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Campagne nationale sur la formation en travail social

jeudi 06.07.17

En Suisse, seule la moitié des personnes actives dans le travail social dispose d’une formation correspondante. Tout un chacun peut être déclaré travailleur social, éducatrice sociale ou assistant social sans avoir jamais suivi une formation correspondante. AvenirSocial, l’association suisse des travailleurs et travailleuses sociales, lance une campagne nationale pour sensibiliser et améliorer cette situation.

logo Avenir SocialAccepteriez-vous de vous faire soigner par une infirmière qui ne dispose pas de formation en soins ? Ou de confier votre enfant à un enseignant n’ayant pas suivi de cursus pédagogique ? Sûrement pas. Dans le domaine de l’action sociale, cette situation est pourtant plus que fréquente. Sur les plus de 100'000 personnes engagées aujourd’hui comme des travailleuses ou travailleurs sociaux (tous secteurs et appellations confondus), près d’une sur deux n’a suivi aucune formation en travail social, comme le montrent plusieurs études récentes. Aucune législation ne protège les professions du travail social sur le plan national. Cette situation est exceptionnelle en comparaison des professions voisines et par rapport aux pays qui nous entourent. Les conséquences sont lourdes en terme de qualité et d’efficacité : le travail social concerne des milliers de personnes et de familles, dans des situations de vie difficiles marquées par des problèmes de santé, de handicap et de pauvreté notamment.

Or, les formations en travail social ne manquent pas en Suisse, de l’attestation fédérale au master d’une haute école spécialisée en passant par un apprentissage (CFC), un diplôme d’école supérieure ou un bachelor, et permettent de développer de solides compétences. Les besoins dans le domaine de l’action sociale ne cessent d’augmenter. Il est donc dans l’intérêt de tous et de toutes que des mesures soient prises immédiatement pour pallier à cette absence de personnel qualifié.

La campagne nationale vise à sensibiliser les responsables de l’action sociale (responsables politiques, employeurs, lieux de formation, etc.) aux conséquences de cette situation et propose des améliorations. Augmenter le nombre de diplômé-e-s en travail social, favoriser la formation en cours d’emploi et les passerelles, recruter du personnel formé, et développer une réglementation en matière d’exigences de formation: telles sont les mesures à entreprendre dès à présent. Pour ce faire, AvenirSocial publie un document de référence. Il analyse la situation actuelle dans cet important secteur économique et fournit toutes les informations relatives à la problématique. Pour démarrer la campagne, AvenirSocial lance un appel à signature. Cet appel a déjà été soutenu par une vingtaine de personnalités et d’organisations d’employeurs, d’employés, de formateurs et d’usagers du travail social. Source : AvenirSocial

Ndlr : une initiative importante pour assurer la qualité du travail social en Suisse. A faire connaître et à diffuser autour de vous !

 

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