Une étude met en lumière l’efficacité sociale, sanitaire et économique des services pour personnes âgées. Si promouvoir la santé des seniors améliore leur qualité de vie, cela limite aussi les coûts liés à la dépendance.

capture d'écran © Pro Senectute VaudFace au vieillissement démographique, garantir la qualité de vie des personnes âgées tout en préservant la soutenabilité du système social constitue un défi majeur. Dans cette perspective, un rapport d’étude fournit des réponses claires, étayées par la recherche internationale. Intitulé L’impact économique des dispositifs de promotion de la santé et du bien-être social des personnes âgées, il a été réalisé par la Chaire UNESCO et Centre Collaborateur OMS « Éducations & Santé » à la demande de Pro Senectute Vaud.

L’étude met en évidence comment, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le vieillissement en soi qui pèse sur les coûts de santé, mais la durée de la période de dépendance. Or, celle-ci peut être significativement réduite grâce à des interventions de prévention et de promotion de la santé. En moyenne, chaque franc investi dans des actions de santé publique rapporte plus de quatorze francs de bénéfices pour la société.

Associer actions individuelles et environnement favorable

Le rapport identifie dix grandes familles d’interventions dont l’efficacité est démontrée : activité physique, stimulation cognitive, interventions psychocorporelles (yoga, taï-chi), actions intergénérationnelles, soutien nutritionnel, ateliers éducatifs, activités culturelles, visites à domicile, développement de compétences psychosociales et dispositifs technologiques. Les programmes d’activité physique, par exemple, peuvent éviter des chutes à un coût modeste (à partir de 161 dollars) et réduire les hospitalisations (jusqu’à 79’000 dollars économisés), selon des recherches internationales.

L’étude relève que les interventions les plus profitables combinent actions individuelles et environnement favorable. L’efficacité repose sur des conditions précises : formation des intervenant·es, adaptation aux besoins des bénéficiaires, ancrage local et continuité dans le temps. Les démarches intégrant une vision globale de la personne permettent non seulement d’améliorer la santé et le bien-être des aîné·es, mais aussi de renforcer la cohésion sociale et de réduire les inégalités.

Des mesures rentables à plusieurs titres

Avec une espérance de vie en bonne santé inférieure à celle de plusieurs pays européens (72 ans), Pro Senectute Vaud constate qu’il est urgent d’agir sur le territoire helvétique. Ainsi, le développement de logements adaptés, le renforcement du travail social communautaire ou encore le soutien aux activités culturelles et intergénérationnelles représentent autant de leviers accessibles et rentables.

Les résultats du rapport sont clairs : promouvoir un vieillissement en santé constitue une démarche à la fois éthique, efficace et économiquement viable. Selon l’association dédiée au bien-être des personnes retraitées, « il est essentiel que les autorités, les actrices et acteurs de terrain et la société civile, à commencer par les familles, s’engagent ensemble dans cette voie ».

(Source : communiqué)

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