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Le XIIe colloque international des droits de l'enfant se questionne sur l’environnement et se déroule uniquement en ligne pour limiter l’empreinte carbone des participant·e·s.
Il est impossible d’ignorer les conclusions scientifiques alarmantes du rapport du Groupe d’expert·e·s intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en août 2021. Le Secrétaire général des Nations Unies a déclaré que le rapport était un « code rouge pour l’humanité ». La principale conclusion du rapport est que même des mesures proactives vigoureuses et spectaculaires visant à réduire les émissions de CO2 ne pourront, au mieux, qu’atténuer une situation qui va s’aggravant, en faire moins ne fait qu’ouvrir la voie à des phénomènes météorologiques plus extrêmes.
La perte de la biodiversité, décrite comme la « sixième extinction de masse » par les scientifiques, est accentuée par l’activité humaine. Ces évolutions anthropiques ne sont pas neutres en matière de coûts pour la jouissance des droits humains (et des enfants), qui dépendent d’habitats et d’écosystèmes prospères, biodiversifiés et sains. Par exemple, la dégradation de l’environnement a été décrite comme l’une des « menaces les plus pressantes et les plus graves pour la capacité des générations actuelles et futures à jouir du droit à la vie ».
Les enfants et les jeunes se sont mobilisé·e·s dans le monde entier pour exiger que les gouvernements et les organisations internationales procèdent aux changements structurels nécessaires pour éviter un avenir catastrophique aux générations futures. Si Greta Thunberg est devenue un nom connu et le visage public de ce mouvement, des milliers d’enfants et de jeunes militant·e·s ont mené des grèves dans les écoles et des manifestations de masse. Ces mouvements générationnels sont également présents en Suisse, même si les événements publics ont été nécessairement assombris par la crise sanitaire liée au coronavirus.
Il convient également de noter que les enfants et les jeunes ont ouvert de nouveaux fronts juridiques et se sont engagé·e·s dans des litiges stratégiques créatifs et prometteurs, tant au niveau national qu’au niveau supranational (par exemple, quinze enfants ont déposé une communication auprès du Comité des droits de l’enfant de l’ONU contre cinq États et un groupe d’enfants portugais a soumis une affaire très importante à la Cour européenne des droits de l’homme).
Nonobstant le fait que l’humanité a affaire à un « code rouge », l’organisation d’une conférence sur les droits de l’enfant en relation avec la crise climatique et la dégradation de l’environnement aborde des questions clés au cœur de l’agenda mondial des droits de l’enfant ; notamment le droit à la vie, le droit à un environnement sain et sûr, le droit des enfants à être entendus, à participer à la prise de décision et à accéder à la justice pour faire avancer leur cause, sans oublier le droit des enfants à ce que leur intérêt supérieur soit pris en compte dans les décisions de politique climatique.
La conférence sert également de consultation officielle du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies en vue de la rédaction de l’Observation Générale 26 sur les droits de l’enfant et l’environnement, avec un accent particulier sur le changement climatique.
Ce colloque est destiné aux décideuses et décideurs politiques et aux professionnel·le·s travaillant avec et pour les enfants et les jeunes (enseignant·e·s, travailleuses et travailleurs sociaux, psychologues, médecins, médiatrices et médiateurs, tout autre professionnel·le touché·e par les questions d’enfance et d’environnement), de même qu’aux représentant·e·s du milieu universitaire et scientifique.
1 jour : CHF 80.- (étudiant·e / hémisphère sud : CHF 60.-)
2 jours : CHF 140.- (étudiant·e / hémisphère sud : CHF 100.-)
Présentation des intervenant·e·s