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Cette publication fait le point sur les nouvelles technologies d’assistance dans les établissements médico-sociaux et propose une réflexion sous l’angle éthique de leur utilisation dans ce cadre.
Les termes « technologies d’assistance » désignent un champ de recherche et d’innovation, nouveau et porteur, qui vise à permettre aux personnes âgées de vivre de manière plus indépendante au quotidien, tout en soutenant leur santé et leur sécurité. Aujourd’hui déjà, elles font partie du quotidien de nombreuses institutions. Diverses données sont transmises de façon électronique, des systèmes de sécurité électroniques sont installés et la technologie robotique est déjà utilisée, notamment dans le transport, l’approvisionnement, ou encore lors de l’utilisation d’objets interactifs émotionnels ou sociaux.
Dans la discussion sur le développement, les champs d’application et l’acceptation sociale des technologies d’assistance, il est fondamental d’adopter un regard non seulement technique ou économique, mais tenant compte également des aspects sociaux, juridiques, culturels et éthiques.
Faîtière des homes et institutions sociales, CURAVIVA Suisse édite cette brochure qui examine les potentiels d’application des technologies d’assistance en EMS et les soumet à une analyse critique sous l’angle éthique. Un état des lieux de l’utilisation et l’acception de ces technologies par les collaborateurs et les résidents d’établissements médico-sociaux romands complète le document.
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Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Mathias Malzieu est un musicien et écrivain français. A fin 2013, alors qu’il a 41 ans, une maladie sanguine gravissime est diagnostiquée. Après des traitements infructueux, il a eu en octobre 2014 une greffe de moelle et est aujourd’hui en santé. Je l’ai entendu récemment avec grand intérêt à Morges au « Livre sur les quais » et ai lu son livre. Extraits de ce texte attachant aux multiples péripéties, hauts et bas, espoirs et désillusions.
Alors qu’il est en pleine carrière à succès dans le monde du spectacle (« je suis un drogué du panache, un homme-volcan »), il devient très fatigué et anémique. « J’ai toutes les difficultés du monde à m’extraire de mon lit, mon corps est collé au matelas. Mes muscles sont fatigués avant même de travailler. M’habiller me donne l’impression d’être un vieil haltérophile. » On trouve une aplasie médullaire sur une base auto-immune (d’où le « vampire » dans son titre). « Je mangeais mon propre sang. »
Il se sent prisonnier (par crainte d’infection, il doit éviter sorties et contacts) et prend des résolutions : « Je dois organiser ma résistance en mobilisant les ressources de l’imagination. Je vais travailler dur au rêve de m’en sortir. Trouver l’équilibre entre la rigueur d’un moine et l’énergie créative. Faire le con poétiquement dans le cadre austère du couvre-feu que je dois respecter. Doser l’espoir au jour le jour. Transformer l’obscurité en ciel étoilé. » Mais il est aussi confronté à des rêves angoissants : « Je sens comme un souffle sur mon épaule. Glacé. Je me retourne. Une silhouette féminine ondule dans ma baignoire, se lime les ongles avec une épée. Qui êtes-vous, lui dis-je… Je suis Dame Oclès ! » Dame Oclès qui souvent va resurgir, menaçante, tout au long de sa trajectoire de malade.
Alors même qu‘on le transfuse dans l’attente de la thérapie ultérieure, il veut répondre à des engagements professionnels auparavant planifiés. « Aujourd’hui, j’ai à nouveau fait semblant de ne pas être malade, et j’ai adoré. Le moindre bisou est plus dangereux pour moi qu’une promenade en jungle équatoriale, mais j’ai aimé l’échappée belle. Les mots qui réchauffent. Je suis un fantôme déguisé en moi-même. Mais minuit sonne déjà et le vampire que je suis doit retourner dans son pyjama. » Peu avant une hospitalisation (délai négocié avec les médecins), il assiste à la présentation de son premier long-métrage et est astreint aux mondanités médiatiques. « La projection démarre. J’en connais chaque plan par cœur, mais je le vois peut-être pour la dernière fois. Je m’arrange pour faire tomber les larmes à l’intérieur de mon crâne. J’aimerais ne pas avoir à me rendre au service de soins intensifs dans quatre jours. Mon sablier est presque vide (…) Des enfants toussent, éternuent, veulent des photos et des bisous. Je ne connais pas de façon plus fabuleusement douce de risquer sa vie. »
Des découvertes peu agréables. « Comment la maladie peut faire le tri au milieu de ceux qu’on croit être ses amis. Avoir un grave problème de santé ressemble au succès : cela modifie les comportements. Le bain révélateur de la maladie dévoile certains sous un visage étonnant : les bienveillants, les maladroits, les solides… Les sordides aussi. » « On reconnaît le chemin qui mène à l’hôpital aux joyeux commerces semés autour par le Petit Poucet de la mort - notamment les magasins de pompes funèbres. » « J’arrive dans un autre supermarché de la maladie, l’hôpital St-Louis. A l’entrée une charmante boutique de perruques et de prothèses mammaires. »
Durant son séjour d’une année à l’hôpital, il a trouvé très bons les soins et l’aide reçus par celles et ceux qui s’occupent de lui, le contact humain, l’écoute, le tact, l’humour parfois. Rencontrant le professeur avec qui il doit parler de sa greffe : « L’être humain sous une blouse blanche qui m’a reçu s’est adressé à moi tout à fait normalement. Un spécialiste de l’aplasie qui s’y connaît en empathie. Ou l’inverse. Présent, concentré, et on comprend ce qu’il dit. Pas de jargon. Juste de la science. Humaine. » Suite à un échange de plaisanteries avec une infirmière : « Elle a ce petit rire qui sonne comme un rire qu’on entendrait à l’air libre. Un rire de bar ou de cinéma. Incongru et tendre au milieu des sonneries des machines ».
L’auteur rend compte d’un an de traitements lourds et de contacts avec l’institution médicale et les soignants. Son récit d’une part retrace les moments, les scènes et les gestes, il est d’autre part profondément poétique. Tant sur la thérapie elle-même que sur son vécu, l’écrivain a beaucoup de trouvailles qui font sourire ou amènent une larme au bord de l’œil. Sûrement, nous avons besoin des poètes. Pour mieux apprécier ce qui se passe, ce qui nous arrive de bien ou de mal, d’agréable ou de lourd. Merci, poètes, continuez à nous décentrer, à nous enchanter souvent.
Avec les résumés des présentations suivantes :
Les résumés en format word
La formation professionnelle duale, au carrefour entre éducation et emploi, est représentative des tensions et enjeux propres à ces deux espaces. Cet ouvrage propose de la soumettre à une analyse de genre. Partant de la situation d’arrêts prématurés d’apprentissage, il questionne de manière plus large ce qui est produit et reproduit au cours de l’expérience apprentie. Il interroge la façon dont la socialisation professionnelle participe d’une socialisation de genre. La formation professionnelle est ici analysée comme un lieu d’acculturation au travail, en particulier à l’un de ses piliers : la division sociale et sexuelle du travail. Cette grille de lecture donne l’occasion de réfléchir au statut des apprenti-e-s, à leur position particulière dans l’organisation du travail. L’analyse de cette « fabrique du genre » permet d’expliquer le maintien des inégalités de sexe. Par ses questionnements, ce livre fait intervenir la sociologie de l’éducation et du travail, ainsi que les études genre et interroge, au-delà des seuls arrêts prématurés, des enjeux centraux de la formation professionnelle suisse.
Nadia Lamamra est docteure ès sciences sociales de l’Université de Lausanne, où elle a enseigné les études genre. Elle est responsable du champ de recherche « Processus d’intégration et d’exclusion » à l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (EHB IFFP IUFFP). Elle est membre du comité de rédaction de la revue Nouvelles Questions Féministes.
Le travail social participe centralement à l’évolution de nos sociétés contemporaines, tant du point de vue de sa contribution au problème de la vulnérabilité, de la proximité qu’il entretient avec la population, du dialogue qu’il nourrit avec d’autres champs que par les critiques qu’il suscite. De cet aspect polymorphe découle l’intérêt de le considérer, pour reprendre une expression de Nietzsche, « avec le plus grand nombre d’yeux possible ».
C’est dans une telle perspective que Thierry Gutknecht se propose de rendre compte de la complexité du travail social en empruntant au philosophe Michel Foucault certains concepts clefs – pouvoir, savoir, dispositif, gouvernementalité, etc. – ainsi que sa démarche de problématisation.
Il s’agit alors de « partir du bas », c’est-à-dire de la pratique et de textes de base (lois, référentiels, actes de journées thématiques, etc.) afin d’aborder certains aspects de ce champ en les posant comme problèmes demandant à être pensés d’un point de vue sociétal. Au final, le travailleur social se retrouve interpellé quant à la centralité d’une interrogation sur le devenir de la Cité ; autrement dit, se pose la question du positionnement, non seulement éthique mais aussi politique et sociétal, du professionnel.
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Helvetas consacre un numéro de son magazine à l’envol numérique. Le nombre de personnes utilisant un portable n’augmente nulle part aussi vite qu’en Afrique. Un interlocuteur du Mali : « On s’attendait à ce que ce soit la classe moyenne qui se jette sur ce moyen mais cela a été le fait des artisans, des vendeuses au marché, des conducteurs de camions. » En 2012-2013, lorsque des rebelles islamistes ont occupé le nord du pays, « des stations de radio ont été alimentées en informations [bien utiles] par des utilisateurs de mobile (…) Lors d’élections, c’est un outil de lutte important contre les fraudes électorales. » Il permet de faire circuler l’information malgré censure et répression.
Les autorités utilisent la téléphonie mobile pour renseigner les citoyens sur de multiples sujets, y compris dans des urgences comme l’épidémie d’Ebola. « La formation est aussi bouleversée. Ce qui nécessite souvent des années pour les manuels scolaires est réalisé en temps réel dans les médias électroniques. » Risque de clivage entre ceux qui en disposent et les autres ? « L’accès à l’informatique est bien plus large et profond que pour les anciennes technologies. En Afrique, 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, mais sept personnes sur dix ont un portable. » Incroyable mutation : le magazine rappelle que, dans les années 1970-1980, la communication entre la Suisse et les pays partenaires, pour Helvetas par exemple, se faisait par courrier postal ; aujourd’hui c’est un simple clic. Sont décrits des projets informatiques en Bosnie, un de formation et un autre de promotion du tourisme. Les échanges que permet l’électronique représentent un instrument précieux dans la sensibilisation à l’endroit de problèmes sociaux répandus comme les mauvais traitements infligés aux femmes – et dans la lutte et la prévention dans ces domaines.
En médecine, en épidémiologie et santé publique entre autres, le numérique fournit des moyens d’approcher et de comprendre la complexité mieux et tellement plus vite. Big Data permet le traitement de masses énormes de données, avec de multiples variables, mettant à jour des corrélations de façon inimaginable auparavant. La branche pharma n’est pas en reste : Novartis a décidé de soutenir la mise en place d’un réseau planétaire de données sur la santé et crée des applications pour téléphone portable pour les patients (1). De son côté, Bertrand Kiefer consacre un récent article aux questions liées à la recherche et met en garde : « A la suite de l’ensemble des sciences, et sans pitié pour les anciens pouvoirs, les données s’apprêtent à révolutionner la médecine. Mais ces données sont objet de trafics, de combines (…) Un changement de paradigme éthique devrait accompagner la médecine numérique. Il s’agit de considérer les données en santé récoltées dans la population comme faisant partie des ‘commons’ de l’humanité. Les ‘commons’, ce qui fait la valeur du monde et n’a pas de propriétaire. Tout cela est menacé » (2). C’est à l’évidence aujourd’hui un problème majeur : ce qui devrait être des patrimoines communs/partagés de l’humanité (y compris des générations à venir) est trop souvent mis en cause par des évolutions privatisantes, où tout devrait être lucratif.
1. Thöni Th. Novartis se lance dans la révolution Healthcare 4.0. 24 heures (Lausanne), 30 août 2016, p. 11.
2. Kiefer B. Le nouveau monde de la recherche clinique. Revue médicale suisse 2016, 12,1400.
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Dans les champs du travail social et de la santé, la relation au langage est profondément ambivalente et source de multiples tensions. D’une part, les professionnels sont poussés à expliciter ce qu’ils font, à rendre des comptes, à traduire dans une forme verbale standardisée la finesse de leurs pratiques, d’autre part, le langage se trouve au cœur des phénomènes d’empathie, d’écoute et de création de liens que les professionnels considèrent comme constitutifs de leurs pratiques.
Les connaissances du champ de la linguistique sont convoquées ici afin d’analyser et de montrer – à un public toutefois non spécialiste – comment le langage en activité contribue au déploiement des savoir-faire professionnels.
Aborder l’exercice des pratiques professionnelles à partir du langage permet de rendre visibles ou sensibles des processus centraux pour celles-ci (pouvoir, discrimination, empathie, reconnaissance, vulnérabilité, diagnostic…) au-delà d’un lieu psychique interne (résonance, ressenti), au-delà d’un lieu externe à la pratique (contexte institutionnel, déterminismes sociaux, propriétés de la personnalité).
A travers cet ouvrage, l’analyse linguistique voudrait offrir davantage de pouvoir d’agir aux professionnels et aux étudiants.
À l’apparition de l’épidémie du sida, de très nombreux acteurs, en majorité engagés dans les mouvements homosexuels ou dans l’administration publique, vont contribuer à façonner l’organisation de la lutte contre cette maladie.
Au fil du processus de mobilisation, la cause va être remodelée et portée par de nouveaux groupes. C’est à l’étude des transformations des enjeux et des objectifs de la lutte contre le sida et aux effets de l’engagement pour la cause sur les activistes qu’est consacré cet ouvrage.
La première partie retrace la structuration et les transformations de l’espace de lutte contre le sida depuis les débuts de l’épidémie jusqu’en 2008. Dans la seconde partie sont analysés les effets de l’engagement dans le cas de six militants actifs dans des associations homosexuelles et de lutte contre le sida.
Ce travail repose sur une analyse de sources archivistiques et d’entretiens et s’appuie sur une enquête quantitative réalisée auprès des membres et ex-membres de quatorze associations concernées par la lutte contre le sida. Plus largement, il met en évidence, par le biais de l’analyse des mobilisations, comment s’effectue une conjonction entre luttes militantes et construction d’une politique publique de prévention du VIH et d’accompagnement des personnes touchées. D’un point de vue d’analyse des mouvements sociaux, l’ouvrage lie construction de la cause et impact de l’engagement sur la redéfinition de l’identité sociale des acteurs mobilisés. Il propose, enfin, une lecture distincte de la constitution d’une orientation socio-sexuelle dominée dans l’ordre du genre (l’homosexualité masculine) en lien avec ce processus de mobilisation contre l’épidémie de sida.
Une trentaine d’années après la création de l’Aide suisse contre le sida, cet ouvrage est susceptible d’intéresser tant les protagonistes de cette histoire que celles et ceux qui souhaitent mieux connaître l’extraordinaire investissement de personnes joignant leurs forces pour combattre ce fléau.
Site internet des Editions Antipodes
Cet article resitue l’initiative populaire du Comité d’Egerkingen pour « L’interdiction de la burqa » (officiellement : « Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage ») aux niveaux historique et politique. Il donne des ressources documentaires et de nombreux liens à des articles des années 2005 à 2016. Il rappelle les enjeux de l’interdiction adoptée au Tessin et le Consentement du Conseil fédéral suite à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme.
L’article analyse comment les droits humains sont utilisés tant pour que contre une telle interdiction. Il développe pourquoi, si les organisations des droits humains sont opposés à une interdiction, les partis politiques ne sont pas toujours clairs.
Le site humanrights termine son article en expliquant pourquoi il conseille de boycotter ce vote : « Certaines forces politiques fondent en partie leur popularité en entretenant la crainte contre « les étrangers » et ne manqueront pas l’occasion de continuer à alimenter une ambiance islamophobe dans le pays. Cette votation sera alors symboliquement utilisée afin de diviser encore plus le pays. »
L’article spécialisé de Humanrights
Durant la période du 1er janvier 2013 au 31 juillet 2016, soit 43 mois, 99 collaborateurs des HUG ont été victimes de violence et/ou agressions à l’occasion de 90 événements. 87 de ces épisodes ont nécessité l’intervention du Service Prévention-Sécurité-Surveillance (SPSS) et 54 d’entre eux (60%) sont du niveau de gravité 4, avec notamment un cas grave d’agression au couteau sur une infirmière.
Dans une dizaine de cas, l’intervention de la police s’est avérée nécessaire. Cette dernière n’est avisée et engagée que dans les cas d’urgences à haut risque (personnes très violentes, menaces, usage d’armes ou d’objets dangereux).
L’endroit où les événements ont été les plus nombreux a été le site de Belle-Idée (70), puis le service des urgences adultes (15).
Le plan de mesures
Le dossier en format pdf
Une étude de la Haute école spécialisée bernoise (BFH), menée par Oliver Hümbelin, collaborateur scientifique, conclut que dans le canton de Berne, chaque quatrième personne ayant droit à l’aide sociale renonce à percevoir les prestations.
Des différences régionales sont à ce titre observées : la proportion de non bénéficiaires est nettement moins élevée dans les villes (12%) que dans les agglomérations (28%) ou les communes rurales (50%).
La Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) partage l’avis des auteurs que la perception de l’aide sociale représente un droit et que le fait de renoncer aux prestations peut générer des problèmes consécutifs et, sur le long terme, des coûts plus élevés. Etant donné que les personnes concernées ne sont pas conseillées au moment où elles renoncent à un soutien financier, leurs problèmes peuvent s’aggraver et la réinsertion sur le marché du travail être également entravée.
Source : CSIAS
Lire aussi :
Introduite le 1er janvier 2012 dans l’assurance invalidité, la contribution d’assistance est destinée aux bénéficiaires d’une allocation pour impotent qui ont la capacité d’exercice des droits civils.
A la fin 2015, 1677 adultes et 361 mineurs ont bénéficié d’une contribution d’assistance. En hausse constante depuis 2012, ces chiffres révèlent cependant un nombre de bénéficiaires inférieur aux prévisions. Plus des trois quarts des personnes sondées indiquent certes avoir gagné en autonomie grâce à la contribution d’assistance, qui améliore leur chance de vivre à domicile et facilite leur intégration sociale. Par contre, si la contribution permet de soulager l’entourage des personnes handicapées, les bénéficiaires sondés admettent que leurs proches fournissent toujours une aide importante.
La position d’Agile.ch, faîtière des organisations de personnes avec handicap :
Le 5 juin 2016, le peuple suisse a voté en faveur de l’accélération des procédures d’asile. Durant la campagne, l’un des arguments utilisés était qu’une accélération permettrait aux personnes réfugiées d’accéder plus rapidement au marché du travail, ce qui soulagerait le système social. Des chercheurs soutenus par le Fonds national suisse (FNS) ont démontré, c’est une première, que les réfugiés admis rapidement trouvaient effectivement un emploi plus facilement.
Dominik Hangartner, de l’Université de Zurich et de la London School of Economics, a analysé les données sur les réfugiés enregistrées dans le système d’information central sur la migration du Secrétariat d’État aux migrations, en collaboration avec Jens Hainmueller et Duncan Lawrence du Stanford-Zurich Immigration Policy Lab.
L’article de recherche en anglais
D’ici à 2024, le champ du travail social engagera environ 45’000 à 59’000 employés qualifiés en plus.
Les professions sociales ont connu ces vingt dernières années une croissance plus que proportionnelle de l’emploi, soit environ 5% par année. Le champ du travail social analysés dans cette étude a été organisé en trois domaines d’activités :
Ces trois domaines emploient à eux seuls environ 97’000 professionnels du social. Les femmes et les jeunes y sont surreprésentés (on y compte 81% de femmes et 35% de personnes de moins de 35 ans) avec relativement peu de personnel étranger (12%). La proportion de personnes travaillant à temps partiel est comparativement élevée (64%), de même que celle de personnes sans formation spécifique à l’activité exercée (jusqu’à 30% selon les professions).
Une part considérable des employés ne disposait pas, en 2015, d’une formation spécifique à la profession exercée. Une structure de qualification modifiée, où les employés non formés seraient remplacés par du personnel formé, impliquerait une augmentation d’environ 15’100 personnes supplémentaires.
Suite à cette étude, Savoirsocial, l’organisation faîtière suisse du monde du travail du domaine social, va
- appeler les instances politiques nationales et cantonales à mettre en place des conditions-cadre appropriées ;
- encourager l’acquisition d’un diplôme professionnel par les adultes ;
- faciliter l’accès aux formations professionnelles initiales ;
- améliorer la situation quant aux données sur les parcours de formation et de carrière.
Cette étude a obtenu un soutien financier de la part de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales et du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation.
L’étude complète et le résumé en format pdf
Ce livre comporte trente-cinq récits dans lesquels l’auteur évoque, avec humour et franchise, ses entretiens avec des parents d’élèves. Des situations émouvantes, drôles ou surprenantes, qui révèlent une face cachée de l’enseignement.
Entre les adolescents aux comportements pas toujours adéquats, les parents souvent démunis et l’enseignant devenu parfois un peu le confident, la communication n’est pas évidente même s’ils poursuivent tous le même but : la bonne scolarité de l’enfant.
Ce livre fera réapparaître à la surface de sa conscience les émotions enfouies que chacun a forcément ressenties alors qu’enfant ou adulte, il participait à un entretien dans le cadre de l’école. Ces instantanés de vie nous interrogent utilement sur notre rôle d’homme ou de femme, de père ou de mère, d’éducateur, de professionnel, et aussi de fils ou de fille, offrant parfois une meilleure compréhension de ce que nos parents ont pu nous apporter.
Pascal Trépey est aussi l’auteur de Fond et tréfonds d’une classe, voir présentation sur cette page de REISO.
L’adjectif « illégal » est largement employé par la presse. Il a une existence « légale » puisque la Loi sur les Etrangers a effectivement défini les cas d’« entrée, sortie et séjour illégaux ».
Rappelons toutefois, avec le Haut commissariat pour les réfugiés, qu’« il n’y a rien d’illégal à demander l’asile ».
En effet, les personnes persécutées dans leur pays ont le droit de déposer une demande d’asile dans un pays partie de la Convention relative au statut de réfugiés de 1951. Celle-ci stipule que « les Etats Contractants n’appliqueront pas de sanctions pénales, du fait de leur entrée ou de leur séjour irréguliers, aux réfugiés ». Pour que ce droit puisse être exercé en Europe actuellement, les réfugiés sont obligés de traverser les frontières de manière irrégulière, car aucune voie légale ne leur est offerte.
Le décryptage de Vivre Ensemble reprend les chiffres régulièrement diffusés par le Corps des gardes-frontières et analyse les statistiques à la lumière des lois, des règlements et des pratiques douanières. Il conclut en invitant les médias, et tout un chacun, à interroger le bien-fondé de l’utilisation du terme « illégal », employé de façon mécanique à partir des communiqués des autorités. Elle invite également à remplacer de manière systématique le mot « illégal » par celui d’« irrégulier ».
Lire aussi le décryptage du mot crise
Le décryptage en ligne
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Ce livre a d’abord pour moi une résonance personnelle, en présentant l’évolution intervenue dans les secours d’urgence aux malades et blessés (sur les routes, à leur domicile, à leur travail) dans le canton de Vaud au cours des soixante dernières années, sous l’égide du Service de la santé publique ; service dont j’ai été membre vingt-sept ans durant cette période, de 1976 et 2003. Sans avoir été principalement en charge du domaine en question, j’en ai suivi le développement - tout en participant, à une époque qu’on pourrait presque dire héroïque (fin des années 1970), à la formation de base de ceux qui œuvraient comme ambulanciers.
Cet ouvrage documenté retrace les développements sur les plans historique, politique, administratif, technique, de la formation et de la planification. Il donne aussi la parole à une vingtaine d’acteurs (ambulanciers, médecins, responsables hospitaliers et de services publics, chef de la base lausannoise de la Rega/GASS). On relèvera, selon les termes du médecin cantonal Karim Boubaker, que la responsabilité de l’ouvrage a été confiée « à la personne qui a le plus œuvré au sein des services de l’Etat pour que chaque citoyen puisse bénéficier de la prise en charge la plus efficiente possible, Georges Vittoz ».
On y trouve de nombreuses illustrations, documents des services publics et d’autres organisations, correspondances, éléments concernant les formations offertes, grilles d’évaluation des patients, tables montrant l’évolution du nombre d’interventions, photos. Dans l’avant-propos de Vincent Barras, directeur de l’Institut lausannois d’histoire de la médecine et de la santé publique : « Le sentiment de l’urgence guide la médecine depuis toujours. La nécessité de venir en aide, toutes affaires cessantes, à la personne en difficulté vitale s’est doublée de pratiques médico-sanitaires plus ou moins organisées. [Ici comme ailleurs,] mêmes hésitations et résistances, et tout à la fois même enthousiasme de quelques personnalités soucieuses du bien public (…) La mise en place décrite ici répond aussi à une nouveauté, l’émergence d’une société urbanisée, de plus en plus conditionnée par les installations techniques – alors qu’un éventail de situations inédites se déploie en quelques décennies (explosion démographique, risques industriels, accroissement du trafic mécanisé). Du coup, le récit de cette histoire ressemble bien souvent à une épopée. »
Au cours des décennies, l’évolution du rôle de l’Etat élargit et coordonne les initiatives prises au départ par d’autres (garagistes privés, Ville de Lausanne, Rega pour les hélicoptères par exemple). Progressivement, y compris par le biais d’interventions et décisions parlementaires, l’autorité publique cantonale assume un leadership sur le plan de l’organisation et du soutien financier. L’élargissement des compétences des ambulanciers, lié à une formation plus étoffée, instauré parallèlement à la médicalisation des interventions, constitue une évolution marquante.
Selon les auteurs : « Cette rétrospective est destinée à un large public. Elle doit également permettre au acteurs actuels de mieux cerner les raisons des différents choix qui ont été retenus et de mesurer les difficultés rencontrées ». 216 Et dans leur conclusion : Le développement des urgences préhospitalières a été « réalisé par étapes avec un cap : la réalisation de la chaine des urgences. Ceci par une politique transparente dans ses objectifs et ses coûts, dont les objectifs successifs sont confrontés à l’épreuve des faits. C’est surtout une politique qui associe étroitement l’Etat et tous ses partenaires. Dans ce système, personne n’a le pouvoir, mais tout le monde tire profit du résultat ». C’est bien là une manière de décrire comment le plus souvent, dans notre pays, évoluent le système de santé et ses diverses composantes.
Fondation Urgences Santé, Rue César Roux 31, 1005 Lausanne Site internet
Le nouveau blog interactif bilingue français – allemand du portail suisse Philosophie.ch réunit les domaines de la philosophie et de la santé en un lieu commun. Le blog vise à donner un aperçu englobant des différentes thématiques et problématiques qui se posent à l’intersection de ces deux domaines. Son but consiste à donner la possibilité au grand public de discuter et de réfléchir à un thème de santé sous un angle philosophique. Chaque article traite d’une thématique spécifique et peut être commenté et discuté, ce qui permet aux lecteurs passionnés d’échanger leurs points de vue respectifs et d’étendre la réflexion au-delà de l’article à proprement parler. Les perspectives d’approche se veulent aussi nombreuses que surprenantes.
De plus, le bilinguisme permet de donner une vision étendue des recherches faites en ces domaines dans la mesure où le blog réunit des experts non seulement dans le monde francophone et germanophone en Suisse, mais également en France, au Canada et en Allemagne.
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Humour et réflexion approfondie sur l’expérience de vieillir
Daniel Klein est un écrivain américain de la Côte Est, auteur de romans à suspense et d’ouvrages traitant de philosophie. Deux livres en particulier ont rencontré le succès : « Plato and a platypus walk into a bar » en 2007, et cette Balade avec Epicure, parue en anglais en 2012. L’auteur est né en 1939, nous sommes contemporains et c’est un ami du même âge qui m’a recommandé ce livre. Après lecture, je fais suivre cette recommandation.
Epicure recommande, quand l’âge est venu, de laisser derrière soi « la prison du monde du commerce, des affaires et de la politique », ce qui libère et permet de concentrer la réflexion sur d’autres sujets, souvent plus intimes – et de ne plus avoir peur du futur. A propos de ce que les gens âgés voudraient réaliser encore, l’auteur américain observe que « la nouveauté elle-même devient vieille. En visitant le douzième endroit dans le monde où il faut avoir été avant de mourir, voir de l’exotique est devenu moins attirant, vous en avez déjà vu onze fois. » Et de citer Oscar Wilde : « Dans ce monde, il n’y a que deux tragédies. L’une est de ne pas obtenir ce que l’on désire, l’autre est de l’obtenir. » Klein cite aussi Erik Erikson pour qui il s’agit « d’arriver à un sage sens d’accomplissement, de plénitude et à une acceptation sereine de soi-même, malgré les erreurs et faux pas faits sur la route. »
Se souvenir de ce que l’on a : « L’expérience accumulée au cours du temps, la maturité, est précisément ce dont une personne âgée dispose en abondance. Le truc est de ralentir, de manière que ce capital d’expérience puisse être contemplé et, plus que cela, savouré. » Entre autres sujets, Klein traite de sexualité et d’attachement conjugal. Mais aussi de la dépression et de l’ennui, facette fréquente de la vieillesse qui peut être combattue par le jeu (le simple jeu, pas le casino).
Il évoque aussi « le très grand age », temps de la grande dépendance où il n’est plus question de profiter de la vie, même à la manière d’Epicure. Mettre délibérément un terme à sa vie ? Il en débat en citant les auteurs, tels que le confucéen Mencius, Sénèque bien sûr et Montaigne, pour qui la condition que la vie « ait un sens » passe avant l’idée de la prolonger autant que possible. Il tend à être de l’avis de ces derniers et fait référence à la Hollande, pays de sa femme, où l’assistance au suicide est possible.
Klein, juif non pratiquant, parle d’aspiration à la transcendance et note que, dans plusieurs religions, la spiritualité de la personne âgée a une place particulière. « Je ne m’attends pas à voir la face de Dieu ou le paysage du paradis. Ce que je recherche, c’est quelque chose comme une compréhension sublime, un accord existentiel avec l’univers ; pas une chose, mais une expérience spirituelle. » Et, faisant référence à l’intérêt actuel pour la pratique dite de la pleine conscience (mindfulness) : « Peut-être que ma meilleure chance de trouver la réponse à mes aspirations est d’être ici et maintenant – pleinement ici et maintenant. »
Dans cet ouvrage, trente experts livrent leurs connaissances et expériences à l’intention des professionnels.
Le livre est destiné à toutes les personnes intéressées de près ou de loin aux questions que pose l’exercice de la justice juvénile, notamment à tous les professionnels œuvrant dans la chaîne d’intervention de cette justice et confrontés à la réalité de jeunes gens et de jeunes filles qui se mettent en conflit avec la loi ou qui entrent en contact avec le système judiciaire, comme victimes et/ou témoins.
L’ouvrage ne donne pas de réponses toutes faites ni de recettes magiques mais renseigne sur le cadre normatif existant, qui donne une assise objective à toute intervention.
Il évoque les principales questions qui se posent dès le moment où les acteurs se mobilisent pour une action, voire pour une déjudiciarisation ; il essaie de fournir des exemples et des bonnes pratiques ; enfin il montre combien la formation est importante.
Commande en ligne
Cette étude tente de dresser un premier état des lieux global du fonctionnement de la médecine de famille en Suisse en mettant en lumière ses forces et ses faiblesses à travers 56 indicateurs considérés comme prioritaires.
Quelques conclusions :
- La médecine de famille en Suisse est basée essentiellement sur un modèle médico-centré.
- D’importants efforts sont nécessaires afin d’assurer le renouvellement des forces de travail.
- La continuité relationnelle peut être qualifiée de bonne.
- Les coûts spécifiquement liés à la médecine de famille représentent seulement 8% de l’ensemble des coûts de la santé.
Le rapport intégral, Obsan Dossier 55, 171 pages. La synthèse, Obsan Bulletin 11/2016, 4 pages
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Cet ouvrage résulte de collaborations en lien avec le colloque « Agir face à la crise psychiatrique : policiers, proches, soignants », organisé à Lausanne en 2011. Il compte 19 auteurs : psychiatres, infirmiers en psychiatrie, psychologues, auteurs issus des sciences sociales et du travail social, policiers et trois laïcs-profanes confrontés à la maladie mentale.
Dans la préface, le psychiatre V. Kapsambelis, évoque un passé pas si lointain : « Dans les années 1950, un asile d’aliénés pouvait accueillir plusieurs milliers de patients. Une vraie ville, une polis. Mais la police de cette polis échappait au droit commun de l’ensemble des citoyens. [La psychiatrie comprenait des] espaces régis par leurs règles propres, inventeurs d’un droit se voulant adapté à leur population (et, pour leurs détracteurs, espaces de non-droit). Vouloir pratiquer une psychiatrie anti-asilaire impliquait aussi le risque d’exposer les malades mentaux aux règles communes, donc aussi à la police valant pour tous. »
La règle et la vie telle qu’on la vit : « La discrétionnarité [marge de liberté ou de manœuvre] renvoie à un principe crucial pour l’analyse du travail des policiers et des soignants. Cette marge de pouvoir discret accompagne toute procédure et concerne autant l’ordre que le soin. [Dans les fonctions professionnelles,] c’est la soupape des routines règlementaires. Elle protège les acteurs et leurs institutions d’une application trop rigide de protocoles en décalage avec la réalité vécue. En toile de fond, un concept décrit adéquatement le contexte interdisciplinaire du travail : la polyphonie, principe organisateur du présent ouvrage. »
Parmi les sujets traités : le parcours d’un « schizophrène dangereux » devenu après des années usager-formateur ; l’importance de faire se rencontrer policiers et soignants : découvrir l’autre par l’immersion professionnelle - contribution d’un officier de police et d’un infirmier-cadre à propos de leur pratique réussie de stages croisés ; l’interview d’une patiente avec une longue histoire de contacts avec psychiatres et policiers ; « le métier de proche » ; la présentation et discussion du « Dialogue de crise », modèle développé récemment et décrit comme une langue à construire ; les expériences faites dans des cellules de négociation ; un chapitre sur la pratique psychiatrique avec des migrants, incluant une approche ethno-psychiatrique ; deux contributions par des collaboratrices de Pro Mente Sana, organisme de défense de droits des patients psychiques. Un auteur discute comment gérer l’anormalité dans un centre de rétention administrative (dispositif mis en place en France pour examiner et évaluer les situations de migrants).
Police et psychiatrie compte, à côté de composantes et élaborations théoriques, de nombreuses descriptions de situations pratiques et expériences vécues. Il se lit avec grand intérêt et même plaisir. C’est une somme remplissant un rôle important d’analyse de la variété des interactions entre policiers, soignants et patients et leurs proches, apport substantiel sur un domaine qui demande à être adéquatement étudié. Lecture recommandée à qui s’intéresse aux rôles intriqués de la médecine et du soin psychique, de la police et de la loi, notamment en situations de crise et dans la perspective de la protection des droits des personnes.
A travers la création depuis quelques années d’une association d’institutions – Accroche – le canton de Genève expérimente une voie alternative de recherche de solutions pour les jeunes décrocheurs qui ne parviennent pas à rejoindre les mesures de pré-qualification ou les parcours de formation proposés.
C’est cette approche que se propose d’explorer ce dossier, en particulier à travers un projet porté par l’Association Accroche et appelé Scène Active, qui vise à remobiliser des jeunes ayant vécu plusieurs échecs dans leur parcours scolaire et de formation.
Scène Active travaille à partir du champ culturel. Son équipe est un mix entre professionnels de la musique, de la vidéo, de la scénographie ou encore de la cuisine, et des professionnels issus du social. Cette mesure vise à redonner du sens en élaborant collectivement un spectacle, en donnant à chacun une place tout en travaillant sur les dynamiques de groupe.
Trois courts métrages pour les 20 ans de l’Artias
A l’occasion de ses 20 ans, l’Artias a fait confiance aux jeunes de Scène Active pour mettre en valeur la cohésion sociale : quelle vision ont les jeunes du « vivre ensemble ». Carte blanche leur a été donnée pour s’exprimer au travers de courts métrages.
Entre cohésion et collision sociale c’est une version pertinente des incompréhensions et des paradoxes dans lesquels nous vivons qui est présentée dans ces 3 clips d’environ 4 minutes.
Dossier et clips en ligne
Les cliniques Hirslanden sont sous le contrôle d’un milliardaire sud-africain qui investit entre autres dans le tabac. C’est totalement légal.
Mais est-il éthiquement correct de soigner d’un côté des maladies dans ces cliniques et de l’autre d’avoir des parts dans un produit pathogène qui cause chaque année la mort précoce de dix mille Suisses ?
On ne moralisera pas facilement ni complètement le milieu financier, c’est clair, mais il importe d’interpeler ses opérateurs quant aux dilemmes éthiques suscités par leur activité.
L’article sur le site du BMS
Le présent rapport offre aux cantons et aux organisations spécialisées une base pour le lancement des programmes d’action. Il analyse l’importance d’un engagement en faveur de la santé des personnes âgées et les avantages de la promotion de la santé auprès de ce groupe cible.
Sur la base de preuves scientifiques, le rapport montre le rôle essentiel de l’activité physique, de la prévention des chutes, de l’alimentation ou encore de la santé psy- chique dans le fait de vieillir tout en bénéficiant d’une qualité de vie élevée. Pour chacun de ces quatre thèmes, des interventions et des approches qui ont fait leurs preuves dans la pratique sont proposées.
La qualité de la coordination de la promotion de la santé des personnes âgées permet non seulement d’allonger l’espérance de vie en bonne santé et de maintenir l’autonomie des personnes âgées, mais aussi de diminuer les coûts de santé.
Le rapport en format pdf