Pour réunir les savoirs
et les expériences en Suisse romande
S'abonner à REISO
Tous les quatre ans, des élèves de 11 à 15 ans de presque tous les pays européens participent à l’enquête Health Behaviour in School-aged Children par questionnaire. Les chercheuses et chercheurs donnent ainsi la parole aux jeunes pour qu’ils disent eux-mêmes comment ils vont, s’ils se sentent bien et où en est leur santé. En Suisse, cette étude sur les comportements de santé des jeunes en âge de scolarité est menée par Addiction Suisse qui publie une synthèse illustrée sur les résultats 2014.
Cette brochure aborde les thèmes de la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis, de même que l’utilisation des nouveaux médias.
Elle comprend des tableaux, des graphiques et des explications, ainsi que des adresses utiles.
La brochure en format pdf
Dans une étude menée dans trois cantons suisses (GE, VD, ZH) à travers des entretiens avec des membres d’autorités de protection et d’autres acteurs du système de protection, les premiers effets du nouveau droit ont été explorés à partir de trois axes thématiques : l’autorité interdisciplinaire, l’audition et la représentation de l’enfant. Egalement étudiée, la question de savoir si le nouveau droit a influencé, et dans l’affirmative, de quelle manière, l’accès de l’enfant au système de protection.
Le rapport de l’étude comprend en premier lieu un aperçu introductif du cadre normatif international et du droit national en question.
La présentation et l’analyse des données récoltées aux niveaux cantonaux en constituent ensuite le corps principal.
Le rapport est conclu par des pistes de réflexions en vue d’améliorations spécifiques possibles dans chaque canton étudié.
L’étude en format pdf
Cet ouvrage est un « GPS » thérapeutique destiné à toute personne confrontée, à titre privé ou professionnel, à un problème de dépendance ou à une difficulté liée à un processus de changement.
Le travail présente une approche théorique des addictions. Se dessine ainsi, au fil des pages, un véritable modèle transformationnel qui permettra à chacun de se situer dans les différentes phases de changement et d’appliquer une stratégie adaptée. Comment changer, comment accompagner la personne qui change, quels sont les outils disponibles, comment ne jamais être en échec ? Ce manuel est un véritable outil, complet et modulable, qui permet de comprendre tant la dynamique inhérente à toute forme de dépendance que les stratégies menant au processus de changement libérateur.
Christine Davidson est un médecin psychiatre spécialisé dans les approches cognitivo-comportementales et les thérapies de groupe. Elle prend la direction de la division d’abus de substances des Hôpitaux Universitaires de Genève, avant de créer un programme spécifique pour les dépendances alcooliques en 2000.
Infirmier de formation, Philippe Maso s’est spécialisé en soins intensifs et palliatifs, puis en psychiatrie et en médecine communautaire, avant de s’orienter vers les thérapies cognitivo-comportementales.
En 2005, ils créent tous deux leur propre institution de santé à Genève, « MD Consultation ». Ils sont très actifs dans le domaine de l’enseignement et de la formation, et interviennent régulièrement lors d’actions humanitaires en Haïti, au Burkina Faso et au Kenya.
Site internet de MD Consultation
Après avoir fêté ses 10 ans d’existence en 2014 et, avec près de 25 ans de travail de réduction des risques liés à l’usage de drogues à Genève, l’association Première ligne a souhaité réaffirmer sa volonté de défendre des actions en faveur des personnes usagères de drogues.
Les prises de position que l’association Première ligne présente aujourd’hui réaffirment sa volonté de défense des personnes consommatrices de drogues. Accorder un nouveau statut aux personnes usagères de drogues, c’est les reconnaître au-delà de la consommation de drogues et valoriser ce qu’elles sont et leurs potentiels en tant qu’êtres humains.
5 thématiques sont abordées qui représentent les enjeux majeurs du travail de réduction des risques pour les années à venir :
L’association Première ligne réaffirme la nécessité de l’accès universel aux prestations de réduction des risques pour toute personne faisant usage de produits psychotropes.
En s’appuyant sur vingt ans de travail de réduction des risques liés à l’usage de drogues, l’association Première ligne se positionne en faveur d’alternatives à la guerre contre la drogue. D’une politique de santé publique liée au VIH, le travail de réduction des risques doit évoluer vers une politique de préservation de la santé globale qui tient compte des besoins sociaux exprimés régulièrement par les personnes usagères de drogues.
L’association Première ligne réaffirme la nécessité de logements adaptés pour les personnes usagères de drogues. Réglementer le marché des drogues, c’est prendre le contrôle sur les systèmes mafieux afin de mieux protéger les personnes qui font usage de produits psychotropes.
L’association Première ligne réaffirme la nécessité de logements adaptés pour les personnes usagères de drogues. Offrir des logements durables, c’est donner les moyens aux personnes usagères de drogues de prendre soin de leur santé.
L’association Première ligne réaffirme la nécessité d’actions de réduction des risques liés à l’usage de drogues en milieu festif. Les actions en milieu festif et les services d’analyse de substances psychotropes doivent se développer et recevoir la reconnaissance et les moyens financiers nécessaires à leur réalisation.
Les 5 prises de position en format pdf
Dans le cadre de leur campagne annuelle, les Centres sociaux protestants – actifs dans les cantons de Genève, Vaud, Neuchâtel et Berne-Jura – mettent en lumière un fait connu mais peu visible, celui des personnes en situation de pauvreté qui ne touchent aucune prestation sociale. Plusieurs facteurs en sont la cause.
Non-recours aux prestations sociales
Il existe une part de personnes ou ménages qui vivent sous les seuils de pauvreté et sans prestations sociales ; leur proportion varie selon les études et les définitions mais le phénomène est connu de longue date, notamment dans les statistiques de l’OFS.
Les CSP constatent que de nombreuses personnes venant chercher de l’aide au CSP n’ont pas fait usage du droit à des prestations sociales tels que l’aide sociale, l’allocation logement, le subside d’assurance-maladie et dans certains cantons les prestations complémentaires pour familles. Certaines personnes préfèrent multiplier des emplois précaires et restreindre exagérément leur consommation ou encore s’endetter plutôt que d’y recourir. La honte, la méconnaissance des prestations existantes et des droits, la crainte de devoir dévoiler des aspects intimes de la vie privée, les freins administratifs, la peur de l’impact sur le statut de séjour ou celle de devoir rembourser sont les principaux facteurs en cause.
Une plus grande paupérisation
Les situations de non-recours aux prestations sociales induisent des problèmes sociaux, sanitaires et d’endettement. Certaines personnes et familles renoncent à des dépenses médicales ou à des visites chez le médecin ou le dentiste. Cela pose la question de l’accès aux soins ou du renoncement pour raisons économiques. Elles n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins vitaux et accumulent les impayés. Les loisirs sont sacrifiés (plus de repas entre collègues, d’activités sportives ou autres sorties), le lien social s’étiole dangereusement et l’isolement menace.
Autour de vous, des personnes sont en situation précaire et vivent avec la peur du lendemain
Fort de ces observations, les CSP ont axé leur campagne annuelle sur la précarité cachée qui nous entoure. Nous connaissons peut-être tous une famille, une voisine ou un voisin qui a de la peine à boucler ses fins de mois en raison de la perte d’un emploi ou de conditions de vie précaires. Les CSP veulent mettre en lumière ces situations méconnues. Dans des situations de précarité, la complexité des systèmes d’aide et des démarches à entreprendre peuvent être un obstacle quasi insurmontable. Les missions d’écoute, de conseil et d’accompagnement professionnels des collaborateurs des CSP, sont d’autant plus nécessaires pour que les choses changent.
Source : CSP, 18 mars 2015
Lire aussi l’article de René Knüsel et Annamaria Colombo : « Non-recours : les raisons du mutisme actuel », Revue REISO, 19 mars 2015.
Site internet du CSP
Accepter le management moderne pour l’hôpital mais à quel prix de souffrance, d’incompréhension, de nostalgie, telle est la problématique implicite de l’ouvrage de M. Desmet. Sans prôner le refus du changement, ni le retour en arrière, il analyse et critique les excès du management actuel tout en défendant le manager moderne et en élargissant le débat sur le terrain de sa compatibilité avec l’exigence éthique.
Marc Desmet donne voix aux soignants confrontés à ces changements parfois contradictoires qui les soustraient à l’essentiel de leur mission. Pourtant, la compréhension mutuelle entre soignants et management s’exprime au travers de la voix de Olivier Joël, directeur général d’une vingtaine d’établissements sanitaires et médico-sociaux à la fondation Diaconesses de Reuilly. Oui, il est possible de valoriser la dimension spirituelle du travail, l’amour du métier, l’enthousiasme par des points d’attention structurels. Un livre accessible à tous, pas seulement aux gens du monde de la santé.
Marc Desmet est jésuite, médecin responsable de l’Unité et de l’équipe mobile des soins palliatifs à l’Hôpital Jessa de Hasselt, en Belgique. Il est éthicien, enseignant invité au Centre Sèvres.
Sur cette question, abordée sous l’angle de la santé publique, lire aussi l’article de Stéfanie Monod, cheffe du Service de la santé publique du canton de Vaud : « Quels liens entre spiritualité et santé publique ? », paru dans la Revue REISO, 5 février 2015.
Site internet Editions Lumen vitae
Anita Cotting est depuis peu une retraitée militante et heureuse. Remaides l’a interviewée alors qu’elle venait de finir la passation de dossiers à sa successeure, après treize années à la direction de SANTE SEXUELLE Suisse, la fédération des centres de santé sexuelle et reproductive de Suisse. Une occasion aussi de l’interroger sur le parallèle qu’elle voit entre les combats féministes et la bio-médicalisation de la prévention dans la lutte contre le sida. Interview par Nicolas Charpentier et Sabrina Roduit.
S’abonner à Remaides, c’est gratuit, sur le site internet Groupe sida Genève.
L’interview format pdf
La Chambre genevoise de l’économie sociale et solidaire, APRÈS-GE, a publié sa nouvelle étude statistique sur l’économie sociale et solidaire (ESS) à Genève. Cette étude qualitative dessine les contours et met en évidence les bonnes pratiques des entreprises et organisations de l’ESS (égalité femmes-hommes dans les fonctions exécutives, intégration d’apprenti-e-s, prestations élevées pour les salarié-e-s, mesures environnementales, etc). Ces résultats confirment que l’ESS est une économie diversifiée et active dans tous les secteurs économiques ; de la production agricole à la finance, en passant par les services. Les formes juridiques des entreprises et organisations de l’ESS sont variées (associations, sociétés anonymes, coopératives, etc.), tout comme leur taille qui va de la microstructure à la grande entreprise de plus de 250 salarié-e-s.
L’ESS est une économie locale basée sur des critères éthiques, sociaux et écologiques et sur le principe de la « lucrativité limitée ». La lucrativité limitée dans l’ESS, c’est par exemple limiter, en toute transparence, à la fois la rémunération du capital et les écarts salariaux afin de réinvestir les bénéfices d’abord dans l’entreprise ou l’organisation. La lucrativité limitée permet de mettre en œuvre l’objectif prioritaire des sociétés et organisations de l’ESS : la maximisation de leur impact social et environnemental positif.
L’étude statistique confirme que les entreprises et organisations de l’ESS constituent une économie locale, non-délocalisable et à fort impact sociétal.
L’étude en format pdf
PRISMA s’adresse à tout professionnel de la relation d’aide. Il ouvre le dialogue avec l’enfant / le jeune accueilli au sein d’un foyer. Il permet de vérifier que le projet éducatif est adéquat ainsi que de faire la lumière sur les zones d’ombre dans le quotidien de chacun. Il demande de la part du professionnel une posture ouverte et de non-jugement.
Parmi les instruments élaborés pour faciliter la protection de l’enfant, les standards « Quality4Children » ont été conçus pour le placement des enfants hors du foyer familial en Europe. Leur particularité réside dans le fait que ces 18 standards ont été élaborés dans une approche du bas vers le haut, dans toute l’Europe, sur la base d’interviews auprès d’enfants et de jeunes adultes, de parents biologiques, de professionnels et de familles. Ils ont permis d’élaborer 18 cadres de réflexions et de recommandations correspondant aux diverses phases du placement. Ses cinq valeurs principales :
En Suisse, l’association professionnelle pour l’éducation sociale et la pédagogie spécialisée INTEGRAS a favorisé l’utilisation de ces standards éthiques. Un groupement national s’est constitué, ainsi qu’un groupe romand. Un groupe neuchâtelois a alors décidé de reprendre les standards un à un et d’élaborer le guide PRISMA (plus de trois ans de travail). Ses auteurs :
Informations complémentaires : Jean-Marie Villat, Fondation F.-L. Borel, Dombresson, 032 854 25 25 ou par mail à jean-marie.villat (at) ne.ch
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Traitant de sociologie de la médecine, des soins et des relations soigné-soignant, il s’agit d’une collection d’articles rassemblés par deux sociologues universitaires et une directrice des soins de centre hospitalier. La sélection compte 44 textes, connus ou moins connus, publiés au cours des 40 dernières années. Ils sont présentés en cinq chapitres :
Chaque chapitre a sa propre introduction et se termine par une série de questions transversales - utiles dans un cadre de formation, qu’on soit en institution ou qu’il s’agisse d’étude personnelle. Pas d’index, car on se souviendra qu’il ne s’agit pas d’un traité, mais d’un recueil visant à introduire les étudiants aux dimensions sociales, cas échéant familiales, et culturelles des carrières qu’ils embrassent. Le lecteur trouvera parfois une langue sociologique différente de celles des études de médecine ou de soins, maîtrisable sans difficultés toutefois.
Même si certains peuvent le regretter, « la question de la contractualisation des rapports sociaux est à l’ordre du jour. Au cours des trente dernières années, les sciences sociales en ont fait une figure centrale de l’évolution. La régulation contractuelle est partout, comme une réalité et comme une aspiration » (B. Bastard).
A noter deux textes sur la fin de vie et la mort, thème majeur aujourd’hui : « La mort et la conception de la personne », de Maurice Bloch, et « Mourir à l’heure du médecin – Décisions de fin de vie en réanimation », de Nancy Kentish-Barnes. Extrait : « Dans ces services, deux types de mort prévalent. La première, naturelle, évolution ultime du processus pathologique. La seconde, produite et construite, est le fruit d’une décision de limitation ou d’arrêt des thérapeutiques ». Et de rappeler que plus de 70% des décès en France surviennent en hôpital et que 50 % de ces morts hospitalières ont lieu dans les services de réanimation (services où les deux tiers des décès font suite à une décision de nature médicale). Est cité D. Sudnow « Death is a decisional matter ». Il convient d’avoir ces chiffres à l’esprit dans certains débats sur l’idée qu’il faudrait laisser « la nature suivre son cours ». Ces discours oublient parfois que pour l’essentiel la médecine a pour but de contrecarrer et si possible éliminer les processus naturels - liés à des bactéries, virus, évolutions pathologiques etc. - qui menacent la santé et la vie. Tout en forçant le trait, Kentish-Barnes présente les portraits-robots de deux types de services de réanimation : l’un hiérarchique, sous des médecins très directifs, mettant à l’écart infirmières et familles, où l’idée d’une réflexion éthique poussée ne fait pas partie de l’appareil conceptuel de l’équipe médicale ; l’autre où la collégialité et la réflexion éthique sont au cœur du processus décisionnel et fonctionnent comme critères de bon déroulement. Quelques textes discutent l’irruption croissante des moyens électroniques dans la relation de soins.
En une période où l’accent est mis sur l’importance des sciences humaines et sociales (« Medical Humanities ») dans les études, un tel recueil est utile et bienvenu. On pourrait souhaiter que l’éventail de l’ouvrage s’étende au-delà de l’Europe occidentale, avec ses minorités culturelles toutefois, mais il s’agirait alors d’une autre entreprise, qui s’en irait vers des anthropologies exotiques, l’ethnomédecine voire l’ethnopsychiatrie. Pour la formation de base des professionnels, l’ouvrage dirigé par F. Sicot et coll. remplit son objectif.
Jean Martin
Afin de favoriser la participation des publics dans sa pratique, la HESTS (HES-SO Valais-Wallis) propose un CAS « Développement du pouvoir d’agir : favoriser la participation des personnes et des collectivités ». Inscriptions jusqu’au 30 juin.