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Casser les stéréotypes pour mieux se vivre en tant qu’homme

Jeudi 12.10.2023

Boys boys boys est une série de dix témoignages animés pour encourager les hommes à réfléchir à la notion de masculinité. Genre, violence, sexualité, contraception, vulnérabilité ou féminisme font partie des thématiques.

boys boys boys arte masculinite 2023 400capture d'écran © Arte

Être fort et responsable, ne pas pleurer, dégager une image virile et assumer une sexualité qui l’est tout autant. En 2023 encore, nombre de stéréotypes pèsent sur les hommes, rendant parfois difficile de s’épanouir en dehors de ces codes sociaux implicites. Pour encourager la réflexion et la prise de conscience du poids de ces stéréotypes, Arte a réalisé Boys boys boys, une série de dix capsules thématiques de six minutes chacune, relatant le témoignage d’une personne ayant vécu une expérience particulière sur le sujet abordé. Car comme le dit Matti dans le sixième épisode, « le fait de s’accrocher à une vision aussi étriquée de la masculinité et de l’homme, ça fait peur. C’est comme s’il n’y avait qu’un seul stéréotype de la masculinité et qu’il ne pouvait pas y en avoir d’autres. »

Ainsi, dans le premier numéro, Arthur se questionne sur la notion d’amitié masculine. Que devient ce lien, lorsque l’un des protagonistes se rend coupable de violences sur sa compagne ? Le jeune homme évoque la colère, la confrontation, les valeurs, tout ce qui surgit lorsque quelqu’un avec qui l’on nourrit un lien d'affection depuis de longues années commet des actes inacceptables.

À la suite de ce premier numéro, Tristan détaille les enjeux liés à la paternité, puis Florian questionne la virilité de l’homme dans les relations hétérosexuelles, avant que Werner raconte comment, à 50 ans, après avoir assumé le rôle de « chef de famille, fort et responsable », il a réappris et accepté de pleurer. La contraception masculine, l’homosexualité, la transition, le racisme ou encore le féminisme au masculin complètent les sujets abordés dans cette série, animée à l’aide du « motion design ».

Dans l’avant-dernier numéro, Arthur, drag-queen, raconte sa prise de conscience de la « performance du genre » que chacun·e mène chaque jour, en fonction des stéréotypes sociétaux. « Où qu’on soit, on performe un genre (..) En Minima, je performe le genre féminin, dans toute la diversité que peut avoir ce genre féminin, mais au final aussi en Arthur, où dans la vie de tous les jours, je performe le genre masculin et je vais être des fois bien plus masculin et d’autres jours où (...) je vais beaucoup plus naviguer sur le spectre du genre, et c’est assez exceptionnel comme libération de l’esprit. »

La série est disponible sur le site d’Arte jusqu’au 22 août 2026.

(Céline Rochat)

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