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Compte rendu du Colloque Pauvreté entre terrain et recherche

Samedi 07.10.2017

Environ 200 personnes, pour la plupart actives dans le travail social, ont participé les 5 et 6 octobre 2017 à la quatrième édition du Colloque Pauvreté à l’Université de Lausanne.

Intitulé « Pauvreté et intervention sociale : un accompagnement impossible ? », cet événement a proposé pendant deux jours 8 conférences et 13 ateliers, et une plateforme d’échanges informels entre professionnel·le·s engagés dans diverses formes d’action et chercheur·e·s travaillant sur les politiques sociales.

Les conférences plénières ont abordé la question de l’accompagnement des populations précaires sous plusieurs angles. Emilie Graff, co-secrétaire générale d’Avenir social, association suisse des travailleurs et travailleuses sociales, a décrit une profession en pleine mutation, de plus en plus tiraillée entre des impératifs de résultats et la précarisation croissante des bénéficiaires, dans un contexte de méfiance généralisée envers les personnes assistées.

Anne Perriard, maître assistante à l’Université de Genève et auteure d’une thèse réalisée dans le cadre du Pôle de recherche national LIVES, a quant à elle déconstruit les normes d’âge qui sont à l’œuvre dans l’application des politiques sociales. Montrant que certaines dépendances financières étatiques paraissent plus problématiques que d’autres en fonction de ces normes d’âge, elle a remis en question le mythe de l’indépendance totale et montré que « la catégorisation par âge rend invisible d’autres systèmes d’inégalité comme le genre, la classe ou l’ethnicité ».

Les treize ateliers ont été l’occasion de réfléchir plus en détail aux différentes stratégies d’intervention sociale en fonction des divers types de bénéficiaires. Animés par des binômes de représentant·e·s de la recherche et du terrain social, ils ont permis aux participant·e·s de prendre du recul sur leur pratique, d’exposer leurs difficultés, et surtout de développer leur réseau. Cette dimension est en effet plus importante que jamais dans le travail social, soumis à une complexification des dossiers, des procédures et des acteurs.


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