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Cette édition 2014 de la revue d’égal à égalE ! apporte un éclairage particulier sur la conciliation entre emploi et famille au travers du travail à temps partiel des pères. Le titre « Temps partiel. Pour des hommes 100% performants » postule que la réduction du temps de travail des hommes contribue à une pleine performance dans tous les domaines de leur vie. Il contribue aussi à changer les mentalités dans le monde du travail, pour une meilleure répartition et un meilleur équilibre des domaines professionnel et privé. D’après les chiffres 2013 de l’Office fédéral de la statistique, 58% des femmes exerçant une activité professionnelle sont à temps partiel contre seulement 14% des hommes.
Ce 14ème numéro donne la parole aux actrices et acteurs d’institutions publiques et d’entreprises privées.
La brochure en format pdf
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Créée en 2002 grâce au soutien de la Fondation Leenaards, la méthode des « quartiers solidaires » menée par l’unité Travail social communautaire de Pro Senectute Vaud vise à créer, renouer, développer et entretenir les liens sociaux pour améliorer la qualité de vie et l’intégration des aînés dans un village ou un quartier. Elle encourage les habitants, et en particulier les plus âgés, à influer sur leur propre environnement, en organisant eux-mêmes des projets selon leurs besoins, ressources et envies.
Ce programme compte désormais dix-sept « quartiers solidaires » (de 3000 à 12’000 habitant·e·s) et deux « villages solidaires » (pour les communes plus petites) dans treize communes vaudoises. 300 seniors sont impliquées de manière continuelle, 3’000 participent aux projets et activités et 16’500 citoyen·ne·s sont informés.
Les « quartiers solidaires » ont désormais leur propre site internet, qui s’adresse à toute personne intéressée par le travail social communautaire. Chaque projet en cours ou abouti possède sa page, qui comporte un agenda, la liste des activités proposées et les publications dans les médias. Avec des dizaines d’articles de presse, vidéos et témoignages, le site valorise l’action des seniors dans leur quartier ou commune.
Par ailleurs, le premier numéro du trimestriel « Quartiers solidaires : regards croisés sur les pratiques communautaires vaudoises » vient de paraître. Tirée à 10’000 exemplaires, cette publication est destinée aux personnes et institutions impliquées dans les divers projets communautaires. Pour Alain Plattet, responsable de l’unité Travail social communautaire de Pro Senectute Vaud, ces deux outils désormais indispensables donnent une large place à celles et ceux qui font vivre les projets et assurent la réussite de la méthode.
La réactualisation de cette brochure devrait permettre de répondre à une demande constante et importante – près de 15’000 exemplaires déjà diffusés dans les éditions précédentes, tant de la part de patients que d’institutions hospitalières, d’associations ou de médecins privés.
Cette brochure, d’une cinquantaine de pages, offre des conseils pratiques pour rédiger des directives anticipées en vue d’une hospitalisation en psychiatrie et répond à des questions telles que : « Quand a-t-on perdu le discernement ? » « Quelles conditions remplir pour que vos directives anticipées soient valables et applicables ? » « A qui les communique-t-on ? » « Combien de temps sont-elles valables ? » Elle propose aussi un schéma de rédaction possible et des pistes de réflexion pour que leur rédaction soit la plus précise et exhaustive possible.
Shirin Hatam est juriste, LL.M. et titulaire du brevet d’avocate. Elle est responsable des questions juridiques chez Pro Mente Sana Suisse romande.
La brochure en format pdf
Le chômage est souvent vu comme une question éminemment économique, avec des répercussions importantes, parfois dramatiques, sur le plan individuel et social. Cet ouvrage s’intéresse en revanche à sa dimension politique et à l’analyse des conflits entre acteurs collectifs qui interviennent dans ce domaine ainsi que de leurs rapports avec le cadre institutionnel.
Les auteurs montrent, au moyen d’une approche néo-institutionnaliste, qu’il existe un lien entre, d’une part, la conception dominante de l’Etat-providence et les approches institutionnelles envers le chômage, et, d’autre part, les mobilisations collectives portant sur des thèmes liés au chômage, à ses causes, ses conséquences et sa résolution. Dans cette perspective, la manière dont l’Etat définit l’accès et le droit à la prévoyance sociale, et plus particulièrement à l’assurance-chômage, influence et canalise l’intervention des acteurs collectifs dans le domaine public autour des enjeux liés au chômage, car elle constitue une structure d’opportunités institutionnelles et discursives spécifique à ce champ politique.
L’ouvrage reconstruit ces liens entre institutions et mobilisation au moyen d’une analyse détaillée des revendications politiques autour du chômage dans les années 90. Il propose aussi une analyse des processus de délibération dans l’arène politique et au sein de réseaux de coopération ou de conflit moins institutionnalisés. Finalement, il produit une analyse des dynamiques internes de la mobilisation des chômeurs en lien avec leur organisation et leur impact politique.
Site internet des Editions Seismo
Dans sa prise de position générale publiée le 8 avril 2014, la Coordination politique des addictions (NAS-CPA) juge insuffisantes les politiques drogues actuelles et propose de réglementer le marché, avec des pistes précises pour le cannabis.
Le document analyse la situation actuelle du marché des substances psychoactives en Suisse et l’éventail exhaustif des formes possibles de régulation qui émergent autour du globe. Le marché noir a des impacts négatifs sur la santé des consommateurs et leur intégration sociale. Il a aussi des conséquences négatives pour les tiers et la société – tant sur le plan de la sécurité et de l’ordre publics, de la santé publique ou des coûts portés par l’économie et les œuvres sociales.
Partant du constat que la guerre contre la drogue a échoué, la Coordination recense les modèles de marchés alternatifs qui se multiplient autour du globe. Depuis l’interdiction absolue jusqu’à la libéralisation totale, ces différents modèles sont examinés en fonction de ses quatre objectifs de base :
A la lumière de ces objectifs, la Coordination estime qu’il importe de faire évoluer la politique des drogues dans la direction de la décriminalisation et avec des modèles de régulation du marché de l’ordre de la légalisation / réglementation, cette option permettant simultanément de mieux réglementer l’accessibilité des stupéfiants en fonction du degré de risque et du groupe-cible.
En ce qui concerne spécifiquement le cannabis, le document souligne que lorsque le marché est géré par le biais d’une distribution d’État ou sous licence d’État, le contrôle est alors possible, ce que le marché noir ne permet pas. Dans ce cas, les ressources épargnées du côté des poursuites du trafic de rue par la police et la justice peuvent être injectées ailleurs (particulièrement pour la prévention, le dépistage et l’intervention précoces, les efforts pour faire respecter l’interdiction par les jeunes, ou le renforcement du sentiment de sécurité des tiers, etc.). De plus, d’autres ressources peuvent être générées par le produit des taxes sur le monopole d’État et des emplois créés.
En se fondant sur la situation nationale et internationale, la Coordination recommande donc de décriminaliser la consommation et la culture de cannabis pour l’usage personnel ou de le légaliser, comme cela a été fait par exemple dans les États de Washington et du Colorado aux États-Unis. L’instauration de Cannabis Social Clubs, où la consommation en privé et la culture pour usage personnel sont tolérées, mais non légalisées expressément, serait possible compte tenu du cadre juridique suisse actuel. Dans le cas d’un mode de régulation du cannabis inspiré du modèle du Colorado ou de Washington, une adaptation des lois serait nécessaire.
A l’attention des communes, des cantons, de la Confédération et des professionnel.le.s des addictions, la Coordination suggère d’expérimenter de nouvelles solutions par le biais de projets pilotes.
Position en format pdf
Les professions de l’éducation en général présentent un déficit d’image. Outre la croyance tenace que s’occuper de jeunes enfants est à la portée de tout le monde, elles sont difficilement évaluables dans leurs effets concrets et relèvent donc dans une grande mesure de l’indicible.
Les auteurs s’appliquent à déployer une réflexion concrète sur des processus d’action éducative auprès de jeunes enfants dans le contexte des institutions de la petite enfance. Ils rendent compte de recherches basées sur des méthodes d’observation et des expérimentations qui sont conduites avec les éducateurs. Leur objectif est de comprendre ce qui se joue au quotidien pour chaque enfant accueilli et pour sa famille. Comment construire dans la durée, et par un agir réflexif systématiquement mis en œuvre, un socle de pratiques éducatives qui favorise le développement de chacun, les relations entre enfants, et avec les adultes, professionnels et parents, qui s’occupent d’eux ? Comprendre pour agir constitue un défi pour la reconnaissance de l’importance de la « qualité au bout du geste » dans l’accueil des tout-petits, et au-delà pour celle des professionnels qui en ont la responsabilité.
Interview de Gil Meyer et Annelyse Spack sur cette page du site internet des Editions érès
Les chiffres révélateurs :
Au niveau national, l’Observatoire suisse de la santé prévoit une augmentation globale d’au moins 40% du nombre de personnes dépendantes de 65 ans et plus entre 2010 et 2030.
Au niveau genevois, l’Office cantonal de la statistique prévoit que la population de plus de 80 ans va passer de 20’800 personnes en 2010 à 42’800 en 2040.
Les 6 axes stratégiques en bref :
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Le suicide est une des trois principales causes de décès de la personne âgée, avec le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Pourquoi, comment, dans quelles circonstances se donne-t-on la mort à un âge avancé ? Quelles sont les conséquences sur la famille et l’entourage ? Même si une certaine idéologie le présente comme un acte de courage presque nécessaire, le suicide demeure par essence un acte de désespoir face à la douleur physique et psychique. Le projet de mourir peut aussi survenir dans un mouvement de révolte, de clivage affectif et émotionnel, associé à un désir de toute-puissance sur la vie et la mort, mais également sur autrui. Les conséquences sur les générations suivantes et l’entourage sont redoutables.
La prévention du suicide de la personne âgée est plus complexe et plus difficile que celle de l’adolescent tandis que le risque létal est plus élevé. L’auteur offre ici une synthèse concernant les données épidémiologiques, les différents type de conduites suicidaires, les facteurs de risques, les signes précurseurs. A l’heure des débats sur l’euthanasie et le suicide assisté, elle met en évidence la souffrance des personnes suicidaires et celle des soignants et donne des pistes pour y faire face.
Marguerite Charazac-Brunel est psychanalyste (SPP, IPA), expert près la Cour d’appel de Lyon. Elle a une longue expérience de pratique clinique en service d’urgence et en formation à la prévention du suicide et exerce en cabinet privé. Docteur en psychologie clinique et psychopathologie, elle est chargée d’enseignements à l’université catholique de Lyon.
Site internet des Editions érès
Pour la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS), une époque touche à sa fin : au terme de 15 ans de présidence, Walter Schmid va démissionner de sa fonction en mai 2014. Persuadé que la CSIAS assume une fonction de bâtisseur de ponts dans un contexte politique très difficile, il jette un regard sur les défis futurs auxquels l’association et l’aide sociale seront confrontées. Extraits.
« L’aide sociale est souvent associée à l’Etat social, bien que les dépenses qui lui sont consacrées ne représentent pas plus de 2% de toutes les dépenses sociales et des transferts sociaux. De telles distorsions dans la perception de l’aide sociale par l’opinion publique constituent de véritables défis. »
« En comparaison internationale, le rôle de la CSIAS est unique. Tous les acteurs sont réunis au sein de l’association. Cela permet d’intégrer les voix dominantes à la recherche de solutions. (…) Le revers de la médaille, c’est que la Confédération ne s’intéresse pas beaucoup à l’aide sociale, qui ne fait pas partie de son domaine de compétences, et que même les cantons n’accordent que très rarement une haute priorité à cette problématique. »
Lire aussi l’artice d’Ueli Tecklenburg pour REISO : « Alliances contre la baisse de l’aide sociale » du 26 mars 2014
Zeso en ligne
Le 1er janvier dernier le Colorado mettait en place le premier marché légal du cannabis récréatif au monde et, dans quelques mois, l’état de Washington et l’Uruguay feront de même. Ces développements ont aussi une incidence en Suisse avec plusieurs villes incluant Genève, Zurich, Bâle, Berne et Winterthur, qui discutent de la mise en place d’un marché régulé pour cette substance. Le débat sur le cannabis est donc relancé et, ici comme ailleurs, il y a fort à parier qu’il sera à nouveau très émotionnel entre ceux prônant l’abstinence et ceux souhaitant la fin de l’interdiction.
Si nous ne pouvons pas empêcher certaines polémiques de refaire surface, nous avons au moins voulu enrichir le dialogue d’une bonne compréhension des modèles de régulation qui existent ou qui sont prévus dans les Amériques mais aussi en Europe. Une telle revue nous a permis d’identifier les approches concrètes concernant, par exemple, la taxation, les lieux de vente et les quantités vendues, la détection des consommateurs problématiques ou le contrôle de la dangerosité du cannabis dans un marché régulé. Peut-être cela servira-t-il à apaiser quelque peu le débat et à lui donner un contenu plus concret. C’est là notre souhait.
Frank Zobel, adjoint scientifique de la direction, et Marc Marthaler, collaborateur scientifique à Addiction Suisse
Le rapport en format pdf
Afin de favoriser la participation des publics dans sa pratique, la HESTS (HES-SO Valais-Wallis) propose un CAS « Développement du pouvoir d’agir : favoriser la participation des personnes et des collectivités ». Inscriptions jusqu’au 30 juin.