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Unique à Genève, le guide La Clé permet de s’orienter à travers le réseau des services publics et des organismes œuvrant dans le domaine social. Il propose en effet 1’700 adresses d’organismes privés et publics des secteurs médico-social, socioculturel et socio-éducatif de la ville et du canton de Genève. Résultat d’un minutieux travail de mise à jour, ce guide est aussi bien destiné aux particuliers qu’aux professionnels et bénévoles, les acteurs sociaux du canton.
En publiant La Clé, l’Hospice général entend également contribuer à améliorer la qualité de vie de la collectivité genevoise en jetant des passerelles entre les associations et les personnes en quête d’appui, mais aussi entre le secteur privé et les administrations publiques. Notre collaboration avec de nombreux organismes, figurant dans le présent répertoire incarne cette complémentarité.
NDLR: Depuis 2017, le répertoire La Clé (et celui d'Ariane sur les fonds et fondations) est uniquement disponible en ligne, où les informations sont actualisées en permanence. Lien vers le moteur de recherche
Près de 84% des ménages touchés par la pauvreté n’ont pas un logement adapté. Les familles monoparentales sont particulièrement concernées, 37% d’entre elles se trouvant dans cette situation. Ces résultats sont tirés d’une étude de la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) et de la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, réalisée avec le soutien du Programme national contre la pauvreté et de l’Office fédéral du logement.
Le principal problème réside dans les frais de logement trop élevés par rapport au revenu. S’y ajoutent des logements souvent trop petits, de mauvaise qualité ou/et mal situés. Sans oublier le problème de la sécurité du logement, à savoir la capacité à trouver et à garder un toit. Un ménage qui paie un loyer trop élevé doit se restreindre dans d’autres domaines de la vie, avec les effets négatifs que cela peut comporter pour la formation, la santé, les soins ou les contacts sociaux.
L’étude fait le point de la situation actuelle et constitue une base importante pour discuter des mesures à prendre.
L’étude en format pdf
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Sous une forme ramassée et agréable à lire, c’est une anthologie choisie de dix-huit textes traitant de la relation soigné-soignant. «Ces textes ne traitent pas de la médecine comme d’un champ technique particulier mais du soin comme nécessité indissociablement vitale et morale (…) Ils disent les expériences vécues de la maladie ainsi que l’imbrication des sciences et des pratiques, des faits et des valeurs.» Au-delà des soins de santé, les éclairages sont donc philosophiques, socio-anthropologiques et littéraires. L’émergence, depuis les années 1990, de la médecine narrative et du retour des humanités dans les études de médecine est également traitée.
Dans la première partie, «Le soin chez les classiques», les auteurs étudiés vont de Hippocrate et Aristote à Montaigne et John Locke puis à Tolstoï, entre autres. La deuxième, «Les réflexions fondatrices», présente des grands incontournables: Balint, Canguilhem, Levinas, Ricoeur et Jonas, ainsi que Fritz Zorn, le Zurichois de bonne famille qui a décrit son cancer dans le livre «Mars». Dans la troisième, «Classiques d’aujourd’hui», sont discutés les travaux de Michel Foucault, de l’anthropologue hollandaise Annemarie Mol et de quatre auteurs anglo-saxons (Goffman, Strauss, Sacks et Sontag).
Citons d’abord Georges Canguilhem: «La prise en charge d’un malade ne relève pas de la même responsabilité que la lutte rationnelle contre la maladie.» A ce propos, Céline Lefève souligne que «la conscience que les malades ont de leur situation n’est jamais nue, sauvage». Elle est construite par l’histoire et la société. Elle prend aujourd’hui des formes contradictoires: la confiance dans l’efficacité thérapeutique coexiste avec la critique des effets iatrogènes, l’exigence croissante de santé et de sécurité publiques coexiste avec la revendication d’autonomie.
Didier Sicard, discutant l’apport de Paul Ricoeur: «Du côté du médecin, le pacte de soins repose sur l’engagement à diagnostiquer, à agir selon les données actualisées et à ne pas abandonner son malade. Or le pacte de soins est actuellement en voie d’éclatement, brisé parce que la méfiance est encouragée au détriment de la confiance». Il fait là référence notamment à la présence croissante d’internet dans la relation, source avec laquelle il s’agit de composer afin de limiter les risques tout en optimisant les possibles bénéfices.
Goffman, sociologue américain qui s’est intéressé aux populations hébergées ou enfermées dans des institutions (hôpitaux, internats, prisons, casernes), constate une destinée semblable pour l’ensemble des reclus – un «caractère commun au remodelage que subissent les personnes une fois admises à l’hôpital, remodelage social qui peut affecter les humains les plus irréductiblement hétéroclites.» Les travaux de Annemarie Mol, d’Amsterdam, la plus contemporaine des auteurs présentés, retiennent particulièrement l’attention en niant la pertinence, dans les soins, de l’homo economicus - à savoir du modèle du patient rationnel qui se détermine en fonction d’éléments objectifs. Elle souligne l’importance de l’échange: «Dans la pratique, les décisions ne correspondent pas simplement à une direction donnée aux patients par les soignants, ni l’inverse, mais à un bricolage partagé.»
On notera que, dans la partie «Réflexions fondatrices», les apports discutés sont d’Europe continentale alors que la troisième présente surtout des auteurs anglo-saxons. Cette dernière a le mérite d’apporter un regard plus étendu, dans un sens de santé publique et sociologique; élargissant l’angle de vue auparavant focalisé sur le colloque singulier. On y relève, de façon à mon sens nécessaire, une dimension de contingence, de relativité des circonstances, des choses et des gens. En conclusion, la pertinente formulation des directeurs de publication: «On n’apprend pas les classiques, on les ouvre, on les comprend, on les critique aussi. Ce volume ne vise pas à dégager un sens univoque du soin, ni un accord entre ces textes, mais à éclairer les discussions les plus actuelles.»
Jean Martin
Au bénéfice avant tout des personnes en situation de handicap (infirmité motrice cérébrale, handicap mental, polyhandicap, autisme) ou de pathologies (Parkinson, Alzheimer) affectant gravement leur faculté à parler, et donc à se faire comprendre, la Communication Facilitée et la Psychophanie sont des moyens alternatifs de communication ; elles ont pour but de permettre à ces personnes de s’exprimer : faire connaître leurs besoins vitaux et choix du quotidien, leurs sentiments. Cet accès à l’expression de leurs désirs et souhaits contribue à améliorer notablement leur confort de vie, leur vécu et celui de leur entourage.
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Les difficultés touchant, en milieu scolaire, les jeunes issus conjointement de l’immigration et de milieux peu instruits, constituent une problématique documentée : les analyses montrent l’existence d’exclusions systémiques. Celles-ci hypothèquent la réussite des jeunes concernés, mais elles déstabilisent aussi les établissements scolaires à cause des réactions qu’elles suscitent chez ces jeunes ; elles découragent les équipes éducatives. A long terme, elles mettent à mal l’intégration future de cette jeunesse, ainsi que la cohésion sociale dans son ensemble. Cette problématique reste complexe et les solutions classiques, normatives et moralisatrices, mont rent leur peu d’efficacité.
A l’inverse, des projets et pédagogies alternatives d’inclusion éducative, sociale et citoyenne voient le jour et offrent la preuve de changements positifs pour chacun des acteurs impliqués : plutôt que d’aborder de front la question des discriminations dans le monde de l’enseignement, il semble important de renverser la problématique et de s’intéresser à l’inclusion sociale au sein du système scolaire. L’éducation « inclusive » apparaît aujourd’hui comme une nouvelle perspective synthétique, originale et systémique, permettant de respecter les diversités sans s’enfermer dans une conception communautariste, d’amener les différents acteurs à coopérer, à permettent aux différents points de vue et pratiques d’évoluer, dans le sens du respect et de l’épanouissement de chacun.
Présenter ce type de pratiques, en tirer les enseignements nécessaires à l’extension de telles inspirations, constitue l’objectif de cette publication.
De la discrimination à l’inclusion en milieu scolaire
Sous la direction de Altay Manço, Editions L’Harmattan, Collection Compétences interculturelles, Paris, 2015, 242 pages
Votre recherche ou votre activité en santé publique ou en travail social s'intéresse au sport et au mouvement ? Partagez vos travaux avec le lectorat de REISO dans le cadre du dossier thématique 2024.