresse aussi à toute personne intéressée par les questions d’égalité au travail, qui peut naviguer sur le site, effectuer le test rapide et consulter les pistes d’amélioration.
Pro Egalité est un outil totalement gratuit, il suffit d’ouvrir un compte pour faire le test, le diagnostic et étudier les pistes d’amélioration conseillées.
La mise au point de ce nouveau logiciel a été pilotée par le professeur Yves Emery, directeur de l’unité de recherche Management Public et Ressources Humaines de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) de l’Université de Lausanne et soutenue financièrement par le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes.
Lors de la présentation de ce logiciel à l’IDHEAP, Magaly Hanselmann, cheffe du Bureau de l’égalité du Canton de Vaud, a précisé que ce nouvel outil veut agir sur les barrières psychologiques qui, malgré la loi, empêchent l’égalité. Elle a également rappelé que les inégalités salariales en Suisse diminuent très lentement et représentent actuellement encore 7.7 milliards de francs que les femmes « ne reçoivent pas ».
De son côté, Nicole Baur, cheffe de l’Office de politique familiale et de l’égalité du canton de Neuchâtel et présidente de la Conférence romande des déléguées à l’égalité, a insisté sur le fait que les inégalités salariales sont souvent à l’origine de la précarisation des femmes et des familles monoparentales. Agir sur l’égalité entre hommes et femmes, c’est ainsi simultanément agir pour plus de justice sociale et prévenir les charges de l’aide sociale.
La France est en crise. Le taux de chômage reste au plus haut, la population vieillit, les maladies chroniques se multiplient, les inégalités explosent, le pessimisme et la défiance se généralisent… Et si la crise constituait une formidable opportunité pour inventer une autre société ?
Aujourd’hui, le secteur de l’économie sociale et solidaire emploie plus de 2,35 millions de personnes, soit plus que les entreprises du CAC 40. Dix millions d’aidants permettent aux personnes fragilisées par la maladie, le handicap ou le grand âge de vivre. Des milliers d’associations, gérées par des bénévoles, souvent retraités, sont à l’œuvre. Des professionnels, mais aussi des bailleurs sociaux, des entreprises sociales et solidaires ou des collectivités, innovent en créant de nombreux emplois dans le domaine de la prévention, de l’accompagnement social ou du développement des services. L’échange, le recyclage et la mutualisation permettent de gagner en pouvoir d’achat, tandis qu’on retrouve le respect de la nature pour mieux cultiver ou soigner durablement.
Face à la crise de la dépense publique et aux lourdeurs étatiques, il est devenu nécessaire de refonder notre modèle social en mettant en avant les nouveaux métiers de l’accompagnement. En s’appuyant sur la mobilisation des collectivités territoriales, le développement de l’économie circulaire, le monde associatif et l’entrepreneuriat social, Serge Guérin montre qu’une société décentrée et solidaire est bel et bien en marche.
Serge Guérin est sociologue. Professeur à l’ESG Management School, ce spécialiste des questions liées au vieillissement de la société, aux enjeux intergénérationnels et aux aidants, a largement contribué à une vision positive du papy-boom. Rédacteur en chef de la revue « Réciproques », il est notamment l’auteur de « De l’État providence à l’état accompagnant » (Michalon 2010).
Site internet des Editions Michalon
Cet ouvrage, à la fois émouvant et dérangeant, donne à lire le parcours intérieur et social de mamans dont l’enfant est touché par une déficience.
Avoir un enfant qui a des déficiences est une expérience unique et oblige à des rencontres en tout genre : professionnels, pairs… Que peut-on, que doit-on en dire ? Des mères se dévoilent. Elles disent ce que ça fait de l’intérieur. Elles appellent la compréhension, le soutien, l’altérité, debout, dressées coûte que coûte dans le tumulte des déficiences de leur enfant. À partir d’une correspondance au long cours et d’histoires singulières en forme de vignettes, tramées de réflexions personnelles, l’auteure souhaite faire cheminer le lecteur. Le texte dépasse le simple témoignage, il est la reconstruction laborieuse, patiente, de chaque vie singulière dont la valeur est plurielle.
Chantal Bruno est psychosociologue, formatrice à l’Institut du travail social d’Aquitaine (Talence) et à APF (Association des paralysés de France). Elle a été infirmière en mission humanitaire au Liban et en Afghanistan en 1983 et 1984 pour Aide médicale internationale. Elle représente l’APF à la présidence de Coface-Handicap (Europe) et au Collectif inter-associatif de l’aide aux aidants familiaux (CIAAF). Elle a publié Garçon manqué (Desclée du Brouwer, 2002), Enfance gommée (Desclée du Brouwer, 2003, prix Handi-livres 2008). Elle est mère de trois enfants, dont l’aîné a une infirmité motrice cérébrale après une souffrance fœtale aiguë au moment de l’accouchement.
Site internet des Editions érès
« Aborder dans le cadre d’une réflexion de fond « l’action médico-sociale au service des personnes handicapées », c’est s’engager résolument dans un combat qui touche au vivre ensemble, à nos responsabilités et à nos solidarités auprès des personnes les plus vulnérables d’entre nous. Ce livre constitue un acte politique important, à la fois par les valeurs et les engagements dont il témoigne, par les critiques qu’il pose et analyse à propos des insuffisances et des dysfonctionnements dans la prise en soin des personnes affectées d’un handicap, par sa capacité à réunir les compétences les plus averties pour ne pas se limiter à l’énoncé des carences vécues comme d’insupportables négligences et une inacceptable défaite, enfin par sa force de propositions et l’envie d’agir autrement qu’il génère. » Emmanuel Hirsch
Connaître et comprendre les dysfonctionnements de l’action médico-sociale pour pouvoir engager un juste renouveau, telle est en effet l’ambition de ce travail collectif conduit sans complaisance ni renoncement. Les auteurs appellent à un changement, pour mieux répondre aux besoins et aux attentes des personnes handicapées, qui soit « juste » car éthique, réaliste, égalitaire, reposant sur la responsabilité de chacun à l’égard de soi-même et de tous.
Médecin de réadaptation fonctionnelle, Élisabeth Zucman a été conseiller technique du Centre technique national d’études et de recherches sur les handicaps et les inadaptations dans le cadre duquel elle a publié de nombreux rapports et ouvrages sur ce thème. Elle est présidente d’honneur du Groupe polyhandicap France.
Site internet des Editions érès
Vivre, c’est conjuguer en permanence notre existence aux temps passé, présent et futur, sur un territoire socialement et économiquement situé que nous tentons, tant bien que mal, de partager avec nos contemporains.
Les temps modernes de la « retraite » sont ces moments particuliers où se cristallisent les culpabilités de vieillir hors-champ des utilités autres que celle de prendre du bon temps et de vivre aux dépens supposés de ceux qui n’en sont pas encore là. Certains s’en font toute une maladie pendant que d’autres laissent filer des fragments de leur mémoire.
Jean-Marc Huguet, psychosociologue, Docteur en sciences de l’éducation, a entre autres confronté son expérience de vie avec les peuples de l’Arctique groenlandais.
Version papier ou e-book en ligne
La révolution démographique en marche n’a malheureusement pas changé notre regard, ni modifié nos réflexes : dès que l’on franchit pour la dernière fois le seuil de son entreprise, on entre automatiquement dans la catégorie "Vieux", sans pourtant avoir le sentiment de l’être. D’aucuns perçoivent ce nouveau retraité comme un oisif, confortablement installé, qui occuperait son temps à observer la société s’affairer autour de lui… D’autres aiment à le caricaturer en globe-trotter sillonnant les paradis exotiques, en groupe et en bus, et surfant à tout-va sur le net.
L’auteure recense et malmène ici une dizaine d’idées reçues devenues de véritables antiennes sur le vieillissement : non les vieux ne sont pas forcément des nantis, pas forcément des geeks, et pas forcément trop vieux pour aimer… Elle porte un regard amusé, mais objectif, sur cette "nouvelle" génération qui encombre ; un regard plus critique, et un peu moins tendre, sur ceux qui s’accommodent frileusement de cette mue démographique.
Auteure de deux récents rapports de missions ministérielles sur l’adaptation de la société au vieillissement, Muriel Boulmier est chef d’entreprise dans le Sud-Ouest. Elle est engagée dans les institutions européennes qui débattent de ces questions et a été nommée experte en 2011 pour le "débat national sur la dépendance".