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Un engagement multi-facettes pour le climat

Lundi 30.09.2019

Les démarches lancées par des groupes de jeunes autour du climat sont rafraîchissantes et efficaces. Retour sur la conférence-débat intitulée « Agir ensemble pour le climat - De l’indignation à l’audace », organisée avec les « Grands-parents pour le climat » le 24 septembre 2019 à l’Université de Neuchâtel.

Par Jean Martin

Devant plus de 400 personnes, la table ronde a permis à six jeunes gens de donner de multiples exemples pratiques d’action. Notamment comment éviter le gaspillage alimentaire, comment se convertir à la permaculture ou comment mener une «grève du silence» à l’école.

Dans son exposé, Philippe Thalmann, professeur d’économie de l’environnement à l’EPFL, a présenté sept possibilités de répondre au dérèglement climatique.

  1. Continuer comme maintenant (business as usual). Ce serait insensé !
  2. Procéder par améliorations ponctuelles et progressives. OK, mais très insuffisant !
  3. Corriger les « imperfections » du marché. Tenir compte notamment des coûts externes, un aspect essentiel, ne pas vouloir de monopoles, guider les acteurs
  4. Corriger les « imperfections » de l’Etat. Il peine beaucoup à prendre des mesures adéquates ou est bloqué quand il tente de le faire. Il est aussi limité par le court-termisme électoral
  5. Accélérer la transition écologique. Avec l’économie circulaire et d’autres mesures, y compris des subventions aux activités favorables
  6. Décréter « Halte à la croissance » (selon le Rapport du Club de Rome de 1972). Ceci n’empêcherait pas une certaine expansion des services, mais ils seraient moins producteurs de CO2
  7. Instaurer l’urgence climatique. Avec des mesures suffisantes mais qui auront des dimensions parfois autoritaires, pas aisément acceptées par la population

Les orateurs ont relevé qu’il ne s’agissait pas de jeter aux orties le modèle libéral au sens large. Qu’il est trop simple et aussi risqué de « vilipender le capitalisme ». Il s’agit au contraire de tirer profit de ses potentialités favorables tout en canalisant/bloquant ses effets indésirables, voire clairement nuisibles.

On le voit bien avec les manifestations et les mobilisations ici et ailleurs, il y a dans la nouvelle génération une impatience, une frustration, une colère devant la lenteur des politiques et de la société en général à admettre la gravité des faits. De plus, même quand les politiques comprennent, les processus démocratiques sont trop lents. Malgré ces difficultés, il y a eu à Neuchâtel comme un vent frais, porteur d’espoir. On veut le croire.

 

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