Go Top

«La crise de la masculinité - Autopsie d’un mythe tenace»

Vendredi 19.04.2019
  • Francis Dupuis-Déri, Editions du Remue-Ménage, 2019, 320 pages

« Le discours de la crise de la masculinité est fondamentalement misogyne, puisque ce qui est féminin est présenté comme un problème, une menace, un élément toxique qui plonge le masculin en crise, qui le mue en son contraire : le féminin. »

MalsuliniteUne crise de la masculinité, dit-on, sévit dans nos sociétés trop féminisées. Les hommes souffriraient parce que les femmes et les féministes prennent trop de place. Parmi les symptômes de cette crise, on évoque les difficultés scolaires des garçons, l’incapacité des hommes à draguer, le refus des tribunaux d’accorder la garde des enfants au père en cas de séparation, sans oublier les suicides. Pourtant, l’histoire révèle que la crise de la masculinité aurait commencé dès l’antiquité romaine et qu’elle toucherait aujourd’hui des pays aussi différents que le Canada, les États-Unis et la France, mais aussi l’Inde, Israël, le Japon et la Russie. L’homme serait-il toujours et partout en crise ?

Dans ce livre, Francis Dupuis-Déri propose une étonnante enquête sur ce discours de la « crise de la masculinité », dont il retrace l’histoire longue et ses expressions particulières selon le contexte et les catégories d’hommes en cause, notamment les « hommes blancs en colère » ainsi que les Africains-Américains et les « jeunes Arabes ». Il analyse l’émergence du « Mouvement des hommes » dans les années 1970 et du « Mouvement des droits des pères » dans les années 1990 et leurs échos dans les réseaux chrétiens et néonazis. Il se demande finalement quelle est la signification politique de cette rhétorique, qui a pour effet de susciter la pitié envers les hommes, de justifier les violences masculines contre les femmes et de discréditer le projet de l’égalité entre les sexes.

 

L'affiche de la semaine

Dernier article

Jeune footballeur pro, un travailleur pauvre?
Jeudi 12.06.2025
Par Jonathan Mbondo
Loin des projecteurs, de jeunes joueurs en Suisse vivent sous le seuil de pauvreté. Une analyse interroge la protection sociale accordée à ces travailleurs du sport dépendant de contrats précaires et instables.
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
Analytique
Matomo
Statistiques de visites du site
Sauvegarder