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Former, agir, innover: 50 ans de travail social

Lundi 15.09.2025
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Depuis 1975, la formation en travail social en Valais s’est adaptée aux besoins changeants des publics. Regard sur son évolution, son impact et les défis à relever pour valoriser ses contributions à l’ensemble de la société.

Par Nicole Langenegger Roux, directrice, Marion Repetti, Responsable d’Institut Travail social, et Jan Rosset, professeur HES associé, HESTS Valais-Wallis, Sierre [1]

 Explorer le travail social en Valais

La célébration du 50e anniversaire de la Haute École et École supérieure de travail social du Valais (HESTS), en 2025, offre l’occasion de revenir sur les moments clés qui ont façonné l’institution et d’esquisser quelques pistes sur son avenir. Ce dossier publié dans REISO met ainsi l’accent sur une diversité de projets menés actuellement en Valais qui illustrent diverses formes de contributions du travail social à la cohésion sociale. Cet article est le premier de la série.

Comment le travail social s’est-il transformé dans le contexte valaisan depuis 50 ans, date d’implantation d’une formation en travail social dans le canton ? Cet article se penche sur l’adaptation de l’école aux besoins changeants de la société et le rôle actif qu’elle a joué dans la professionnalisation du travail social, passant de 37 étudiant·es inscrit·es à plus de 600 aujourd’hui. Il discute ensuite un élargissement des champs d’intervention et des publics du travail social face aux défis actuels. Enfin, il aborde un enjeu qui semble important pour l’avenir du travail social, à savoir la documentation et la mise en valeur de ses contributions aux publics traditionnels, ainsi qu’à l’ensemble de la société.

Le travail social aujourd’hui  

La définition de la profession de travail social varie dans le temps et selon les régions géographiques. En Suisse, selon la faîtière nationale AvenirSocial, les professions traditionnelles du travail social sont celles d’assistant·e social·e, éducateur·trice social·le, animateur·trice socioculturel·le, ainsi que maître·sse socioprofessionnel·le et éducateur·trice de la petite-enfance. Dans une acception plus large, l’environnement du travail social peut également intégrer d’autres acteurs et actrices de l’action sociale, tel·les que les professionnel·les de l’administration publique, les bénévoles et les familles (Keller, 2019 ; Tabin, 2022). Ainsi, le champ du travail social constitue en réalité un domaine large et varié d’action sociale.

À cette multiplicité des intervenant·es s’ajoute une variation dans les modèles d’intervention du travail social, enracinés dans une tension classique et bien retracée dans l’histoire entre « aider » les plus faibles et » contrôler » les populations perçues comme dangereuses (Keller, 2005). Dès lors, les objectifs du travail social se déploient sur un continuum allant de l’émancipation des populations « dominées » au maintien de l’ordre social. Souvent, ces objectifs se croisent, contribuant à la complexité de l’intervention sociale.

Enfin, une même diversité façonne les publics du travail social. Si l’action sociale intervient traditionnellement en priorité auprès des populations rendues vulnérables en raison de problèmes sociaux tels que la pauvreté, la maladie, le chômage, elle se déploie également auprès de publics marginalisés du fait de facteurs de discriminations tels que l’âge, le genre, la migration, ou le handicap.

Évolution de la professionnalisation du travail social

En Valais, le travail social s’inscrit tant dans la définition suisse que plus globale. Toutefois, l’évolution du travail social dans ce canton a été marquée par une professionnalisation tardive et, par ricochet, également accélérée.

C’est en 1975, soit plus de cinquante ans après Lucerne, Genève ou Zurich, qu’est créé en Valais le Centre de formation pédagogique et social (CFPS) avec deux filières de formation, éducation spécialisée et maîtrise socioprofessionnelle. Ces voies répondaient alors aux besoins des institutions embauchant du personnel salarié, qui se sont développées entre la fin des années soixante et dans les années septante. Parallèlement, on observe également une évolution dans la constitution des savoirs grâce à la formation.

Entre 1989 et 2001, le CFPS subit de profondes restructurations. L’offre de formation s’étend à d’autres filières : animation socioculturelle, service social et finalement l’éducation de l’enfance ; le bilinguisme fait également son apparition. Au début des années nonante, l’école est reconnue comme École supérieure de travail social (ESTS) délivrant cinq types de diplômes ES. Puis, dans le milieu des années nonante, lors de la création des hautes écoles spécialisées, elle devient la Haute école santé-social (HEVS2) dotée d’un institut de recherche. À cette époque, les autorités politiques décident, dans le cadre de la vaste réforme des études dans les secteurs de la santé et du social, d’exclure les filières éducation de la petite enfance et maîtrise socioprofessionnelle des HES pour les maintenir au niveau tertiaire non universitaire ES (Boloventa, 2007). Née de la séparation d’avec le domaine santé en 2015, la Haute école de travail social devient en 2022 la Haute école et école supérieure de travail social (HESTS). Bien implantée, elle réunit aujourd’hui trois filières de formation et un institut de recherche à la dynamique reconnue.

Cette transformation a conduit à une hiérarchisation des métiers et, en conséquence, à la création d’une filière Bachelor Travail social HES (accessible avec un titre de maturité) et de deux filières ES (accessibles avec un CFC).

Le principe de l’alternance demeure pour toutes les voies de formation, « ce qui correspond davantage à une logique d’apprentissage par imitation des gestes professionnels qu’à une logique académique » (Keller, 2019 : 26). L’évolution de la recherche en travail social amène toutefois de nouvelles perspectives au débat sur la professionnalisation du travail social. Celui-ci se positionne comme une profession et une discipline, réinterprétant ainsi d’anciens débats (voir Flexner, 1915).

En 2005, lors de la révision de la loi sur les hautes écoles spécialisées, la HEVS2 rejoint la HES-SO. Dix ans plus tard, les domaines santé et travail social de la HEVS2 sont séparés en deux institutions distinctes. Par la suite, le renforcement de la professionnalisation du travail social, répondant aux besoins sociaux complexes et changeants nécessitant des approches interdisciplinaires, s’est traduit par la création en 2013 d’un Master en travail social porté par les quatre Hautes écoles de Travail social de la HES-SO (des cantons de Genève, Vaud, de Fribourg et du Valais). 

Si la HESTS, y compris sous ses formes précédentes, a beaucoup contribué au développement de la profession du travail social en Valais, elle s’engage également aujourd’hui à son renforcement en tant que discipline scientifique, fournissant des méthodes et des théories pour la recherche et l’intervention. Dans un contexte en mutation, la recherche joue un rôle important. Elle favorise la constitution d’un socle de savoir solide et opérationnel sur lequel s’appuyer dans la pratique. Elle peut également contribuer à aiguiller les pouvoirs publics dans les orientations qu’ils choisissent. Il est utile pour ces acteurs, redevables à l’ensemble des citoyennes et citoyens, de disposer d’une évaluation des contributions des différentes politiques publiques afin d’opérer des choix éclairés qui peuvent être justifiés et expliqués à l’ensemble de la population. 

Aller au-delà des bénéficiaires traditionnel·les?

Le monde social est actuellement marqué par des transformations majeures, telles que le changement climatique, la transnationalisation des parcours de vie, les changements démographiques, le renouvellement des tensions géopolitiques, et la remise en question de la connaissance. Ces évolutions ont des impacts indéniables sur le travail social, qu’il s’agit encore de mieux saisir.  

Des travaux récents, par exemple dans le domaine du travail social environnemental (ou « vert »), montrent comment l’action sociale peut contribuer à maintenir la cohésion sociale face aux bouleversements climatiques. Cette approche implique de penser le travail social au-delà de ses définitions traditionnelles, en développant davantage l’action sociale préventive ; cela passe également par une meilleure prise en compte des publics au-delà des frontières classiques, afin de mieux toucher les groupes sociaux moins souvent visés par l’intervention sociale. Si les plus démuni·es sont aussi les plus vulnérables face aux transformations sociales, politiques et environnementales, ces dernières concernent pourtant toute la collectivité –– y compris les groupes plus privilégiés. Enfin, cela suppose de mieux saisir les contributions du travail social à l’ensemble de la société et d’envisager l’intervention sociale (que celle-ci se fasse sous forme de contrôle, de soutien à l’émancipation, ou de prévention) comme un investissement pour le bien de toutes et de tous. 

Il est, dans ce contexte, essentiel de pouvoir comprendre et documenter les impacts du travail social sur l’ensemble de la société. Ainsi, une personne qui, après avoir bénéficié de mesures d’insertion, réintègre le marché de l’emploi, va contribuer à la productivité économique. Elle n’aura plus besoin d’assistance financière, que ce soit sous la forme d’assurance chômage ou d’aide sociale, ce qui bénéficie indirectement à l’ensemble de la société.

Les interventions sociales peuvent néanmoins aussi avoir des effets subtils et peut-être plus difficilement mesurables. Par exemple, elles peuvent agir sur la cohésion sociale ou le niveau de confiance interpersonnelle, avec pour conséquences une multitude d’avantages, que ce soit en termes de stress, de bien-être, de capacité d’innovation ou encore de dépenses publiques. Ces bienfaits ne se concentrent pas seulement parmi les bénéficiaires directs du travail social, mais touchent l’ensemble de la société [2].

Le savoir autour des effets des interventions sociales n’est pas encore consolidé. Une des raisons est peut-être la difficulté méthodologique à estimer les impacts des interventions des professionnel·les du travail social sur les bénéficiaires, mais aussi sur la société au sens plus large. Il en résulte un risque à systématiquement sous-estimer les contributions du travail social.

Si la recherche doit encore progresser pour pouvoir mesurer de manière exhaustive les effets — qu’ils soient positifs ou négatifs — des interventions sociales, il semble opportun aujourd’hui de thématiser les contributions du travail social au sens large. La série d’articles de ce dossier permet d’illustrer la très grande richesse et diversité de ces contributions aujourd’hui en Valais.  

Bibliographie

  • Flexner, Abraham. 1915. « Is Social Work a Profession ? » National Conference of Charities and Correction à Baltimore
  • Boloventa, Michela. 2007. Éducatrice de la petite enfance. Un métier féminin en perte de reconnaissance : du Rapport Meyer à l’exclusion de la formation d’éducatrice de la petite enfance de la filière HES. Genève : UNIGE
  • Keller, Verena. 2005. Aider et contrôler. Lausanne : EESP.
  • Keller, Verena. 2019. Cent ans de travail social en Suisse. Les Politiques Sociales, 1-2(1), 19-33.
  • Tabin, Jean-Pierre. 2022. Politiques sociales comparées. Lausanne : HETSL.

[1] Olivier Grand, responsable du Domaine Travail social de la HES-SO et Delphine Debons, historienne indépendante ont fourni des informations importantes pour la rédaction de cet article.

[2] C’est par exemple ce que suggèrent les études qui montrent que l’espérance de vie ou la santé sont meilleures aussi bien parmi les plus pauvres que parmi les plus riches dans les sociétés qui ont des hauts niveaux de confiance sociale, illustrant que la cohésion sociale bénéficie même aux sphères les plus privilégiées de la société.

 

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Cet article appartient au dossier Solidarité et lien social

Comment citer cet article ?

Nicole Langenegger Roux et al., «Former, agir, innover: 50 ans de travail social», REISO, Revue d'information sociale, publié le 15 septembre 2025, https://www.reiso.org/document/14582

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