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Consommation de substances dans les centres d’accueil bas seuil

Mardi 07.01.2020

Le rapport 2019 sur la consommation de substances dans les centres d’accueil bas seuil en Suisse sont rassemblés dans le rapport 2019 établi par les centres d’accueil et Infodrog, Centrale nationale de coordination des addictions.

Infodrog Rapport 2019

L’ouverture de locaux de consommation en Suisse et d’autres mesures de réduction des risques ont contribué à faire baisser de manière significative le nombre de décès liés à la drogue et le nombre de nouveaux cas de transmission du VIH et à réduire la présence de scènes ouvertes de la drogue dans les grandes villes de Suisse. Le monitorage effectué par les centres d’accueil et Infodrog de 2016 à 2019 a eu pour objectif d’identifier la nature et les formes de consommations afin d’adapter les services fournis dans les locaux.

Les données de l’enquête. Au total, 5’405 personnes ont été interrogées et la majorité d’entre elles l'ont été plusieurs fois. Au total, 13’802 consommations ont été prises en compte dans l’évaluation. La majorité des clients des centres d’accueil ayant participé au monitorage était des hommes (78%). Plus de la moitié des consommations de substances ont été fumées (59%), les autres ont été injectées (21%) et sniffées (20%). Ces résultats sont assez comparables à ceux obtenus lors des années précédentes.

Les produits consommés. Dans les locaux de consommation, un bon tiers de la clientèle interrogée a consommé exclusivement de la cocaïne (40%) ou exclusivement de l’héroïne (28%). Un consommateur sur quatre a consommé les deux substances en polyconsommation. Les autres substances ont été comparativement plus rarement consommées. Environ 2% des personnes interrogées ont consommé du midazolam (Dormicum®). D’autres substances telles que la méthadone, le SROM (Sèvre-long®), les méthamphétamines («crystal meth»), les amphétamines («speed») ou le diazépam (Valium®) ont également été consommées.

Les différences géographiques. Si on considère les trois substances le plus souvent consommées, l’héroïne, la cocaïne et le Dormicum® (aussi bien en mono qu’en polyconsommation), on voit apparaître d’importantes différences. C’est dans le centre d'accueil bas seuil de Genève que la proportion de consommation d’héroïne (sous toutes ses formes) a été la plus élevée, avec 59%. Elle a été la plus faible dans celui de Zurich, avec 19%. La consommation de cocaïne a elle aussi fortement varié. Dans le centre d'accueil de Soleure, elle a représenté 60% de la consommation et c'est à Genève qu’elle a obtenu la proportion la plus faible, avec 8%.

Auteur·e·s : Dominique Schori, Infodrog ; Melanie Wollschläger, ValueQuest GmbH

Monitorage, 17 pages en format pdf