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De l'empathie au travail social environnemental, en passant par la santé mentale des jeunes : la sélection de ce mois est signée Maela Panei, bibliothécaire à l'Infothèque de la Haute école de travail social Genève.
Gabi a 26 ans. 26 années passées à masquer ce qu’elle est et ce qu’elle ressent, à se perdre dans un monde qui lui échappe. Aujourd’hui, elle tient entre ses mains un diagnostic : trouble du spectre de l’autisme. À travers lui, elle revisite sa vie. Ses luttes et son féminisme, ses joies, ses peurs et les obstacles invisibles qu’elle affronte chaque jour, encore et encore. Gabi est une femme et Gabi est autiste. Pour elle, la vie est une jungle. (La Ville Brûle)
Un court métrage d’animation tout en douceur qui esquisse par ses nuances de bleu, de vert et de jaune, le portrait d’une femme. Une femme à écailles, à branchies, une femme-sirène. Un regard humoristique, parfois douloureux, surtout bienveillant sur un parcours d’acceptation. Un regard qui passe malheureusement par celui des autres parfois plus que par soi. Comment se présenter aux gens qui nous entourent quand ils pensent déjà savoir qui nous sommes ? Gigi a toujours été une femme, « une femme avec une queue ». (…) (Loane Bouillet, Tënk)
Rona, bientôt la trentaine, brûle sa vie dans les excès et se perd dans les nuits londoniennes. Après l’échec de son couple et pour faire face à ses addictions, elle trouve refuge dans les Orcades, ces îles du nord de l’Écosse où elle a grandi. Au contact de sa famille et des habitants de l’archipel, les souvenirs d’enfance reviennent et se mêlent, jusqu’à s’y confondre, avec ceux de ses virées urbaines. C’est là, dans cette nature sauvage qui la traverse, qu’elle trouvera un nouveau souffle, fragile mais chaque jour plus puissant. (UFO Distribution)
Sous la forme d’une autofiction, à la fois roman graphique et journal intime, l’autrice aborde l’absence de maternité : un sujet épineux, empreint d’émotivité, qu’elle traite avec prudence, respect et sensibilité. Une introspection illustrée qui laisse place à l’interprétation et au questionnement. Chaque chapitre est entrecoupé de témoignages d’autres femmes qui expliquent pourquoi elles n’ont pas eu d’enfant. Des parenthèses dans le récit, comme autant de pistes à explorer. L’auteure aborde aussi l’épuisement, ou la dépression, qui peut influencer la décision d’une femme sur le fait de vouloir devenir mère. Un autre sujet délicat quelle aborde avec doigté. (Les libraires)
La santé mentale des jeunes s’effondre. Avec un smartphone toujours à portée de main et les réseaux sociaux pour horizon, toute une génération est en danger. Dépression, anxiété, solitude, les chiffres s’emballent : surprotégés dans le monde réel, les adolescents d’aujourd’hui grandissent dans un univers virtuel néfaste pour leur bien-être et leur développement. Cette enquête implacable explore les facteurs invisibles qui menacent le cerveau et l’équilibre des jeunes : fragmentation de l’attention, dépendance aux écrans, baisse de l’estime de soi, manque de sommeil, disparition des interactions sociales réelles. S’appuyant sur les dernières recherches scientifiques et des graphiques percutants, ce livre révèle l’ampleur du problème. (Les Arènes)
Les animaux sont tout. Ils sont eux-mêmes, certes, mais surtout ce que nous faisons d’eux. Nous, les humains. Car chaque fois que nous parlons des animaux, nous ne parlons en vérité que de leur animalité : l’état animal que nous décrétons inférieur. Ainsi nous animalisons les animaux, nous les rendons tuables et sans peine nous les tuons. Cet état animal, affirment des humains, n’est pas le propre des animaux, il est également celui de certains humains. Ces autres : les femmes, les prolétaires, les minorités raciales qui, ni homme, ni bourgeois, ni blanc, ont été exclus de la communauté morale par le viol, par l’usine, par le fouet, par l’enfumage des grottes, par la persécution et par l’enfermement. Car animalisés. (…) (Actes sud)
Garder les pieds sur Terre, prendre soin des personnes à travers leur environnement, préserver la nature de façon solidaire : voici les prémisses de ce que d’aucuns appellent aussi le travail social « vert », « écologique » ou « terrestre ». Des étudiant·es du module Travail Social Environnemental, coordonné par Tristan Loloum et Swetha Rao Dhananka au sein du master en travail social de la HES-SO, vont à la rencontre d’expert·e·s, de professionnel·le·s et d’acteur·ices du monde associatif pour leur poser des questions sur leur travail à l’interface des questions sociales et environnementales. (HES-SO)
L’empathie est partout. Dans les manuels de développement personnel, dans les recettes de marketing et même dans la bouche de certaines personnalités politiques en quête d’éléments de langage. Mais, à trop l’utiliser, ce terme s’en trouve galvaudé. S’agit-il vraiment de ressentir les émotions d’autrui, de « se mettre à sa place » ? Les animaux en sont-ils capables ? Comment l’empathie peut-elle favoriser le burn out ou tourner à la manipulation ? (…). (Que sais-je)
Infothèque de la HETS Genève
Pour clore ses 60 ans, la HETSL invite le 12 juin à une journée d'échanges portant sur les enjeux de la formation et la valorisation des métiers essentiels du travail social et de la santé.