Une recherche-action menée à Genève, s’inscrivant dans le contexte plus large d’une recherche multidisciplinaire, met en lumière l’importante contribution que la psychomotricité peut apporter au bien vieillir.

© FreepikComment un accompagnement multidisciplinaire, combinant physiothérapie, diététique, ergothérapie et psychomotricité, peut-il favoriser le maintien à domicile des seniors âgé·es de 80 ans et plus ? Une recherche-action menée par le Centre d’expertise et de recherche cliniques en intervention psychomotrice (CERIP) de la HETS Genève s’est intéressée au renforcement d’une autonomie corporelle et sociale pour répondre aux enjeux sociosanitaires liés à la sénescence. Celle-ci s’inscrit dans le contexte plus large d’une recherche multidisciplinaire, « Rester plus longtemps à domicile et retarder l’entrée en EMS », dirigée par la Ligue genevoise contre le rhumatisme.

La méthodologie, déployée sur deux ans, était basée sur la participation d’un groupe de seniors à plusieurs cycles d’ateliers, chaque cycle comprenant une journée par discipline.

Les ateliers psychomoteurs devaient permettre aux seniors de mieux identifier leurs compétences et d’apprivoiser leurs pertes liées au vieillissement et leur peur des chutes, qui souvent entraînent un retrait social.

Lors des ateliers, menés par le CERIP, plusieurs médiations utilisées en psychomotricité ont été proposées aux participant·es (activités ludiques, matériels polyvalents, musique, dessin, méditation, danse). Les données récoltées étaient de divers types : captations vidéo, observations cliniques, tests psychomoteurs, entretiens structurés filmés…

Les résultats mettent en lumière une évolution intéressante de la confiance en soi et donc une diminution de la peur de chuter, une meilleure conscience corporelle, une organisation corporelle et des changements posturaux plus fluides. Ces résultats tendent à démontrer qu’un travail axé sur l’expérience corporelle accompagnée et sur la réflexivité associée soutient une meilleure stabilité corporelle et psychique.

La recherche-action a aussi mis en lumière l’importance du lien social, associé à des émotions positives de partage et de confiance, comme soutien à la confiance corporelle.

(Source : HETS Genève)