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Les albums photos

Trois regards sur le deuil

30.12.2016

Comment imager le deuil? Lors d’un atelier de lecture de photographies sur ce thème, un concours a primé trois séries de photos. Ces approches posent trois regards profondément différents sur la mort.

En octobre 2016 à Lausanne, la Société d’études thanatologiques romande et ses partenaires ont organisé un atelier de lecture de photographies «Parler du deuil autour de l’image». Constitué en jury citoyen, les participant·e·s ont désigné les lauréat·e·s du concours organisé dans ce cadre. Trois séries de cinq photographies ont été primées. Aurélie et Vincent Masciulli approchent le thème sous la forme d’un reportage vibrant de vie. Erik Janssen met sa focale sur la lumière et la géométrie. Marta Panzeri privilégie la recherche hybride et ses résonances personnelles.

Aurélie et Vincent Masciulli ont intitulé leur série «Ciao Nonna». Les photographies ont été réalisées lors d'un récent deuil familial en Italie. Les scènes insistent sur la dimension collective et familiale du deuil. Elles montrent aussi comment la vie fait irruption dans ces moments. Les membres de la famille «fabriquent» la dernière demeure. Ils ne vivent pas seulement le deuil, ils font le deuil.

Erik Janssen s’est formé sur le terrain et s’est intéressé à la photographie de rue. Il joue avec les interactions entre le paysage urbain et les gens qui s’y trouvent, figeant dans l’instant des situations parfois intrigantes, parfois cocasses ou simplement tendres. Toujours pris sur le vif, ses clichés laissent libre cours à l’imaginaire. Il travaille en noir et blanc pour l'esthétique du rendu et pour mettre en valeur les contrastes, le graphisme et les contre-jours. Ces scènes minimalistes en ressortent plus intemporelles et universelles. www.erikjanssen.com

Marta Panzeri explique sa démarche. «La photographie représente pour moi un instrument d’analyse du monde extérieur et intérieur, du présent et du passé. J’expérimente actuellement différents médiums pour traduire mon discours en quelque chose de visuel. Mes projets mènent à une certaine hétérogénéité avec le mouvement, le son et l’objet qui accompagnent mes photographies. Le résultat parfois hybride me permet de mieux restituer la dimension liée aux sensations réelles, créant ainsi une connexion entre vécu et imaginaire.