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La loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) est en vigueur depuis le 1er juillet 1996. Vingt ans plus tard, cette étude de jurisprudence montre que les inégalités demeurent flagrantes. L’étude a analysé de façon approfondie 190 procès-verbaux de conciliation et jugements cantonaux relatifs à la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) sur une période d’un peu plus de dix ans (2004-2015).
Les chiffres clés et les faits principaux sur l'Aide et soins à domicile à but non lucratif (organisations d'aide et de soins à domicile d'utilité publique et de droit public) en Suisse:
Sources: Statistique de l’aide et des soins à domicile 2014, OFS; pool de données, Santésuisse; estimations de l’Association suisse des services d’aide et de soins à domicile
Site internet
La première édition de cette brochure de Pro Mente Sana association romande a été distribuée à plus de 8000 exemplaires. La voici dans une version actualisée.
Alors que de nombreuses personnes suivent un traitement à base de psychotropes, il existe peu d’informations indépendantes et accessibles sur les différents groupes de médicaments psychotropes et leurs effets. Cette brochure de Pro Mente Sana, actualisée par le Dr Logos Curtis et le Pr Jean-Michel Aubry des HUG, comble avantageusement cette lacune.
Quels sont les groupes de médicaments psychotropes et comment agissent-ils? Que faire en cas d’effets indésirables? Comment devenir responsable de sa médication, ou de son arrêt, sans mettre sa santé en danger? Existe-t-il d’autres méthodes de traitement? Le fascicule décrit également le partenariat jugé indispensable entre personnes concernées et médecins pour parler de la médication.
Cette publication s’adresse tant aux personnes qui prennent des médicaments psychotropes qu’à celles qui souhaitent se renseigner. Elle sera profitable aux proches et à toute personne ne disposant pas d'une formation médicale qui désirent avoir un aperçu des traitements psychotropes.
Un exemplaire de la brochure peut être commandé gratuitement auprès du secrétariat 0840 000 060, (frais de port et d’emballage en sus en cas de commande en grand nombre)
Une étude avait montré en 2012 que les proches aidants de personnes handicapées n’ont souvent qu’une perception très imparfaite des prestations qui leur sont destinées. Sous la pression de la surcharge ou dans des situations critiques surgit alors la nécessité de s’informer pour trouver un soutien ou une solution. La volonté d’améliorer la visibilité de l’offre de prestations par une plateforme d’information est à l’origine du projet ProcheConnect.
Lancé en 2015 par Pro Infirmis Vaud, ce projet pilote a été évalué après une année, avec l’appui méthodologique de Katia Horber-Papazian, professeure à l’IDHEAP, Université de Lausanne. Les résultats principaux:
Flyer de résumé (plutôt destiné aux participant·e·s) en format pdf. Rapport intégral de l’évaluation disponible sur demande au 058 775 34 59 ou
Soutenir le développement des pratiques collaboratives et de l’éducation interprofessionnelle dans le domaine de la santé est primordial. Ce livre est destiné aux cadres et aux formateurs dans la mise en place ou le soutien d’activités pédagogiques de ce type.
Le but de cet ouvrage est de favoriser un développement harmonieux d’activités interprofessionnelles, dans les milieux de formation comme dans les milieux de soins. Pour atteindre cet objectif, les auteurs proposent un modèle à utiliser comme un guide, baptisé « modèle interprofessionnel de Lausanne ». Son utilité est de structurer un environnement complexe pour en faire un ensemble cohérent, grâce auquel il est facile de percevoir les éléments constitutifs et leurs relations. Avec des pistes, des solutions et des idées nouvelles.
Préfaces de Pierre-Yves Maillard, Conseiller d'état, Chef du Département de la santé et de l'action sociale du Canton de Vaud, et de Daniel Scheidegger, Président de l'Académie Suisse des Sciences Médicales.
L’autonomie du patient en fin de vie est un thème brûlant d’actualité. Il y a plus de quarante ans, ce sujet était tabou mais un auteur l’avait abordé avec une sensibilité et une pertinence rares : Romain Gary (sous le pseudonyme d’Emile Ajar) dans «La vie devant soi». Dans ce roman, le tout jeune Momo vit avec Rosa, vieille dame juive, prostituée retraitée à qui il a été confié par sa mère, elle-même prostituée. Très âgée et en mauvaise santé, la mère adoptive et le garçon abordent la fin de vie et l’euthanasie avec beaucoup d’humour et des formules qui font mouche. Relecture:
Momo. «Madame Rosa ne sortait presque pas. Elle n’avait plus assez de jambes et de cœur et son souffle n’aurait pas suffi à une personne le quart de la sienne [elle est très grosse]. Elle ne voulait pas entendre parler de l’hôpital où ils vous font mourir jusqu’au bout, au lieu de vous faire une piqûre. Elle disait qu’en France on était contre la mort douce et qu’on vous forçait à vivre tant que vous étiez encore capable d’en baver. Elle avait une peur bleue de la torture et disait toujours que, lorsqu’elle en aura assez, elle se fera ‘avorter’ [il veut donc dire ‘euthanasier’].»
«Les vieux ont la même valeur que tout le monde, même s’ils diminuent. Ils sentent comme vous et moi et même ça les fait souffrir encore plus. Mais ils sont attaqués par la nature, qui peut être une belle salope et les fait crever à petit feu. Chez nous, c’est encore plus vache que dans la nature, car il est interdit d’‘avorter’ les vieux quand la nature les étouffe lentement. […] C’était déjà terrible de voir Madame Rosa mourir peu à peu mais, quand elle n’a plus rien d’humain, c’est quelque chose qui exige des lois pour mettre fin à ses souffrances.»
«Tout le monde savait dans le quartier qu’il n’était pas possible de se faire ‘avorter’ à l’hôpital même quand on était à la torture, et qu’ils étaient capables de vous faire vivre de force, tant que vous étiez encore de la viande et qu’on pouvait planter une aiguille dedans. La médecine doit avoir le dernier mot et lutter jusqu'au bout pour empêcher que la volonté de Dieu soit faite.»
Madame Rosa. «Ils vont me faire vivre de force, c’est ce qu’ils font toujours, Momo. Ils ont des lois pour ça. C’est des vraies lois de Nuremberg. […] Je ne veux pas vivre plus que nécessaire. Ils vont me faire subir des sévices pour m’empêcher de mourir, ils ont un truc qui s’appelle l’Ordre des médecins qui est exprès pour ça. Ils vous en font baver jusqu’au bout et ils ne veulent pas vous donner le droit de mourir, parce que ça fait des privilégiés. J’avais un ami qui n’avait ni bras ni jambes, à cause d’un accident, et qu’ils ont fait souffrir encore dix ans pour étudier sa circulation. Je ne veux pas vivre uniquement parce que c’est la médecine qui l’exige, vivre des années dans le coma pour faire honneur à la médecine. J’ai donné mon corps à mes clients pendant trente-cinq ans, je ne vais pas maintenant le donner aux médecins. »
Momo. «Je comprendrai jamais pourquoi l’avortement [dans le sens d'euthanasie et d'avortement] c’est seulement autorisé pour les jeunes et pas pour les vieux. Je trouve que ce type en Amérique qui a battu le record du monde comme légume, durant dix-sept ans, c’est encore pire que Jésus - parce que ça dure longtemps. C’est dégueulasse d’enfoncer la vie de force dans la gorge des gens qui ne peuvent pas se défendre et qui ne veulent plus servir.»
Intéressant de se demander, quarante ans après, par quel cheminement le jury du Goncourt a décidé de distinguer cette œuvre. A-t-il pensé important d’ouvrir le débat sur ce sujet très tabou à l’époque ? Voulait-il montrer qu’il pouvait choisir un ouvrage iconoclaste et écrit dans un style peu académique ? Le roman avait-il simplement amusé les jurés ? Dans tous les cas, une lecture ou une relecture est distrayante et tonique, mettant en scène le quartier multiculturel de Belleville à Paris.
Le guide en ligne du Service de lutte contre le racisme de la Confédération présente un aperçu clair des procédures envisageables en cas de discrimination raciale. Il reprend le contenu de la version pdf datant de 2009, actualisée et désormais en ligne. Grâce aux onglets en tête de page et aux rubriques sur la colonne de gauche, il devient aisé de trouver les clarifications souhaitées. Le guide explique les différentes possibilités légales, ainsi que les mécanismes de règlement de litiges extra-judiciaires appropriés. Il détaille le cadre juridique propre à quinze domaines de la vie, tels que le monde du travail, les relations avec le voisinage ou avec les autorités, la naturalisation, le service militaire ou le secteur des assurances.
Le guide papier du centre de conseil fribourgeois «Se respecter» est destiné aux intervenant·e·s sociaux et sanitaires qui rencontrent des victimes de racisme et connaissent mal le domaine. Général et synoptique, il contient notamment une liste de questions que les conseillers doivent absolument poser lors d’une consultation. Ce guide est complété par des repères juridiques en ligne avec les bases législatives principales ainsi que toutes les décisions positives publiées par les tribunaux qui protègent contre la discrimination raciale. La jurisprudence est résumée et répertoriée en dix domaines de la vie courante.
Source : Plateforme d’information Humanrights.ch
Pour son Assemblée des délégués de juin 2017, Curaviva, association des homes et institutions sociales suisses, a invité le philosophe et publiciste alémanique Ludwig Hasler à délivrer un « keynote speech », qu’il a intitulé « CURA c’est bien, VIVA c’est mieux ». Nous vivons une époque formidable a-t-il dit, avec tout le potentiel technologique. Mais quelles seront demain les places respectives des hommes et des machines, quand nous aurons l’aide de robots « qui ne feront pas d’erreurs, ne seront jamais fatigués, jamais ivres, jamais amoureux », et où il n’y aura plus d’accidents de la circulation parce que plus de chauffeurs humains…
Quel est le sens de l’âge dans une société devenue sans repères sur le plan métaphysique? Je suis issu, a dit Hasler, d’une famille de six enfants ; après avoir accompagné notre maman et l’avoir vue s’affaiblir pour s’éteindre démente à 93 ans, notre appétit de vivre le plus longtemps possible a diminué. On sait que Google et les autres s’intéressent au transhumanisme, en direction de l’immortalité. Mais en attendant, l’assistance au suicide est de plus en plus acceptée et sollicitée. Dans un autre registre, nous devenons les comptables de notre état de santé. La prévention et la promotion de la santé sont évidemment de bonnes choses, mais soyons attentifs à de possibles dérives hygiénistes.
Comme d’autres, l’orateur insiste : il s’agit de faire des patients, en particulier chroniques, des acteurs de leur propre santé. Schopenhauer : « Il n’y a pas de bonheur qui ne découle de l’utilisation de ses propres forces.» Métaphore théâtrale : « Tout le monde monte en scène, personne ne reste dans les coulisses». Le but (une évidence !) est de rendre ce qui reste à vivre digne d’être vécu. Pour cela, il importe de vouloir que, à chaque moment, les personnes âgées soient des sujets aussi autonomes que possible malgré leurs limites fonctionnelles. Ne plus accepter leur « mise sous tutelle » dans la vie du home. Dans ce sens, les soignants/intervenants ont pour vocation d’être des animateurs, des revitalisateurs. Et il faut que le monde entre dans les institutions, l’air doit circuler et favoriser les interactions avec l’extérieur, avec des enfants, des animaux…
Un aspect très pratique est celui des risques que, avec le patient, on accepte de prendre dans la vie quotidienne. Une existence ultra-sécurisée inhibe, enferme, rend toujours plus dépendant. Les personnes ont le droit de prendre des risques, y compris de chute : cela leur laisse un libre arbitre. Se rappeler aussi les études qui montrent que le sourire et les échanges cordiaux ont, hors et dans les institutions, un rôle promoteur de santé ; tout comme l’humour et l’auto-dérision. « Il est essentiel de changer de paradigme », dit Hasler, injonction aujourd’hui fréquente. Une dimension de ce changement réside dans l’ « empowerment » du patient, son implication dans les réflexions et décisions, y compris sur le plan médical et des soins.
Question : Cela est fort bien dit par un orateur charismatique, mais est-ce réaliste ? Les services de santé et nos institutions ont-ils les ressources humaines ou matérielles et la volonté de mettre en musique tous ces bons conseils ? Les contraintes seront toujours présentes, cas échéant de plus en plus fermes. Pas sûr que les financeurs et politiques, eux qui pourtant ont des vies très pleines, soient très sensibles à la nécessité de mettre de la joie de vivre, quitte à prendre certains risques, dans la vie des seniors dépendants. Pas sûr que tous les soignants (au sens large) soient convaincus qu’il est bon de maximiser la possibilité pour les résidents de donner leur avis et de co-décider. Cela demande du temps, un temps précieux. Dans tous les cas, il est toujours stimulant de bénéficier d’avis extérieurs, y compris profanes, de courants d’air, par des gens qui pensent « hors du cadre », donnant des impulsions pour adapter les pratiques aux besoins.
Revenant aux robots : que restera-t-il à faire de substantiel quand tant de tâches seront accomplies par des machines ? Il restera à vivre, pleinement. Et le conférencier de faire référence à «Intouchables» (2011), le film français le plus vu hors de France, montrant un aidant africain sans formation autre que sa « compétence vitale », formant équipe avec un riche tétraplégique et donnant à tous les deux de multiples « occasions de vivre ». Il faudrait donc, conclut Hasler, des soignants et accompagnants qui soient des « spécialistes de la vie et de l’humain». Ce que beaucoup sont heureusement déjà.
Ce volume compte 14 contributions dans des registres historique, philosophique, psychanalytique et sociologique. Celle du Dr Wacker, ancien médecin adjoint de l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds offre un bon survol actuel de ce qu’il faut savoir de la situation suisse. Un article traite du Japon et un du Togo.
Dans son éditorial, Marie-Frédérique Bacqué, présidente de la Société française de thanatologie, écrit : « Nous soutenons l’idée d’une propédeutique de la mort, indispensable afin de considérer vraiment la pénible issue de notre vie suffisamment longtemps avant. Penser sa mort consiste justement à redonner de l’incertitude car, étrangement, l’incertitude fait vivre. »
Sont abordées des questions qui font trop souvent l’objet de déclarations dogmatiques. Ce que relève Anne-Lyse Chabert : « Les nuances actuelles entre le ‘laisser mourir’ - en débranchant des appareils - et le ‘faire mourir’ semblent ne relever que du ‘politiquement correct’. […] La seule différence réelle entre ces deux actions, c’est la qualité de mon propre investissement auprès de celui qui demande à mourir. […] Mais est-on contraint d’adhérer à la seconde posture proposée lorsqu’on réfute la première ? Doit-on nécessairement se jeter à corps perdu dans l’une des deux positions, dont nous venons de démontrer les confusions respectives ? »
Autre concept à examiner de manière critique, celui de l’intentionnalité. Dire que, pour être acceptable, l’aide ne doit jamais inclure une intention de mettre un terme à la vie, c’est pour une bonne part se payer de mots. Chacun est en effet conscient de la problématique du double effet, le soulagement efficace peut induire la fin, notamment avec la sédation terminale admise en France depuis 2016.
Il convient encore de mettre en lumière le rôle des progrès des techniques et moyens médicaux, qui font qu’une existence a minima peut être maintenue longtemps pour des patients « qui n’en finissent pas de mourir ». C’est là un aspect très pratique sans doute, guère « sophistiqué », mais c’est une dimension de la fin de vie de beaucoup de nos concitoyens et elle doit être incluse dans la réflexion.
Dernier texte de l’ouvrage, une interview substantielle du Dr Alexis Burnod, de l’équipe mobile de soins palliatifs de l’Institut Curie à Paris. Extraits :
On voit que certains peinent encore à admettre que les soins palliatifs sont une vraie activité médicale, dans la ligne des mêmes valeurs que le soin à visée curative, et qu’ils ne sauraient en être séparés. On doit être dans une logique de continuum, complémentarité et possible collaboration, pas d’opposition.
La filière Nutrition et diététique de la Haute école de santé de Genève publie un livre de recettes saines et savoureuses à réaliser en famille. Traduit et adapté de la version tessinoise, l'ouvrage « 1001 recettes équilibrées pour petits et grands gourmets » propose une palette d'idées pour composer, tout en s'amusant, des menus sains, variés, équilibrés et de saison.
La publication est richement illustrée et permet de créer 20'000 assiettes faciles et équilibrées. Il contient également un livret qui fourmille d'informations utiles destinées à favoriser l'adoption de comportements alimentaires sains dans le cercle familial ainsi que de conseils culinaires et environnementaux.
Grâce aux fiches amovibles, l’enfant devient acteur dans le choix et la réalisation des menus qu'il consomme en famille. Il peut créer sa propre assiette équilibrée de manière ludique, en combinant des recettes comprenant un aliment riche en protéines, un farineux ainsi que des fruits et légumes. Chaque fiche recette comporte une photo et une illustration figurant des animaux qui pratiquent un sport, ce qui permet à l'enfant de composer ses menus en créant des mises en scène amusantes.
Le livre « 1001 recettes équilibrées pour petits et grands gourmets » est réalisé avec le soutien de Promotion Santé Valais, du Service de la santé publique de Fribourg, du Service du médecin cantonal du canton de Genève et de la Commission de Prévention et de Promotion de la santé du Groupement romand des services de santé publique. Prix : CHF 25.- + frais d’envoi. Source: HEdS Genève
Percevoir les désaccords comme une opportunité de changement, c’est ce que propose le Centre pour l’action non-violente dans un atelier sur la résolution non-violente des conflits, le 18 mai à Lausanne. Inscriptions en ligne.