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La formation continue, ce privilège à questionner

Jeudi 14.08.2025

En Suisse, les personnes aux revenus modestes participent peu à la formation continue, un facteur aggravant d’inégalités sociales. Caritas demande des mesures pour améliorer de manière ciblée les chances de formation.

Group of young people sitting on conference together while raising their hands to ask a question. Business team meeting seminar training concept.© mego-studio / FreepikEn Suisse, les inégalités en matière de formation des adultes sont particulièrement marquées. Selon l’Office fédéral de la statistique, seules 16,4% des personnes sans diplôme post-obligatoire suivent une formation continue, contre 61,7% des titulaires d’un diplôme universitaire. Ces écarts témoignent d’une fracture sociale dénoncée dans une récente prise de position de Caritas Suisse.

L’organisation y montre comment la pauvreté empêche l’accès à la formation. Le manque de temps, de ressources financières et d’infrastructures de garde d’enfants, combiné à des compétences de base insuffisantes, constitue autant d’obstacles structurels. Ces freins rendent difficile, voire impossible, l’apprentissage tout au long de la vie pour les personnes concernées, alors même qu’il est essentiel pour prévenir la précarité.

Responsabilité partagée

Face à ce constat, Caritas appelle à des mesures ciblées : bourses de formation couvrant aussi les pertes de revenu, contributions pour la garde d’enfants, renforcement de l’offre en compétences de base. L’organisation caritative souligne que les structures sociales régionales, bien qu’essentielles, ne peuvent à elles seules compenser les défaillances du système.

Selon Peter Lack, directeur de Caritas Suisse, « la pauvreté n’est pas un échec individuel, mais un problème social ». Il rappelle que les entreprises ont une responsabilité majeure dans la promotion de la formation professionnelle, y compris pour les salarié·es peu qualifié·es. À l’heure actuelle, les personnes à bas revenus ont deux fois moins de chances de bénéficier d’un soutien de leur employeur pour se former que celles disposant de revenus élevés.

Environ 680’000 adultes en Suisse n’ont pas ou peu de qualifications professionnelles. Un tiers d’entre eux·elles sont menacé·es de pauvreté, et un huitième est directement touché·e. Un élargissement de l’accès à la formation permettrait de briser ce cercle et d’ouvrir de nouvelles perspectives.

(Source : communiqué de presse)

Caritas Suisse, « Améliorer les chances de formation pour réduire les risques de pauvreté », Prise de position, 2025

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