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Comment conjuguer les concepts de détention, de regroupement familial, d’aide d’urgence, de renvois, de régime Dublin, au fait que le quart des demandeurs d’asile sont des enfants ? Ou que l’on compte un tiers de mineurs parmi les personnes relevant du domaine de l’asile en Suisse ?
Une réalité qui incite à revisiter nos lois et nos pratiques sous un autre jour. Dans cette dernière édition de 2016, la revue consacre un dossier aux enfants en exil. Une enfance trop souvent méprisée par les politiques migratoires.
Au sommaire :
Epi-Suisse apporte un soutien à la création et à l’organisation de groupes d’entraide régionaux pour les personnes atteintes d’épilepsie et pour leurs proches. On peut distinguer les groupes pour adultes et ceux destinés aux familles avec un enfant épileptique. La participation à ces réunions est gratuite et sans engagement. Elles fournissent convivialité, partage et soutien.
Chaque expérience est valorisée et chacun peut assumer le double rôle d’aidé et d’aidant. En règle générale, les réunions sont organisées à une fréquence de trois à quatre fois par année. Toutefois, chaque groupe a son propre fonctionnement, qui est basé sur les besoins et les souhaits des participants. Parfois, des activités spéciales sont planifiées. La confidentialité relative à l’identité des participants et au contenu des échanges est garantie.
Magazine Epi-Suisse en format pdf
Depuis plusieurs années, divers intervenants du monde socio-médical à Genève s’inquiètent des effets de l’alcoolisation sur les comportements sexuels à risques, particulièrement chez les adolescents et jeunes adultes.
En 2011, la FEGPA, en s’appuyant sur plusieurs résultats d’études montrant le lien entre alcool et risques sexuels (Glucksman 1994 ; Rehm et al. 2012 ; Testa M. 2002), décide de mener un projet de prévention sur le sujet. Il est proposé de cibler plus particulièrement les jeunes entre 12 et 25 ans.
Le projet voit le jour en février 2012, sous le nom « Alcool et sexualité ». Il est dirigé par Rémy Benoit, chargé de projet à la FEGPA. Il regroupe diverses institutions travaillant avec des jeunes à Genève. Les moyens adoptés doivent faciliter la visibilité et la permanence d’un message attractif de prévention. L’objectif du projet est de stimuler la réflexion sur les comportements à risque inhérents aux consommations d’alcool et particulièrement les risques relatifs à la sexualité.
Dans le cadre de ce projet, des boîtes de préservatifs avec design conçu et choisi par des jeunes sont produites. Des formations ad’hoc préalables sont offertes aux équipes d’intervenants. Les boîtes de préservatifs sont utilisées comme moyen d’engager une discussion sur la consommation d’alcool et les risques sexuels. Prévu pour une période de 6 mois, le projet connaît un tel succès, tant auprès des jeunes visés qu’auprès des intervenants qui y participent, qu’il est prolongé et toujours en cours en 2016. Les boîtes (+ de 30’000) sont distribuées par des intervenants, des médiateurs-pairs et des professionnels provenant de plus d’une dizaines d’institutions différentes, œuvrant sur le territoire du canton de Genève.
La FEGPA et les HUG ont mené l’enquête par questionnaire sur un échantillon de jeunes âgés entre 12 et 25 ans. Ce rapport synthétise l’enquête. Les auteur·e·s :
Geneviève Preti, Unité de santé sexuelle et planning familial des Hôpitaux Universitaires de Genève (USSPF-HUG) & Jean-Marc Theler, Unité d’épidémiologie populationnelle des Hôpitaux Universitaires de Genève (UEP-HUG),
Le rapport d’enquête en format pdf
La démarche d’intervention précoce vise à promouvoir un environnement favorable à la santé et à renforcer les compétences éducatives de tous les membres de la communauté pour mieux accompagner les personnes en situation de vulnérabilité.
Alors que l’ancienne version mettait la focale sur les jeunes, cette nouvelle édition élargit le public potentiel à toutes les personnes vulnérables.
Cette charte établit le droit à la différence et à l’autodétermination. Elle précise la prise en compte nécessaire du contexte de vie de la personne concernée, l’importance de la qualité de la relation. Le texte déclare aussi la nécessité d’un mandat politique et institutionnel clair ainsi que de ressources en matière de financement, de temps et de personnel. Son dernier article stipule : « L’intervention précoce a pour ambition de reconnaître et de dénoncer des conditions sociales et structurelles défavorables, ainsi que de s’engager pour un environnement favorable à la santé. »
La charte nationale est soutenue par les organisations, conférences et commissions suivantes : Avenir Social, Fachverband Sucht, Groupement romand d‘études aux addictions GREA, Infodrog, Radix, Santé Suisse, Société Suisse de Médecine de l’Addiction (SSAM), Ticino Addiction, Association suisse des responsables cantonaux pour la promotion de la santé (ARPS), Conférence des déléguées cantonaux aux problèmes des addictions (CDCA), Conférence des délégués des villes aux problèmes de dépendance (CDVD), Office fédéral de la santé publique (OFSP).
La Charte en format pdf
En 2015, 265’626 personnes ont bénéficié d’une aide sociale économique. Cela signifie que 3,2% de la population résidante a été soutenue par une prestation d’aide sociale au moins une fois dans l’année. Le taux d’aide sociale est resté inchangé depuis 2013. 4,1% des ménages ont bénéficié d’une aide sociale. Ce sont là quelques-uns des résultats actuels de la statistique de l’aide sociale réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS).
En 2015, le nombre de personnes ayant bénéficié de prestations de l’aide sociale a augmenté de 3600 environ ou de 1,4% par rapport à l’année précédente. La hausse du nombre de bénéficiaires observée depuis 2008 se poursuit donc. Le taux d’aide sociale, qui indique le rapport entre le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale et la population résidante, s’élevait à 3,2% en 2015 pour l’ensemble de la Suisse. L’augmentation du nombre de bénéficiaires suit donc la croissance démographique.
Quelques constats :
Synthèse en format pdf
Comment la santé psychique de la population suisse a-t-elle évolué au cours des dernières années ? Quels sont les groupes de population particulièrement touchés par les problèmes psychiques ? Qu’en est-il des suicides ?
Le quatrième rapport de l’Obsan sur le monitorage de la santé psychique en Suisse renseigne sur l’évolution de la santé psychique, les facteurs de protection et de risque ainsi que le recours aux soins. Il traite également de questions spécifiques comme l’invalidité, les mesures de contrainte en psychiatrie, les suicides ou les coûts, et donne un aperçu actuel de la santé psychique de la population suisse sur la base de différentes sources de données.
Quelques résultats :
Le rapport en ligne
Le certificat de travail, spécialité helvétique dans sa version longue, est un document incontournable et important dans la mesure où il jalonne la carrière professionnelle de tout un chacun. Son élaboration n’est pas toujours chose aisée, en ce sens qu’il se doit de refléter la réalité d’un parcours professionnel, parfois sinueux avec des prestations inégales, tout en restant bienveillant.
Le présent ouvrage vise à permettre aux responsables des ressources humaines de trouver des solutions concrètes et un appui pragmatique face aux différentes difficultés que peut soulever l’établissement du certificat de travail, y compris lorsqu’il doit être fait mention de réserve(s) à l’égard d’un collaborateur. Il se veut également un outil de lecture et d’analyse du certificat de travail par le travailleur lui-même.
Les auteurs rappellent les principales bases légales, la doctrine et la jurisprudence actuelles et mettent à disposition de nombreux exemples de formulations et d’expressions pour les différents cas de figure rencontrés au sein des entreprises.
Au sommaire :
Avec les éclairages de Katja Haunreiter, professeure HES associée à la Haute école de travail social et de la santé · EESP · Lausanne
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre d’un Master en sciences sociales de l’Université de Neuchâtel.
En cherchant à comprendre les enjeux autour du chez-soi, la présente recherche se situe dans cette approche interdisciplinaire et se focalise sur une population spécifique, celle des réfugiés. Elle ne s’intègre pas directement dans le contexte des migrations actuelles, mais pourrait s’avérer utile afin de mieux comprendre certains mécanismes qui en font partie. La prise en considération de cas spécifiques de migrations advenues dans le passé constitue le point de départ de la recherche. Dans cette perspective, cette dernière est axée sur l’expérience individuelle de réfugiés arrivés en Suisse il y a plusieurs années et sur leur situation tout au long de leur résidence sur le territoire helvétique.
Ce travail, focalisé sur des histoires individuelles et sur le présent de personnes ayant vécu une expérience de « migration forcée », fourni également une clé de lecture permettant d’analyser ce qui se passe aujourd’hui à l’échelle de l’individu. En d’autres termes, il s’agit d’aller au-delà du regard global transmis par les discours sociaux et les médias. En effet, « ce qui nous est présentée comme crise de l’immigration est en partie due à la crise de notre perception de la migration » (Stünzi, 2015). La vision de la migration comme étant un problème à résoudre à tout prix, masque les enjeux qui se cachent derrière. Le sensationnalisme médiatique contribue à mettre l’accent sur le danger, l’envahissement que ces populations représentent pour l’Europe, sans trop se questionner sur ce qui se passe à l’échelle des personnes.
Cette recherche pourrait être un outil de réflexion sur les migrants d’aujourd’hui, qui sont les protagonistes d’événements dont les conséquences vont marquer l’histoire de l’humanité de manière indélébile. Dans le cadre de ce travail il ne s’agit pas de fournir une loi générale ou un modèle unique qui puisse s’adapter à tous les cas de figure, mais de proposer une analyse spécifique sur un phénomène complexe et d’élargir le champ de réflexion.
Le mémoire en format pdf
Réfugiés, requérants d’asile : des êtres humains forcés à fuir leur pays d’origine pour sauver leur peau. On en dénombre 65 millions de par le monde, dont 10 à 15% avec handicaps. Sur eux plane la menace d’une double exclusion : d’une part parce que leur avenir est incertain, et d’autre part en raison de leurs handicaps.
AGILE.CH, la faîtière des organisations de personnes avec handicap, consacre cette édition de sa revue à l’asile. Elle est partie sur les traces de personnes avec handicaps, pour savoir quelle est leur situation dans le système helvétique de l’asile.
Constat : les demandeurs d’asile avec handicaps sont la plupart du temps invisibles dans ce pays. Compte tenu du fait que les responsables rechignent à dépenser de l’argent pour leur garantir des conditions d’habitat dignes et adaptées au handicap, il n’est pas étonnant que nombre d’entre eux vivotent dans des logements communautaires.
La revue en format pdf
Une pratique excessive des renvois Dublin !
Depuis plusieurs années, la Suisse applique avec un formalisme honteux les accords européens de Dublin, en multipliant les décisions de non-entrée en matière à l’encontre de requérantes et de requérants d’asile ayant déjà passé par un autre pays européen. Un récent rapport d’Amnesty International (du 3 novembre 2016) vient de montrer que la Suisse est le pays européen qui a de loin la pratique la plus généralisée des renvois vers des pays de premier accueil. Ainsi, si sur l’ensemble de l’espace Dublin, 2436 personnes ont été transférées en Italie durant l’année 2015, près de la moitié de ces renvois, 1196, proviennent de la Suisse. Alors qu’elle renvoie chaque année des demandeurs d’asile par milliers vers l’Italie, elle n’en a, jusqu’ici, accueilli que 112 en provenance de ce pays dans le cadre du programme européen de relocalisation. La Suisse figure donc régulièrement en tête des États européens dans leur politique de renvoi, alors que le nombre de multimillionnaires ne cesse d’augmenter dans notre pays.
Cette politique aveugle, qui exerce une pression énorme sur des pays qui sont déjà débordés par des situations migratoires complexes, touche souvent des personnes très vulnérables. Ainsi, on veut renvoyer en Italie une jeune femme seule d’Érythrée et son enfant de 8 ans, profondément traumatisés par un long séjour dans les prisons de Lybie et la dangereuse traversée de la Méditerranée. Souvent, des familles se trouvent déchirées, comme récemment la famille Musa, à Genève : un frère mineur reste en Suisse tandis que trois frère et sœurs se trouvent renvoyés en Croatie. Ces décisions ne tiennent compte ni de l’état de santé des personnes, ni de leurs liens familiaux, alors que le règlement de Dublin prévoit une telle marge de manœuvre, « pour des motifs humanitaires et de compassion » (art. 17).
Nous condamnons cette manière quasi-automatique de procéder à des renvois Dublin. Ceux-ci violent des droits fondamentaux inscrits dans des conventions et déclarations internationales que la Suisse a ratifiées. Ils entrent en conflit avec la Constitution fédérale qui dit que « toute personne a le droit d’être traitée par les organes de l’État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi » (art. 9) et que « nul ne peut être refoulé sur le territoire d’un État dans lequel il risque la torture ou tout autre traitement ou peine cruels et inhumains » (art. 25,3).
Nous appelons impérativement les autorités fédérales et cantonales à appliquer une politique d’asile juste, à traiter les demandes d’asile, à réduire massivement leur pratique de renvoi et à faire un usage beaucoup plus généreux de la clause de souveraineté, qui permet à un État de l’espace Dublin de traiter une requête d’asile indépendamment des règles de renvoi.
« Au lieu de renvoyer aveuglément des femmes, des hommes et des enfants vers le désespoir, la Suisse doit leur offrir une promesse d’espoir, une terre d’asile. » (Liliane Maury Pasquier) En tant que chrétiennes et chrétiens, nous partageons pleinement cette compassion pour les exilés de la Terre.
Les aumôniers, permanents et bénévoles des Églises de Suisse romande auprès des requérants d’asile et des réfugiés
Afin de favoriser la participation des publics dans sa pratique, la HESTS (HES-SO Valais-Wallis) propose un CAS « Développement du pouvoir d’agir : favoriser la participation des personnes et des collectivités ». Inscriptions jusqu’au 30 juin.