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Les adolescents, ultra-connectés mais inaptes aux relations ? Les médias sociaux jouent un rôle primordial dans leur quotidien, et cette omniprésence interroge nombre d’adultes. Ce livre invite à une plongée dans l’univers relationnel adolescent, dévoilant l’usage que les jeunes font des réseaux sociaux et la nature des rapports qu’ils établissent entre eux à l’école, entre 12 et 15 ans. L’observation de ces pratiques, inscrites dans le contexte social et identitaire qui est le leur, a permis à Claire Balleys de replacer au centre du débat un aspect trop peu souvent évoqué : la force des liens d’amitié et d’amour entre adolescents et leur rôle fondamental dans l’acquisition de l’autonomie.
L’auteure nous invite ainsi à découvrir un système de relations entre adolescents empreint de sentimentalisme, dans lequel les notions d’intimité, d’échange et de partage de l’expérience vécue sont au cœur des préoccupations comme des engagements. A travers cette sociabilité entre pairs, autant dans les rapports directs que dans les rapports médiatisés, c’est à une quête de soi qu’ils se livrent. Le débat est ainsi recentré sur ce que font ou cherchent à faire, la plupart du temps, les adolescents entre eux : tisser des liens les uns avec les autres, se construire et grandir, selon des modalités propres à une époque caractérisée par l’individualisme, l’omniprésence de l’image et l’immédiateté des échanges.
Pour permettre à des adolescents de se dégager du sentiment d’abandon, d’exclusion et d’errance dans leur cité, les Maisons chaleureuses veulent être un lieu d’ancrage. S’installant dans des quartiers dits sensibles, elles offrent un lieu qui accueille sans contrainte administrative et qui porte comme règle fondamentale : « il est interdit d’exclure ». Dans leur maison chaleureuse, les jeunes peuvent remailler une trame sociale et communautaire. Ils peuvent élaborer une projection de leur devenir à travers le dialogue avec les adultes qui les reçoivent. Chaque rencontre étant fondée sur l’écoute, le respect mutuel et la bienveillance.
Les Maisons chaleureuses, veulent aussi être un lieu pour penser l’adolescent en difficulté. Les éducateurs sont formés pour accompagner le mal être et la souffrance de l’adolescent selon une approche intégrée, analytique, sociale et éducative. Les principes de la médiation sociale, interculturelle et institutionnelle nourrissent à la fois la formation des éducateurs et l’accompagnement des jeunes afin que ceux-ci puissent aménager une passerelle, un espace transitionnel entre eux – comme sujet – et l’institution.
A partir d’un parcours parfois complexe et difficile, mené de Paris à Jérusalem et qui s’égrène de Madagascar à Tahiti, cet ouvrage veut permettre de pérenniser une chaleureuse expérience d’accueil et de transmission.
Déficit financier et abus : ces thèmes prégnants dans les débats publics masquent la complexité des désaccords autour de l’invalidité.
À partir d’une enquête documentaire, ce livre retrace les controverses qui ont cours depuis les années 1990 dans le monde de l’expertise des maladies psychiques. Doutes et soupçons entourent ceux dont l’incapacité de travail est causée par des douleurs corporelles dites « inexplicables ». À leur propos, des questions anciennes resurgissent :
Les rapports de force tendent à s’intensifier sur le front politique à l’occasion de chaque révision législative. De son côté, quoique critiquée, l’expertise médicale est de plus en plus appelée pour produire une vérité sur ce qu’être incapable veut dire. Et au tribunal, comme le montrent les 275 affaires analysées, les magistrats se confrontent à une kyrielle de situations qui ne se laissent pas volontiers enfermer dans une interprétation univoque.
La lame de fond des réformes est une innovation gestionnaire majeure. Parce que la maladie psychique évolue de manière imprévisible et fluctuante, on accorde des droits sociaux à titre provisoire. S’il est trop tôt pour tirer toutes les conséquences de cette politique, une chose semble néanmoins sûre : pour certaines personnes, la sécurité sociale n’est plus de saison.
Une augmentation, même modeste, du nombre de femmes élues au sein des partis de droite est susceptible de mener à un changement au niveau des politiques publiques mises en oeuvre, et ceci notamment en faveur de lois visant à défendre la cause des femmes.
Tel est le résultat de cette enquête portant sur le comportement législatif des député·e·s suisses. Dans cet ouvrage, l’auteure teste l’argument utilitaire avancé par de nombreu·x·ses féministes qui postule qu’intégrer des femmes dans les parlements permettrait au champ politique de prendre en compte des expériences sociales qui étaient jusque-là marginalisées.
Grâce à la base de données des votes nominatifs au Conseil national, elle parvient à montrer que le genre exerce une influence non négligeable sur le comportement des législateurs, notamment au sein des partis de droite et, contre toute attente, également au sein du parti de l’Union démocratique du centre, de tendance populiste.
Editions Seismo
Recension par Jean Martin
Aux prises avec une maladie auto-immune méconnue
Cet ouvrage est le récit autobiographique de Susannah Cahalan, une journaliste du New York Post qui, au début 2009, alors âgée de 24 ans, est atteinte de troubles d’allure neuro-psychiatrique qui ont représenté une énigme pour le New York University Langone Medical Center et sa division d’épileptologie. Après de multiples examens infructueux (« tout est normal »), c’est une biopsie de cerveau qui a permis aux médecins (notamment les neuropathologistes S. Najjar et J. Dalmau) de conclure à une maladie auto-immune, la Anti-NMDA receptor encephalitis, pouvant être traitée par une thérapeutique comprenant des stéroïdes, une plasmaphérèse et des immunoglobulines par voie intraveineuse. Si Susannah Cahalan dit avoir été le 217e patient pris en charge, des milliers de nouveaux patients ont depuis lors également été diagnostiqués et plusieurs fondations consacrées à ce type de maladies ont vu le jour* ; le « First International Symposium on Autoimmune Encephalitis s’est tenu en mars 2014 à Durham, North Carolina – avec pour but de développer un consensus sur une définition et des critères diagnostiques. La parution de ce livre et les interviews très médiatisés à son sujet ont occasionné d’importants retentissements qui ont permis de mieux faire connaître les encéphalites auto-immunes. Des centaines de personnes/familles se sont adressées à l’auteure en racontant leurs parcours, marqués eux aussi par les incertitudes médicales, les transferts d’un service à l’autre (neurologie, psychiatrie), le manque de connaissances sur ces maladies et leur traitement.
Après quelques semaines de comportement surprenants et un « mois de folie », et une fois le traitement instauré, Susannah Cahalan s’est progressivement rétablie et a repris son métier, quelques huit mois plus tard. Elle décide alors d’écrire son histoire en s’adonnant à un travail conséquent de recherches pour tenter de reconstituer les faits : elle recueille des informations auprès de ses proches, grâce à leurs témoignages et aux notes qu’ils avaient alors rédigées (elle-même n’a pas de souvenir de la période critique), en interrogeant les médecins, en étudiant son dossier médical ou encore en s’intéressant à la littérature scientifique. Dans cette autobiographie, l’auteure consacre une large partie à la description, parfois anecdotique, de sa vie depuis les premières manifestations surprenantes, succédées ensuite par les crises épileptiformes ou de type psychotique. L’aggravation de son état demandera l’hospitalisation. Au final, c’est une biopsie de cerveau qui donnera la réponse et un traitement d’immuno-modulation sera mis en œuvre.
La dernière partie de l’ouvrage aborde des problématiques plus générales dans plusieurs chapitres dont l’un est intitulé « Survivor’s Guilt ». A juste titre sans doute - mais des évaluations quantitatives seraient bien difficiles, Susannah Cahalan se demande combien de (milliers de) patients dans le passé ont été étiquetés comme atteints de schizophrénie ou de maladies dégénératives diverses alors qu’ils souffraient en réalité d’une telle encéphalite. Elle discute les situations lourdes, frustrantes, de personnes présentant une maladie manifestement grave mais sur laquelle on ne parvient pas à poser de diagnostic (le livre est d’ailleurs dédicacé aux patients sans diagnostic). Suite aux échos médiatiques de son histoire, elle relève le soulagement exprimé par les personnes et milieux concernés : celui de savoir que ce type de maladie bénéficie enfin d’un peu d’attention et que l’information à son égard devient disponible en plus grande qualité et quantité.
Nous retiendrons de cet ouvrage notamment deux citations : « Je vis avec ce refrain constant : pourquoi mon corps a-t-il décidé de se retourner contre lui-même ? Pourquoi chez ceux qui sont touchés et pas les autres ? » Et, à propos du premier médecin consulté - qui a jugé qu’elle était sous l’effet d’un sevrage aigu d’alcool : « Ce neurologue connu n’avait jamais entendu parler de cette maladie. En quelque sorte, il est l’exemple de ce qui ne va pas en médecine. Il est le produit d’un système qui oblige les médecins à ne passer que quelques minutes avec chaque patient. Je peux me considérer heureuse, alors que mon cas était exceptionnel et demandait patience et attention individualisée, de n’avoir pas été victime de cette situation. Je réalise à présent que ma survie, ma guérison – ma capacité à écrire ce livre – est la partie étonnante. » (« is the shocking part »). Il ne s’agit pas de jeter indûment le blâme, mais le fait est que les porteurs d’affections méconnues ont probablement besoin, plus souvent que d’autres, d’une dose de chance pour que le diagnostic soit posé et que la bonne thérapeutique soit entreprise en temps utile.
Jean Martin , ancien médecin cantonal vaudois et membre de la Commission nationale d’éthique
*Autoimmune Encephalitis Alliance, site internet ; the Anti-NMDA Receptor Encephalitis Foundation, site internet ; The Encephalitis Society, site internet
La nouvelle brochure « Intervention précoce dans les écoles et les communes : l’essentiel », met à disposition de manière condensée des bases importantes sur l’intervention précoce, les facteurs de succès pour une telle démarche, ainsi que des exemples pratiques et des références. Il s’adresse aux intervenants, chargés de projets et responsables liés aux politiques, à l’école, à l’administration, à l’animation, aux loisirs et au sport ainsi qu’à toute personne intéressée par ce thème.
Les contenus sont issus tant de la littérature scientifique actuelle que d’une expérience de plusieurs années. Sur mandat de l’OFSP et en partenariat avec les cantons, la Fondation suisse pour la santé RADIX a mené pendant plusieurs années des projets dans les écoles et les communes qui implantent l’Intervention précoce.
La brochure en format pdf
Le guide « Facile à surfer » donne des clés pour répondre au mieux aux besoins des utilisateurs et utilisatrices de sites internet avec limitations cognitives – soit des personnes avec une déficience intellectuelle ou rencontrant des difficultés d’apprentissage, de mémorisation, d’attention ou linguistiques.
C’est le premier guide qui se focalise sur cette clientèle. Il complète les règles pour l’accessibilité web et les recommandations en matière d’ergonomie web. Simple et pratique, « Facile à surfer » présente 14 recommandations essentielles sur les sujets suivant :
Il offre également une check-list et un tableau recoupant besoins particuliers et éléments d’interface. Le guide s’adresse à la fois aux professionnel·le·s du web ainsi qu’aux directeur·trice·s de projet internet n’étant pas du métier. Aux premiers, il présente les éléments clés à prendre en compte. Aux seconds, il offre un support pour mieux communiquer avec leurs prestataires de services internet.
« Facile à surfer » est le fruit de la collaboration entre Insieme Suisse, la Fondation « Accès pour tous » et la Haute Ecole du Travail social FHNW.
Télécharger le guide en ligne
Cet ouvrage pose la question des "effets secondaires des psychotropes sur l’anthropologie pénale". Qu’en est-il de l’économie du droit criminel au moment où la psychiatrie diagnostique souvent chez le contrevenant un sujet dépressif agissant sous l’influence de médicaments désinhibiteurs ? Que reste-t-il de ces notions essentielles - la volonté, l’intention coupable, la conscience - qui le fondaient jusque-là ? Comment imputer des actes à des sujets qui n’en sont plus ? Que vaut sur le plan juridique la concurrence de deux expertises psychiatriques partisanes ?
L’auteur invite les acteurs du droit criminel à élucider les liens unissant soigner et punir, à distinguer le champ de la psychiatrie de celui de la rationalité pénale.
Site internet Editions Liber
L’association 360 groupe Homoparents et l’association faîtière Familles arc-en-ciel lancent la brochure d’information Familles arc-en-ciel, en partenariat avec la Ville de Genève. Cette brochure a été initialement éditée en allemand par l’association faîtière Familles arc-en-ciel. Traduite en français et adaptée, elle a été gracieusement mise à disposition pour le groupe Homoparents de l’association 360.
Cette brochure a pour but de présenter les familles arc-en-ciel comme une configuration familiale existante parmi bien d’autres. Elle se veut, d’une part, source d’informations fondamentales sur les familles arc-en-ciel en Suisse à destination des enseignant·e·s, des éducateurs et éducatrices et des professionnel·le·s intervenant auprès de la jeunesse et des familles. D’autre part, elle est une invitation aux familles arc-en-ciel à donner plus de visibilité à leur configuration familiale.
La brochure en format pdf
Toutes les informations importantes sur la contraception d’urgence en Suisse sont réunies sous la forme d’une brève brochure. Les femmes et hommes intéressés par le sujet y trouveront des réponses à des questions telles que « Qu’est-ce que la contraception d’urgence ? », « Comment et quand prendre la contraception d’urgence hormonale ? Où l’obtenir ? À partir de quel âge ? », « Que faut-il faire après la prise d’une contraception d’urgence ? ».
En petit format pratique, cette brochure est remise lors d’un conseil sur la contraception d’urgence en pharmacie ou dans un centre de consultation en santé sexuelle. Elle peut être donnée dans le cadre d’un travail général de prévention, de manière ciblée, comme matériel d’information.
Site internet Santé Sexuelle Suisse
Le 14 juin prochain, le peuple suisse se prononcera sur une modification de l’article 119 de la Constitution fédérale. Elle concerne la loi sur la procréation médicalement assistée (PMA) et autorise, dans des limites précises, la pratique du diagnostic préimplantatoire (DPI). On sait que le DPI est admis dans des pays qui nous sont proches, France et Belgique notamment, où les couples suisses sont contraints de se rendre pour bénéficier de cette technique.
Les débats à ce propos seront vifs sur la place publique. Certains jugent qu’il y a là une dérive inacceptable de type eugénique et critiquent une poussée vers l’enfant parfait (alors qu’on parle en réalité d’éviter des maladies graves).
Rappelons ici que le diagnostic prénatal (DPN) est autorisé en Suisse. Il s’agit d’examens durant la grossesse, avec la possibilité d’une interruption si une anomalie est détectée. De son côté, le DPI a lieu in vitro, en laboratoire, avant toute grossesse. Un embryon sans le défaut génétique qui mènerait à une affection grave y est choisi en vue de l’implantation.
Aujourd’hui déjà, des décisions sont prises que personne ne conteste : indépendamment de toute technique médicale, les couples choisissent le moment auquel ils souhaitent des enfants et leur nombre. Avoir cinq enfants représente aujourd’hui une grande famille alors que, biologiquement, la femme peut en avoir une vingtaine ; de très nombreux enfants ne naissent pas alors qu’ils pourraient naître.
Or, c’est notamment au motif de tels choix délibérés que les opposants ne veulent pas du DPI. Alors que des décisions interviennent fréquemment au sein des familles, est-il défendable de refuser que la médecine assiste celles qui sont à grand risque d’avoir des enfants porteurs d’importants déficits ? Au nom de quoi ? De l’idée qu’il est impératif de les laisser dépendre d’une « nature » qui joue aux dés avec leurs gamètes ?
Autre argument, la crainte que les personnes porteuses de handicaps, si elles deviennent de plus en plus rares, ne soient plus acceptées - et assistées - de la même manière. Le risque qu’elles soient ostracisées serait plus grand du fait que tout un chacun a moins d’occasions de les rencontrer. Cette préoccupation mérite tout notre respect. Cela étant, tendrait-on à dire que, pour être solidaire, une collectivité devrait comporter tel ou tel pourcentage de personnes porteuses de déficits ? Et comment préserver notre vivre ensemble en refusant la possibilité, dans des cas qui le justifient, d’éviter la naissance d’enfants avec de sérieux handicaps ou affections ? Dans un débat récent à la radio romande, les représentants des familles concernées faisaient bien la part des choses. Ils ne s’opposent pas au DPI dans le cadre prévu en Suisse et, tout en donnant beaucoup d’amour à leur enfant handicapé, reconnaissent qu’ils seraient heureux d’avoir, par le DPI, la possibilité d’un autre enfant qui n’aurait pas ce grave souci de vie.
On a entendu un philosophe dire qu’on ne saurait laisser à « l’arbitraire des parents » des choix tels que ceux qu’implique le DPI ! Mais, on vient de le rappeler, des choix procréatifs sont constamment faits en toute liberté au sein des familles. J’ai été médecin officiel et une longue carrière m’a convaincu que l’Etat est bien avisé de faire preuve de retenue avant de se mêler de régler la vie privée des citoyens. Une « élite » craindrait-elle que des personnes prennent des déterminations frivoles, pour des motifs discutables de pure convenance ? Il ne s’agit pas de nier que cela puisse arriver, mais ce que j’ai appris au cours des années me fait penser que, pour l’essentiel et notamment sur ces thèmes, les gens sont responsables ! Dans un pays comme le nôtre qui valorise tellement la liberté de détermination du citoyen, veut-on dire que telle commission officielle ou tels fonctionnaires fédéraux seront plus « intelligents » que les couples dans ces décisions (dont on sait au reste combien elles sont lourdes) ?
Il est clair que la médecine et ses avancées lancent de sérieux défis. Cela exige qu’on y réfléchisse en termes d’éthique, en considérant la réalité de notre vie actuelle et en faisant preuve de bon sens quotidien. Au risque de me montrer indûment terre-à-terre, un élément encore : en refusant le DPI, avec l’idée d’être meilleur que les voisins, on maintient une inégalité. Les familles aisées obtiennent sans autre cette prestation à l’étranger, alors que cette option n’est pas envisageable pour les personnes moins aisées. Argument matériel, c’est vrai, mais qui ne peut être sommairement balayé du dos de la main. Là aussi, il s’agirait de maintenir une société un peu solidaire.
Dr Jean Martin, Echandens
Cet ouvrage traite d’un objet de recherche singulier : le corps comme opérateur de la construction du lien aux autres. C’est dans ce domaine que l’auteur a élaboré une perspective originale. Son cursus de formation, conjuguant des études de sociologie, de Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et de psychologie, ainsi que son parcours personnel, incluant par exemple le statut de boxeur et d’athlète, l’ont manifestement beaucoup guidé pour en tracer les contours. Aussi est-ce au fil d’une lecture quasi narrative d’un chemin de recherche que le lecteur comprend le système de références théoriques mis en place par l’auteur : « des corps de filles et de garçons en mouvement dans les quartiers », « éducation par le sport », « langage du corps », « douleurs socialisantes », « éducation émotionnelle »… et surtout « éducation – par le corps – à l’empathie ».
Ce livre est un outil pédagogique. En l’écrivant, Omar Zanna ne pensait pas seulement aux chercheurs et aux étudiants ; il s’adresse à des parents, des enseignants, des travailleurs sociaux et à tous ceux qui s’intéressent à l’éducation.
Omar Zanna est docteur en sociologie et en psychologie, maître de conférences (HDR) à l’université du Maine (Le Mans). Il est également l’auteur de Restaurer l’empathie chez les mineurs délinquants (Dunod, 2010) et Un alcoolique anonyme : Autobiographie d’une abstinence (PUR, 2013, avec Hugues Pentecouteau).
Site internet Le Comptoir des presses d’universités
Une dizaine d’élèves, autant de cas ; entre ceux qui ont connu la guerre et ne s’en remettront pas et les autres qui sont en bagarre avec leur entourage, l’autorité, la discipline ou eux-mêmes, Pascal Trépey, enseignant en classe de développement, les côtoie chaque jour.
Ses élèves présentent tous de fortes lacunes cognitives et, pour bon nombre d’entre eux, d’énormes problèmes comportementaux.
Il nous raconte leur quotidien en s’efforçant de restituer au plus juste les dialogues parfois hallucinants qui émaillent les journées de cours.
Fort, implacable, parfois cocasse, ce livre coup de poing se veut un témoignage constructif pour faire face aux réalités d’un univers complètement à part, dont il serait vain de nier l’existence.
Site internet Editions Favre
Quelle place dans la ville pour le travail du sexe ?
Dans un rapport publié en décembre, la Cour des comptes fait plusieurs propositions pour améliorer l’application de la loi sur la prostitution.
La Lettre d’Aspasie revient sur certaines de ces propositions. Elle se fait l’écho des préoccupations des travailleuses et travailleurs du sexe et met en lumière les recommandations qui œuvrent pour de meilleures conditions de travail. La Lettre d’Aspasie soulève également les enjeux du vivre ensemble par un BD-reportage de Tom Tirabosco.
Une citation de la lettre :
« Au XVe siècle les représentants du pouvoir politique s’engageaient à faire des logements convenables, à des prix raisonnables pour les prostituées. Le quartier dédié n’était pas exclusif, les documents anciens attestent de la cohabitation avec d’autres métiers : notaires, boulangers, charpentiers, manœuvres cohabitaient en bonne intelligence. Les filles publiques devaient payer l’impôt et en cas d’incendie elles devaient, à l’instar des charpentiers, des maçons et des servantes, participer à l’extinction des incendies. En un mot, elles avaient un statut, avec des droits et des obligations. »
Isabelle Brunier, Historienne, citée par Aspasie
La lettre d’Aspasie 2015 en format pdf
Au sommaire du dossier « L’être humain augmenté » :
CHSS en ligne
La question de la fin des institutions, bien que provocatrice, est bien au centre des réflexions et parfois des inquiétudes. La montée en puissance des actions préventives a-t-elle un lien direct avec la diminution des taux d’occupation ? La mise en œuvre des politiques inclusives dans les écoles régulières a-t-elle un effet sur la demande de places en institutions spécialisées ? Les réponses sont bien sûr nuancées. Les conférences dont les textes figurent dans la brochure :
La brochure en format pdf
Tous les quatre ans, des élèves de 11 à 15 ans de presque tous les pays européens participent à l’enquête Health Behaviour in School-aged Children par questionnaire. Les chercheuses et chercheurs donnent ainsi la parole aux jeunes pour qu’ils disent eux-mêmes comment ils vont, s’ils se sentent bien et où en est leur santé. En Suisse, cette étude sur les comportements de santé des jeunes en âge de scolarité est menée par Addiction Suisse qui publie une synthèse illustrée sur les résultats 2014.
Cette brochure aborde les thèmes de la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis, de même que l’utilisation des nouveaux médias.
Elle comprend des tableaux, des graphiques et des explications, ainsi que des adresses utiles.
La brochure en format pdf
Dans une étude menée dans trois cantons suisses (GE, VD, ZH) à travers des entretiens avec des membres d’autorités de protection et d’autres acteurs du système de protection, les premiers effets du nouveau droit ont été explorés à partir de trois axes thématiques : l’autorité interdisciplinaire, l’audition et la représentation de l’enfant. Egalement étudiée, la question de savoir si le nouveau droit a influencé, et dans l’affirmative, de quelle manière, l’accès de l’enfant au système de protection.
Le rapport de l’étude comprend en premier lieu un aperçu introductif du cadre normatif international et du droit national en question.
La présentation et l’analyse des données récoltées aux niveaux cantonaux en constituent ensuite le corps principal.
Le rapport est conclu par des pistes de réflexions en vue d’améliorations spécifiques possibles dans chaque canton étudié.
L’étude en format pdf
Cet ouvrage est un « GPS » thérapeutique destiné à toute personne confrontée, à titre privé ou professionnel, à un problème de dépendance ou à une difficulté liée à un processus de changement.
Le travail présente une approche théorique des addictions. Se dessine ainsi, au fil des pages, un véritable modèle transformationnel qui permettra à chacun de se situer dans les différentes phases de changement et d’appliquer une stratégie adaptée. Comment changer, comment accompagner la personne qui change, quels sont les outils disponibles, comment ne jamais être en échec ? Ce manuel est un véritable outil, complet et modulable, qui permet de comprendre tant la dynamique inhérente à toute forme de dépendance que les stratégies menant au processus de changement libérateur.
Christine Davidson est un médecin psychiatre spécialisé dans les approches cognitivo-comportementales et les thérapies de groupe. Elle prend la direction de la division d’abus de substances des Hôpitaux Universitaires de Genève, avant de créer un programme spécifique pour les dépendances alcooliques en 2000.
Infirmier de formation, Philippe Maso s’est spécialisé en soins intensifs et palliatifs, puis en psychiatrie et en médecine communautaire, avant de s’orienter vers les thérapies cognitivo-comportementales.
En 2005, ils créent tous deux leur propre institution de santé à Genève, « MD Consultation ». Ils sont très actifs dans le domaine de l’enseignement et de la formation, et interviennent régulièrement lors d’actions humanitaires en Haïti, au Burkina Faso et au Kenya.
Site internet de MD Consultation
Après avoir fêté ses 10 ans d’existence en 2014 et, avec près de 25 ans de travail de réduction des risques liés à l’usage de drogues à Genève, l’association Première ligne a souhaité réaffirmer sa volonté de défendre des actions en faveur des personnes usagères de drogues.
Les prises de position que l’association Première ligne présente aujourd’hui réaffirment sa volonté de défense des personnes consommatrices de drogues. Accorder un nouveau statut aux personnes usagères de drogues, c’est les reconnaître au-delà de la consommation de drogues et valoriser ce qu’elles sont et leurs potentiels en tant qu’êtres humains.
5 thématiques sont abordées qui représentent les enjeux majeurs du travail de réduction des risques pour les années à venir :
L’association Première ligne réaffirme la nécessité de l’accès universel aux prestations de réduction des risques pour toute personne faisant usage de produits psychotropes.
En s’appuyant sur vingt ans de travail de réduction des risques liés à l’usage de drogues, l’association Première ligne se positionne en faveur d’alternatives à la guerre contre la drogue. D’une politique de santé publique liée au VIH, le travail de réduction des risques doit évoluer vers une politique de préservation de la santé globale qui tient compte des besoins sociaux exprimés régulièrement par les personnes usagères de drogues.
L’association Première ligne réaffirme la nécessité de logements adaptés pour les personnes usagères de drogues. Réglementer le marché des drogues, c’est prendre le contrôle sur les systèmes mafieux afin de mieux protéger les personnes qui font usage de produits psychotropes.
L’association Première ligne réaffirme la nécessité de logements adaptés pour les personnes usagères de drogues. Offrir des logements durables, c’est donner les moyens aux personnes usagères de drogues de prendre soin de leur santé.
L’association Première ligne réaffirme la nécessité d’actions de réduction des risques liés à l’usage de drogues en milieu festif. Les actions en milieu festif et les services d’analyse de substances psychotropes doivent se développer et recevoir la reconnaissance et les moyens financiers nécessaires à leur réalisation.
Les 5 prises de position en format pdf
Dans le cadre de leur campagne annuelle, les Centres sociaux protestants – actifs dans les cantons de Genève, Vaud, Neuchâtel et Berne-Jura – mettent en lumière un fait connu mais peu visible, celui des personnes en situation de pauvreté qui ne touchent aucune prestation sociale. Plusieurs facteurs en sont la cause.
Non-recours aux prestations sociales
Il existe une part de personnes ou ménages qui vivent sous les seuils de pauvreté et sans prestations sociales ; leur proportion varie selon les études et les définitions mais le phénomène est connu de longue date, notamment dans les statistiques de l’OFS.
Les CSP constatent que de nombreuses personnes venant chercher de l’aide au CSP n’ont pas fait usage du droit à des prestations sociales tels que l’aide sociale, l’allocation logement, le subside d’assurance-maladie et dans certains cantons les prestations complémentaires pour familles. Certaines personnes préfèrent multiplier des emplois précaires et restreindre exagérément leur consommation ou encore s’endetter plutôt que d’y recourir. La honte, la méconnaissance des prestations existantes et des droits, la crainte de devoir dévoiler des aspects intimes de la vie privée, les freins administratifs, la peur de l’impact sur le statut de séjour ou celle de devoir rembourser sont les principaux facteurs en cause.
Une plus grande paupérisation
Les situations de non-recours aux prestations sociales induisent des problèmes sociaux, sanitaires et d’endettement. Certaines personnes et familles renoncent à des dépenses médicales ou à des visites chez le médecin ou le dentiste. Cela pose la question de l’accès aux soins ou du renoncement pour raisons économiques. Elles n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins vitaux et accumulent les impayés. Les loisirs sont sacrifiés (plus de repas entre collègues, d’activités sportives ou autres sorties), le lien social s’étiole dangereusement et l’isolement menace.
Autour de vous, des personnes sont en situation précaire et vivent avec la peur du lendemain
Fort de ces observations, les CSP ont axé leur campagne annuelle sur la précarité cachée qui nous entoure. Nous connaissons peut-être tous une famille, une voisine ou un voisin qui a de la peine à boucler ses fins de mois en raison de la perte d’un emploi ou de conditions de vie précaires. Les CSP veulent mettre en lumière ces situations méconnues. Dans des situations de précarité, la complexité des systèmes d’aide et des démarches à entreprendre peuvent être un obstacle quasi insurmontable. Les missions d’écoute, de conseil et d’accompagnement professionnels des collaborateurs des CSP, sont d’autant plus nécessaires pour que les choses changent.
Source : CSP, 18 mars 2015
Lire aussi l’article de René Knüsel et Annamaria Colombo : « Non-recours : les raisons du mutisme actuel », Revue REISO, 19 mars 2015.
Site internet du CSP
Accepter le management moderne pour l’hôpital mais à quel prix de souffrance, d’incompréhension, de nostalgie, telle est la problématique implicite de l’ouvrage de M. Desmet. Sans prôner le refus du changement, ni le retour en arrière, il analyse et critique les excès du management actuel tout en défendant le manager moderne et en élargissant le débat sur le terrain de sa compatibilité avec l’exigence éthique.
Marc Desmet donne voix aux soignants confrontés à ces changements parfois contradictoires qui les soustraient à l’essentiel de leur mission. Pourtant, la compréhension mutuelle entre soignants et management s’exprime au travers de la voix de Olivier Joël, directeur général d’une vingtaine d’établissements sanitaires et médico-sociaux à la fondation Diaconesses de Reuilly. Oui, il est possible de valoriser la dimension spirituelle du travail, l’amour du métier, l’enthousiasme par des points d’attention structurels. Un livre accessible à tous, pas seulement aux gens du monde de la santé.
Marc Desmet est jésuite, médecin responsable de l’Unité et de l’équipe mobile des soins palliatifs à l’Hôpital Jessa de Hasselt, en Belgique. Il est éthicien, enseignant invité au Centre Sèvres.
Sur cette question, abordée sous l’angle de la santé publique, lire aussi l’article de Stéfanie Monod, cheffe du Service de la santé publique du canton de Vaud : « Quels liens entre spiritualité et santé publique ? », paru dans la Revue REISO, 5 février 2015.
Site internet Editions Lumen vitae
Anita Cotting est depuis peu une retraitée militante et heureuse. Remaides l’a interviewée alors qu’elle venait de finir la passation de dossiers à sa successeure, après treize années à la direction de SANTE SEXUELLE Suisse, la fédération des centres de santé sexuelle et reproductive de Suisse. Une occasion aussi de l’interroger sur le parallèle qu’elle voit entre les combats féministes et la bio-médicalisation de la prévention dans la lutte contre le sida. Interview par Nicolas Charpentier et Sabrina Roduit.
S’abonner à Remaides, c’est gratuit, sur le site internet Groupe sida Genève.
L’interview format pdf
La Chambre genevoise de l’économie sociale et solidaire, APRÈS-GE, a publié sa nouvelle étude statistique sur l’économie sociale et solidaire (ESS) à Genève. Cette étude qualitative dessine les contours et met en évidence les bonnes pratiques des entreprises et organisations de l’ESS (égalité femmes-hommes dans les fonctions exécutives, intégration d’apprenti-e-s, prestations élevées pour les salarié-e-s, mesures environnementales, etc). Ces résultats confirment que l’ESS est une économie diversifiée et active dans tous les secteurs économiques ; de la production agricole à la finance, en passant par les services. Les formes juridiques des entreprises et organisations de l’ESS sont variées (associations, sociétés anonymes, coopératives, etc.), tout comme leur taille qui va de la microstructure à la grande entreprise de plus de 250 salarié-e-s.
L’ESS est une économie locale basée sur des critères éthiques, sociaux et écologiques et sur le principe de la « lucrativité limitée ». La lucrativité limitée dans l’ESS, c’est par exemple limiter, en toute transparence, à la fois la rémunération du capital et les écarts salariaux afin de réinvestir les bénéfices d’abord dans l’entreprise ou l’organisation. La lucrativité limitée permet de mettre en œuvre l’objectif prioritaire des sociétés et organisations de l’ESS : la maximisation de leur impact social et environnemental positif.
L’étude statistique confirme que les entreprises et organisations de l’ESS constituent une économie locale, non-délocalisable et à fort impact sociétal.
L’étude en format pdf
PRISMA s’adresse à tout professionnel de la relation d’aide. Il ouvre le dialogue avec l’enfant / le jeune accueilli au sein d’un foyer. Il permet de vérifier que le projet éducatif est adéquat ainsi que de faire la lumière sur les zones d’ombre dans le quotidien de chacun. Il demande de la part du professionnel une posture ouverte et de non-jugement.
Parmi les instruments élaborés pour faciliter la protection de l’enfant, les standards « Quality4Children » ont été conçus pour le placement des enfants hors du foyer familial en Europe. Leur particularité réside dans le fait que ces 18 standards ont été élaborés dans une approche du bas vers le haut, dans toute l’Europe, sur la base d’interviews auprès d’enfants et de jeunes adultes, de parents biologiques, de professionnels et de familles. Ils ont permis d’élaborer 18 cadres de réflexions et de recommandations correspondant aux diverses phases du placement. Ses cinq valeurs principales :
En Suisse, l’association professionnelle pour l’éducation sociale et la pédagogie spécialisée INTEGRAS a favorisé l’utilisation de ces standards éthiques. Un groupement national s’est constitué, ainsi qu’un groupe romand. Un groupe neuchâtelois a alors décidé de reprendre les standards un à un et d’élaborer le guide PRISMA (plus de trois ans de travail). Ses auteurs :
Informations complémentaires : Jean-Marie Villat, Fondation F.-L. Borel, Dombresson, 032 854 25 25 ou par mail à jean-marie.villat (at) ne.ch
Face au régime d’austérité annoncé pour 2025 déjà, une pétition a été lancée par cinq organisations actives dans le domaine des addictions.