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Février 2021: détour dans les bibliothèques

Sélection des derniers livres qui ont retenu l’attention des bibliothèques spécialisées en travail social. Ce mois-ci, par Corinne Biel, Haute école de travail social, Sierre.


 

par dela l amour et la haine

  • Sous la direction de Daniel Coum
  • Par-delà l’amour et la haine dans les liens familiaux et le travail social
  • Toulouse : érès, 2020

L'éducation des enfants, l'accompagnement des parents, la prise en charge d'adolescents, le soin apporté aux personnes âgées mobilisent, comme toute relation humaine, de l'amour (donc de la haine), de l'affection (donc de la détestation), de l'empathie (donc de l'hostilité). Il est temps d'en parler ! Les sentiments, les affects, les émotions animent les premiers liens dans lesquels toute personne se construit, mais aussi tous ceux qui seront noués par la suite. Des aléas de ces premières relations - être mal aimé, trop aimé, insuffisamment aimé - va dépendre, pour une large part, le développement ultérieur du sujet. Puisque la relation est l'outil principal de l'action sociale, l'engagement du professionnel dans une rencontre affectée par les sentiments avec le sujet accompagné est nécessaire. A une époque où l'expertise savante tend à supplanter l'art de la rencontre, les coauteurs, chercheurs en sciences humaines et praticiens du travail social, montrent qu'il est indispensable de prendre en compte cette dimension centrale et d'assumer la responsabilité de cette charge à porter.


 

pas la pour plaire

  • Bettina Ghio
  • Pas là pour plaire : portraits de rappeuses
  • Marseille : Le mot et le reste, 2020

Si le rap propose déjà un modus operandi troublant, une rhétorique du discours bien loin de la mélodie musicale et vocale, le rap fait par des femmes peut bouleverser davantage. Il déconstruit les attentes des comportements sexuels et genrés, il ne cherche pas à séduire ni à plaire. Cet ouvrage s'interroge sur la place des femmes dans le rap français, en s'intéressant aux différentes thématiques qui touchent leur condition et émancipation puis en donnant la parole aux actrices de la scène rap, par la mise en lumière de leurs œuvres et parcours. Il est question des pionnières — présentes dès la naissance du genre et invisibilisées au moment de son âge d'or — et des figures incontournables. Diam's, Casey et Keny Arkana représentent chacune une facette différente de la rappeuse, et leurs héritières, de plus en plus nombreuses, pour lesquelles l'urgence est dans la libération des femmes et se ressent aussi bien dans leurs textes que dans leur attitude. Dans la lignée de Sans fautes de frappe, l'auteure explique ici les spécificités langagières et musicales du rap, fait par des femmes, et démonte les clichés visant à l'extraire d'une culture musicale francophone malgré son succès populaire.


 

Ma fille mon enfant

  • David Ratte
  • Ma fille, mon enfant
  • Charnay-lès-Mâcon : Bamboo, 2020

Comment renouer avec son rôle de mère ? Le jour où Chloé annonce à sa mère que son petit copain s'appelle Abdelaziz, la nouvelle passe mal. Car, bien qu'elle s'en défende, Catherine est raciste. Et que personne ne se berce d'illusions ! Elle désapprouve cette relation et ne se prive pas de le faire savoir. Les relations entre la mère et la fille se tendent, se détériorent, s'amenuisent, puis disparaissent. Quand un évènement tragique frappe Abdelaziz, Catherine veut soutenir sa fille. Mais le lien est rompu.


 

La force des femmes

  • Joël Alessandra
  • La force des femmes : rencontres africaines
  • Vincennes : Des ronds dans l'O, 2020

Depuis 30 ans, Joël Alessandra sillonne l'Afrique. Parmi les nombreuses rencontres qu'il y a fait, certaines, notamment de femmes, l'ont marqué profondément.

 

Médiathèque de la Haute école de travail social, Sierre.

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