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Forum sur les regroupements familiaux: «Exil, migration, famille et séparation; Grandir sans parents»

mercredi 05.10.22
  • Date : 05 octobre 2022 08h00 - 13h00
  • Lieu : Genève, HETS
  • Coût : Entrée libre, sans inscription

La Suisse accueille des personnes exilées dont la mobilité est due parfois à une multiplicité de causes, qui concernent les conditions de vie dans les pays de départ. Un certain nombre de personnes arrivent sans la famille proche et se trouvent séparés de leurs enfants, époux ou épouses.

Lors des rencontres avec des professionnel·le·s, les exilé·e·s et les migrant·e·s parlent souvent de leurs « traumas », qui ont besoin d’être traités sur le plan psychique. Si la question de l’exil n’est pas nouvelle, c'est depuis toujours une question politique, pas seulement du point de vue collectif, mais pour chaque sujet, pris un par un, en fonction de sa logique singulière.

C’est ce point-là que le psychologue rencontre dans sa pratique, et auquel il a la responsabilité de donner une place. Chaque sujet humain est exilé, et lorsque cet exil se double de la séparation d’avec les siens et d’avec un discours qui pourrait le soutenir, il est encore plus nécessaire qu’il puisse rencontrer un lieu où se dire.

Les situations de séparation familiale en contexte migratoire ont fait l’objet de certaines études. Pour Fresnoza-Flot, les migrations parentales suscitent des modifications des liens familiaux en raison desquelles chaque membre de la famille des parents migrants fait l’expérience de certaines difficultés. Cependant, si certaines personnes arrivent à surmonter la situation, d’autres ont idéalisé le pays d’accueil au point de tomber de haut quand ils se rendent compte que ce qu’ils imaginaient est bien éloigné de l’eldorado rêvé.

Miller, Hess, Bybee & Goodkind, se sont intéressés aux personnes réfugiées au Nouveau-Mexique (Etats-Unis) et ont mis en évidence quelques éléments d’analyse qualitative liés à la séparation familiale. Il s’agit, par exemple, de la détresse de séparation et des craintes pour la sécurité physique de la famille demeurant au pays d’origine, le sentiment d’impuissance à soutenir sa famille à l’étranger,les enjeux de partage et de communication, le conflit à vouloir rester dans le pays d’accueil et les perturbations culturelles et identitaires qu’engendre la séparation familiale. Les résultats quantitatifs indiquent quant à eux une association négative entre, d’un côté, l’expérience de séparation familiale et d’un autre côté la qualité de vie et l’état de santé mentale chez les réfugié-e-s dans le pays d’accueil.

Dans le cadre du deuxième forum sur les regroupements familiaux, l’Association genevoise des psychologues (AGPsy), l’Association Encuentro-Rencontre, l’Équipe de prévention et d’intervention communautaire (EPiC - Point jeunes / Hospice général), le Laboratoire intermigra (Haute école de travail social de Genève) et la Roseraie proposent une demi-journée de réflexion sur la séparation familiale dans un contexte migratoire, en s’intéressant aux enfants et à leurs parents.

Thèmes

  • Grandir sans parents et sans famille proche (enfants qui restent au pays d’origine des parents, enfants dans le pays d’accueil sans parents, rupture des liens affectifs, conflit de loyautés)
  • Processus d’adaptation et d’intégration des enfants et parents séparés puis regroupés dans le pays d’accueil (difficultés et ressources)
  • Interventions dans l’accompagnement des enfants et des parents (niveaux institutionnel, professionnel et individuel).

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