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L’accompagnement multiculturel d’enfants handicapés

Lundi 26.08.2013
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Comment les familles migrantes avec un enfant en situation de handicap sont-elles accompagnées ? Les professionnel·le·s suggèrent plusieurs pistes pour améliorer le partenariat.

Par Alida Gulfi, professeure chargée d’enseignement, et Geneviève Piérart, professeure HES, Haute école fribourgeoise de travail social

L’intervention en contexte multiculturel constitue un défi aussi bien pour les familles migrantes ayant un enfant en situation de handicap que pour les intervenants qui doivent composer avec la diversité culturelle et la complexité des facteurs migratoires. D’une part, les familles peuvent vivre des situations problématiques à différents égards (culturels, économiques, linguistiques, etc.) et rencontrer des obstacles liés à l’accès aux services et aux ressources associées à la situation migratoire et au handicap. D’autre part, les intervenants en travail social, santé et éducation sont susceptibles d’éprouver des difficultés dans la communication et la pratique professionnelle auprès de ces familles. Ces différents éléments peuvent exercer un impact négatif sur la collaboration entre les parents et les intervenants.

Cet article présente les résultats d’une étude exploratoire [1], menée conjointement au Québec, en Suisse et en Belgique, qui s’intéresse aux problématiques spécifiques que les professionnels et les familles rencontrent dans leur collaboration, aux pratiques favorisant la qualité de ce partenariat ainsi qu’aux réponses institutionnelles. Des professionnels du travail social, de la santé et de l’éducation œuvrant dans des établissements prenant en charge ou accompagnant des enfants handicapés et leurs familles ont répondu à un questionnaire abordant diverses facettes des pratiques d’intervention et des mesures institutionnelles. Cet article met l’accent sur la situation en Suisse et donne quelques éléments de comparaison avec le Québec et la Belgique.

Du côté des familles migrantes

La majorité des professionnels interrogés (96%) constate que les familles migrantes ayant un enfant en situation de handicap doivent relever des défis spécifiques liés à leur situation migratoire, notamment l’accès à un emploi, l’apprentissage de la langue, la sécurité financière, l’obtention d’un titre de séjour ainsi que l’intégration et la participation sociale dans la société d’accueil. Selon 70% d’entre eux, ces familles disposent de soutiens spécifiques à leur situation migratoire, principalement de type financier, administratif, psychosocial, linguistique et matériel. Par ailleurs, 70% des participants connaissent des organismes locaux fournissant du soutien aux familles migrantes soit en lien avec leur situation migratoire (par exemple, Appartenances, Croix-Rouge), soit spécifiques à la situation de l’enfant ou de la famille (par exemple, services sociaux, institutions pour personnes handicapées et proches).

Du côté des institutions

Seuls 35% des participants à l’enquête affirment que leur institution propose des moyens spécifiques pour faire connaitre ses services à la population migrante, le principal étant le recours aux services d’un interprète. Lorsque l’information est divulguée dans une autre langue que le français, l’institution s’offre prioritairement les services d’une interprète (86%) ou utilise des documents écrits traduits (33%). Finalement, 52% des répondants affirment que leur institution offre un soutien spécifique aux familles migrantes : le soutien le plus courant est le soutien linguistique, suivi par les soutiens psychosocial, informationnel et administratif.

Du côté des professionnels

Près de 64% des personnes indiquent que, dans le cadre de leur travail, elles rencontrent les familles migrantes à la même fréquence que les autres familles, alors que pour 27% d’entre elles la fréquence dépend des besoins de l’enfant et de la famille. La majorité des participants (91%) pensent que le partenariat avec les familles migrantes nécessite des ajustements spécifiques tels que le recours à des interprètes, la découverte du cadre de références culturelles des familles, de même qu’une certaine sensibilité interculturelle. Les ajustements les plus courants réalisés sur le terrain, avec l’appui de l’institution, sont le recours aux services d’interprètes, davantage de temps, d’informations et d’explications accordés aux familles migrantes, ainsi que l’adaptation de l’intervention à la culture et aux valeurs de la famille. Toutefois, 55% des participants se disent insuffisamment formés pour mettre en place ces ajustements et 77% d’entre eux rencontrent des difficultés spécifiques dans le travail avec les familles migrantes, notamment au niveau de la langue, des cadres de références, des pratiques socioéducatives et de l’intégration des familles au pays d’accueil.

La quasi-totalité des professionnels (95%) reconnaissent la nécessité d’avoir accès à des ressources spécifiques pour favoriser le partenariat avec les familles migrantes telles que l’accès à des services d’interprètes ou la formation sur l’intervention en contexte multiculturel. L’ensemble des répondants affirment bénéficier de telles ressources, dont les retombées réelles sont une meilleure compréhension du contexte, des enjeux, des cadres de références, des difficultés et des attentes de chaque partenaire de l’intervention, une amélioration de la communication et de l’intervention socioéducative, ainsi que le développement ou le renforcement du partenariat avec les familles migrantes. Tout comme les institutions, les professionnels font donc appel à des interprètes pour communiquer, soutenir et ajuster leur intervention auprès des familles migrantes, d’autres types de moyens étant plus rares. Toutefois, le type d’interprétariat sollicité n’a pas été précisé : il peut s’agir d’une simple fonction de traduction ou d’une aide à la compréhension mutuelle par une explication des contextes socioculturels respectifs des interlocuteurs en présence, comme le pratiquent les interprètes communautaires.

Finalement, 57% des participants ressentent des besoins spécifiques d’aide ou de soutien dans l’accompagnement des familles migrantes, notamment au niveau de la formation interculturelle, des échanges et du partage d’expérience.

Des pistes pour améliorer le partenariat

Invités à proposer des suggestions pour optimiser le partenariat avec les familles migrantes, les professionnels évoquent avant tout le recours aux services d’interprètes ou de médiateurs culturels, une meilleure connaissance et prise en compte des références culturelles des familles migrantes, la formation sur l’intervention en contexte multiculturel ainsi qu’une meilleure information sur les institutions et les services existants pour accompagner les personnes migrantes. Afin d’adapter l’intervention dans leur institution aux familles migrantes, ils suggèrent de mettre en commun les connaissances des personnes employées, de mieux connaitre les structures et les services-ressources pour les familles migrantes, de favoriser les échanges avec les familles migrantes, de produire et diffuser une documentation écrite traduite, de même que de favoriser la formation interculturelle.

Suisse, Belgique, Québec : quelles différences ?

Les défis des familles migrantes identifiés par les participants sont relativement similaires dans les deux pays et la province, l’accès à l’emploi et la question de la langue apparaissant comme prioritaires. La régularisation du séjour dans le pays d’accueil constitue un défi plus important pour les familles migrantes de Suisse et de Belgique que pour celles du Québec, alors que l’accès à diverses prestations semble plus problématique au Québec. Le soutien financier des familles occupe une place prépondérante en Suisse par rapport aux autres types de soutien, alors qu’au Québec c’est le soutien linguistique qui prime.

Les professionnels suisses présentent une meilleure connaissance des ressources liées à la migration que leurs « collègues » de Belgique et du Québec. Ils sont également plus nombreux à pouvoir nommer des organismes locaux fournissant du soutien, et moins nombreux à ressentir un besoin de soutien pour leurs interventions auprès des familles migrantes.

Constats et perspectives

Cette étude fournit une photographie des pratiques d’intervention et d’accompagnement des familles migrantes ayant un enfant en situation de handicap. L’analyse des données atteste de la nécessité, d’une part, d’offrir une intervention spécifique aux familles migrantes tenant compte du contexte migratoire, du cadre de références culturelles et des réseaux liés à la famille migrante, d’autre part, de développer et renforcer un vrai partenariat avec ces familles. Par ailleurs, l’enquête souligne l’importance de la collaboration avec les interprètes pour faciliter la communication et le partenariat avec les familles migrantes. Bien que des ressources soient disponibles au sein des institutions pour soutenir l’intervention, il ressort également un besoin de formation sur l’intervention en contexte multiculturel ainsi qu’un besoin de connaissance des services offerts aux familles migrantes dans la région.

Pour mieux comprendre la collaboration entre les familles migrantes ayant un enfant en situation de handicap et les professionnels du travail social, de la santé et de l’éducation, une nouvelle étude a été mise sur pieds. Cette démarche permettra de mettre en évidence les ressources que ces deux types d’acteurs mobilisent ainsi que de mieux connaître les stratégies développées afin de soutenir celles qui s’avèrent efficaces pour la collaboration et, de là, pour l’accompagnement de l’enfant en situation de handicap.

[1] Desmarais, C., Tétreault, S., Piérart, G., Gulfi, A., Haelewyck, M.-C., Marier Deschênes, P., & Coppee, C. (2012). Étude exploratoire des pratiques en réadaptation au Québec, en Suisse et en Belgique : Famille immigrante et enfant handicapé. (Rapport de recherche). Québec, Canada : Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et en intégration sociale.

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