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L’hôpital fribourgeois propose l’hypnose médicale pour certaines interventions. Une option appréciée par les patient·es qui y ont eu recours.
© État de Fribourg
Depuis un an, l’hôpital fribourgeois offre aux patient·es l’option d’accéder à certaines interventions sous hypnose médicale, en remplacement d’une anesthésie générale. Cette technique repose sur l’induction d’un état de conscience modifié, via une communication verbale et non verbale spécifique, permettant au ou à la patient·e de focaliser son attention sur un environnement rassurant.
Formée en Belgique auprès de la Professeure Marie-Elisabeth Faymonville, pionnière de cette pratique, la Dre Olivia Stiennon, cheffe de clinique en anesthésiologie à l’HFR, pilote ce développement. Un groupe interdisciplinaire de cinq professionnel·les – médecins et infirmier·ère·s anesthésistes – assure les interventions.
À ce jour, vingt-huit patient·es ont été opéré·es sous hypnose à l’HFR, pour des interventions comme des tumorectomies mammaires, des chirurgies de la carotide, des fibroscopies, ou encore des chirurgies du pied. La Dre Benedetta Guani, médecin adjointe en gynécologie, a réalisé la première intervention de ce type à l’hôpital. Les personnes soignées rapportent une satisfaction globale évaluée entre 7 et 10 sur 10, et un confort peropératoire moyen de 7 sur 10.
Dans moins de 5% des cas, une anesthésie générale a été nécessaire en cours d’intervention. L’HFR prévoit d’étendre prochainement cette alternative à toutes les chirurgies du sein.
L’hypnose est précédée d’un entretien d’environ vingt minutes, destiné à établir une alliance thérapeutique. La personne évoque un souvenir agréable, décrivant précisément ses sensations, ce qui permet de construire le cadre imaginaire de l’intervention. L’environnement opératoire est lui aussi adapté : lumière tamisée, ambiance calme, réduction des alarmes sonores.
Au-delà du bloc opératoire, la formation à l’hypnose transforme la communication soignant·es-soigné·es. À l’HFR, elle est désormais enseignée pour encourager un langage plus positif et moins anxiogène. Ainsi, des formulations comme « avez-vous mal ? » laissent place à « êtes-vous confortable ? », modifiant en profondeur la dynamique relationnelle.
Ce développement s’inscrit dans une volonté de renforcer l’implication des patient·es dans leur parcours de soins et d’offrir des options adaptées à leurs besoins.
(Source : communiqué de presse)