Penser les mutations du travail social

Lundi 12.05.2025
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En octobre dernier, la première Journée valaisanne du Travail social a a réuni divers acteurices pour explorer les mutations du travail social, entre complexification des publics, reconnaissance du métier et nouvelles formes d’intervention. Réflexions

Par Maude Louviot, adjointe scientifique, Marie Lequet, collaboratrice scientifique, Stéphane Seppey, responsable de la filière Maîtrise socio-professionnelle, et Marion Repetti, responsable de l’Institut Travail social, Haute école et Ecole Supérieure de travail social (HESTS), HES-SO Valais-Wallis

En Suisse, le domaine du travail social traverse des mutations profondes. Une population de plus en plus diversifiée appelle à des interventions sociales plus inclusives, tandis que les problématiques sociales se multiplient et s’intensifient sous l’effet des crises écologiques, économiques, sanitaires et géopolitiques. Ces dynamiques complexifient les situations auxquelles les professionnel·les du secteur sont confronté·es sur le terrain.

Dans ce contexte, plusieurs voix pointent la pénibilité croissante du travail social, interprétée comme le signe d’une précarisation des conditions d’emploi. D’autres y voient l’émergence de nouveaux besoins, qui exigent la formation de professionnel·les aptes à appréhender une plus grande complexité des situations.

La première édition de la Journée valaisanne du Travail social [1] s’est saisie de ces enjeux en interrogeant l’avenir de la profession. Cet événement visait à offrir au public un espace de réflexion sur ces défis, les réponses envisageables et leurs implications pour le futur de la profession.

Entre interventions en plénière, table ronde et ateliers, cette journée a contribué à identifier plusieurs dimensions incontournables du travail social de demain. Celles-ci s’articulent autour de trois axes : la complexification des publics et de la posture professionnelle, la reconnaissance de la profession, ainsi que les conditions d’exercice.

Comprendre et accompagner la complexité croissante

Les participant·es ont unanimement souligné que les profondes transformations touchant nos sociétés – vieillissement démographique, précarisation des conditions de vie, augmentation des flux migratoires, enjeux de santé mentale, numérisation – entraînent une diversification des publics du travail social, ainsi qu’une complexification des situations rencontrées par les professionnel·les.

Dans ce contexte, les besoins en opportunités d’échanges interprofessionnels et en interfaces entre professionnel·les, responsables politiques et usager·ères sont manifestes. Ces espaces d’interaction et de réflexion, particulièrement attendus sur des formats courts compatibles avec des emplois du temps chargés, permettent aux acteurs et actrices du secteur de renforcer et de partager leurs savoirs, compétences, et réflexions. Elles enrichissent la compréhension des réalités de terrain et renforcent la capacité d’intervention de manière adaptée face aux défis émergeants du travail social. Cette dynamique est d’autant plus cruciale dans des contextes où le temps est souvent limité et où les décisions, prises rapidement, peuvent avoir des conséquences majeures pour les personnes concernées.

Disposer d’espace réguliers de réflexivité pratique s’inscrit également comme un outil essentiel pour les professionnel·les. En effet, de tels lieux sont indispensables pour expliciter, valoriser et légitimer des pratiques souvent peu quantifiables. Comme l’a relevé David Pichonnaz, professeur à la HESTS, en introduisant la notion d’« approche prudentielle » (Champy, 2011), il est primordial de concilier exigences qualitatives et impératifs quantitatifs. Plusieurs éléments fondamentaux ont été identifiés dans cette perspective.

Le travail social, un champ en quête de reconnaissance

En équilibre entre une posture humble et proactive favorisant l’émergence des ressources des publics concernés, et au cœur d’attentes et d’injonctions multiples, le travail social exige une professionnalité et des ressources à la hauteur de la mission. Ainsi, la reconnaissance de la discipline repose sur des conditions cadres prenant soin non seulement des publics accompagnés, mais aussi des professionnel·les du secteur.

Au-delà de la reconnaissance salariale et de l’allocation de ressources adéquates, il est essentiel que les professionnel·les évoluent dans un climat de confiance valorisant leurs compétences. S’engager dans des démarches innovantes, s’adapter et assumer la prise de risque nécessite un appui fort de la hiérarchie et des instances politiques, ainsi qu’un accès facilité à des formes de soutien adaptées, telles que le coaching ou la supervision.

Faire reconnaître son travail constitue un enjeu central, tant pour la construction de l’identité professionnelle que pour l’obtention des moyens nécessaires à l’exercice de sa mission. Cette reconnaissance passe par la capacité à mettre en mots des nombreuses compétences mobilisées au quotidien, ainsi que par une lecture conceptuelle et pratique des enjeux rencontrés. Elle reflète également le besoin exprimé par les professionnel·les de compléter leur formation de base — réputée pour son équilibre entre théorie et pratique — par une formation continue adaptée. Cette dernière doit répondre à leurs réalités et à leurs besoins spécifiques, tout en les aidant à mieux faire valoir les exigences et les apports de leur profession.

Une structuration claire et adaptée est identifiée par les participant·es comme un levier pour renforcer leur position dans un champ en constante évolution. Elle constitue également un outil pour asseoir leur légitimité face aux défis actuels, préserver leur motivation et soutenir leur engagement dans un activité exigeante.

Construire ensemble les réponses aux défis

Ces éléments mettent en lumière les profondes transformations que le travail social devra intégrer à l’avenir. Ce processus nécessitera innovation, formation, ressources et reconnaissance pour répondre au mieux à la complexité émergente. Explorer de nouvelles modalités d’exercice du travail social, comme l’autonomisation probable de certaines fonctions ou une reconceptualisation des gouvernances, semble incontournable.

C’est en collaboration avec les professionnel·les, les instances de formation, les responsables politiques et la société civile que ces aspects devront être repensés, tout en s'assurant de l’attribution des ressources nécessaires. Dans cette perspective, des dispositifs comme le Réseau valaisan pour la recherche et l’innovation sociales (VALRESO) offrent des espaces d’échanges interinstitutionnels, interdisciplinaires et interfonctionnels précieux. Ils visent à co-construire des pistes de réponses aux défis du travail social de demain.

Références

  • Champy, F. (2011). Nouvelle théorie sociologique des professions. Presses Universitaires de France.

[1] Informations complémentaires sur le déroulement de la journée sur la page web de la HESTS.


Lire également :

Comment citer cet article ?

Maude Louviot et al., «Penser les mutations du travail social», REISO, Revue d'information sociale, publié le 12 mai 2025, https://www.reiso.org/document/14113