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Introduite le 1er janvier 2012 dans l’assurance invalidité, la contribution d’assistance est destinée aux bénéficiaires d’une allocation pour impotent qui ont la capacité d’exercice des droits civils.

A la fin 2015, 1677 adultes et 361 mineurs ont bénéficié d’une contribution d’assistance. En hausse constante depuis 2012, ces chiffres révèlent cependant un nombre de bénéficiaires inférieur aux prévisions. Plus des trois quarts des personnes sondées indiquent certes avoir gagné en autonomie grâce à la contribution d’assistance, qui améliore leur chance de vivre à domicile et facilite leur intégration sociale. Par contre, si la contribution permet de soulager l’entourage des personnes handicapées, les bénéficiaires sondés admettent que leurs proches fournissent toujours une aide importante.

La position d’Agile.ch, faîtière des organisations de personnes avec handicap :

  • Une majorité des personnes interrogées estime que le temps consacré à l’engagement d’un ou plusieurs assistants (dont 80% sont des femmes) et à l’établissement des décomptes à l’intention de l’AI représentent une charge considérable. La contribution d’assistance ne permet pas d’engager des membres de la famille, ce qu’une large majorité des personnes sondées regrette.
  • Le nombre maximal d’heures mensuelles pris en compte, ou « plafond », est insuffisant pour les personnes avec degré d’impotence grave. Il rendant difficile, voire impossible, de vivre une vie autodéterminée à domicile.
  • Les conditions d’octroi de la contribution d’assistance aux personnes mineures devraient être assouplies pour la rendre plus accessible.

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Le 5 juin 2016, le peuple suisse a voté en faveur de l’accélération des procédures d’asile. Durant la campagne, l’un des arguments utilisés était qu’une accélération permettrait aux personnes réfugiées d’accéder plus rapidement au marché du travail, ce qui soulagerait le système social. Des chercheurs soutenus par le Fonds national suisse (FNS) ont démontré, c’est une première, que les réfugiés admis rapidement trouvaient effectivement un emploi plus facilement.

Dominik Hangartner, de l’Université de Zurich et de la London School of Economics, a analysé les données sur les réfugiés enregistrées dans le système d’information central sur la migration du Secrétariat d’État aux migrations, en collaboration avec Jens Hainmueller et Duncan Lawrence du Stanford-Zurich Immigration Policy Lab.

  • L’attente. Lorsqu’un requérant ne reçoit sa décision d’admission qu’au bout de trois ans au lieu de deux ans, la probabilité de trouver un emploi diminue de 23% à 18%, soit une réduction d’un cinquième. Cet effet est d’une « ampleur frappante », selon Dominik Hangartner. Les chercheurs ont également établi que la répercussion négative d’une attente forcée ne peut pas être expliquée par d’autres facteurs tels que la nationalité, le sexe ou l’âge.
  • Le coût. Les auteurs de l’étude ont fait une première estimation des coûts : en Suisse, une réduction du temps d’attente de 66 jours (10%) permettrait d’économiser plus de 5 millions de francs, grâce à des dépenses en prestations sociales moindres et une augmentation des recettes fiscales.

L’article de recherche en anglais

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Ce livre comporte trente-cinq récits dans lesquels l’auteur évoque, avec humour et franchise, ses entretiens avec des parents d’élèves. Des situations émouvantes, drôles ou surprenantes, qui révèlent une face cachée de l’enseignement.

Entre les adolescents aux comportements pas toujours adéquats, les parents souvent démunis et l’enseignant devenu parfois un peu le confident, la communication n’est pas évidente même s’ils poursuivent tous le même but : la bonne scolarité de l’enfant.

Ce livre fera réapparaître à la surface de sa conscience les émotions enfouies que chacun a forcément ressenties alors qu’enfant ou adulte, il participait à un entretien dans le cadre de l’école. Ces instantanés de vie nous interrogent utilement sur notre rôle d’homme ou de femme, de père ou de mère, d’éducateur, de professionnel, et aussi de fils ou de fille, offrant parfois une meilleure compréhension de ce que nos parents ont pu nous apporter.

Pascal Trépey est aussi l’auteur de Fond et tréfonds d’une classe, voir présentation sur cette page de REISO.

Editions Favre

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D’ici à 2024, le champ du travail social engagera environ 45’000 à 59’000 employés qualifiés en plus.

Les professions sociales ont connu ces vingt dernières années une croissance plus que proportionnelle de l’emploi, soit environ 5% par année. Le champ du travail social analysés dans cette étude a été organisé en trois domaines d’activités :

  • Accompagnement d’enfants et d’adolescents
  • Accompagnement de personnes en situation de handicap
  • Encadrement de personnes âgées

Ces trois domaines emploient à eux seuls environ 97’000 professionnels du social. Les femmes et les jeunes y sont surreprésentés (on y compte 81% de femmes et 35% de personnes de moins de 35 ans) avec relativement peu de personnel étranger (12%). La proportion de personnes travaillant à temps partiel est comparativement élevée (64%), de même que celle de personnes sans formation spécifique à l’activité exercée (jusqu’à 30% selon les professions).

Une part considérable des employés ne disposait pas, en 2015, d’une formation spécifique à la profession exercée. Une structure de qualification modifiée, où les employés non formés seraient remplacés par du personnel formé, impliquerait une augmentation d’environ 15’100 personnes supplémentaires.

Suite à cette étude, Savoirsocial, l’organisation faîtière suisse du monde du travail du domaine social, va
- appeler les instances politiques nationales et cantonales à mettre en place des conditions-cadre appropriées ;
- encourager l’acquisition d’un diplôme professionnel par les adultes ;
- faciliter l’accès aux formations professionnelles initiales ;
- améliorer la situation quant aux données sur les parcours de formation et de carrière.

Cette étude a obtenu un soutien financier de la part de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales et du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation.

L’étude complète et le résumé en format pdf

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L’adjectif « illégal » est largement employé par la presse. Il a une existence « légale » puisque la Loi sur les Etrangers a effectivement défini les cas d’« entrée, sortie et séjour illégaux ».

Rappelons toutefois, avec le Haut commissariat pour les réfugiés, qu’« il n’y a rien d’illégal à demander l’asile ».

En effet, les personnes persécutées dans leur pays ont le droit de déposer une demande d’asile dans un pays partie de la Convention relative au statut de réfugiés de 1951. Celle-ci stipule que « les Etats Contractants n’appliqueront pas de sanctions pénales, du fait de leur entrée ou de leur séjour irréguliers, aux réfugiés ». Pour que ce droit puisse être exercé en Europe actuellement, les réfugiés sont obligés de traverser les frontières de manière irrégulière, car aucune voie légale ne leur est offerte.

Le décryptage de Vivre Ensemble reprend les chiffres régulièrement diffusés par le Corps des gardes-frontières et analyse les statistiques à la lumière des lois, des règlements et des pratiques douanières. Il conclut en invitant les médias, et tout un chacun, à interroger le bien-fondé de l’utilisation du terme « illégal », employé de façon mécanique à partir des communiqués des autorités. Elle invite également à remplacer de manière systématique le mot « illégal » par celui d’« irrégulier ».

Lire aussi le décryptage du mot crise

Le décryptage en ligne

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