Pour réunir les savoirs
et les expériences en Suisse romande
S'abonner à REISO
Le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 a été qualifié très justement de génocide de proximité. Dans un tel contexte, une politique de réconciliation volontaire impulsée d’en haut, travail de longue haleine, ne peut porter ses fruits qu’en allant à la rencontre d’un mouvement ascendant émergeant des communautés de base. C’est là que se conjuguent, étroitement imbriqués dans le quotidien, les enjeux de la reconstruction : la lutte contre la pauvreté, la restauration de la confiance, le partage des récits qui joue un rôle décisif tant au niveau national que dans les relations intrafamiliales et entre voisins.
Comment, en s’associant au sein de communautés, affronte-t-on l’ensemble de ces enjeux ? C’est ce que des chercheurs du Centre de Gestion de Conflits de Butare et de la Haute Ecole de Travail Social de Genève ont voulu éclairer à travers la coopération qu’ils ont instaurée avec trois associations de la société civile, impliquant différents groupes divisés par le génocide. En développant une recherche-action, les chercheurs ont mis en place au sein de trois projets pilotes, un dispositif de formation des acteurs et de renforcement de leurs capacités pour qu’au delà de la réconciliation, ceux-ci tracent le chemin d’une véritable citoyenneté démocratique.
Site internet Editions IES de la HETS Genève
A l’heure de la globalisation, la mobilité internationale des étudiants est considérée comme un atout fondamental par les établissements d’éducation supérieure et les gouvernements européens. Effectuer tout ou partie de ses études à l’étranger est perçu comme une opportunité d’accroître le capital humain des étudiants et leur employabilité sur un marché du travail qui s’internationalise. Les Etats et les établissements cherchent donc à attirer les « cerveaux » d’où qu’ils viennent.
Toutefois, en observant la situation d’une majorité d’étudiants en provenance de pays africains et latino-américains en Europe, on constate une précarisation de leurs conditions de vie au cours de leur formation, tant sur le plan juridique que socio-économique, celle-ci pouvant péjorer leurs performances académiques. En outre, ces diplômés voient leur employabilité limitée par les législations en cours dans le pays de formation et peinent à trouver un travail en lien avec leur curriculum dans leur pays d’origine.
Ibrahim Guissé et Claudio Bolzman analysent les paradoxes et les limites des politiques migratoires en lien avec l’internationalisation de la formation des Hautes écoles en Europe et en Suisse en particulier, et mettent en lumière le glissement d’un brain gain vers un processus de brain waste.
Postface de Jacques Neirynck
AVS. En décembre 2014, 192’000 personnes ont touché une prestation complémentaire (PC) à leur rente de vieillesse, soit 7’100 ou 3.8% de plus qu’à fin 2013. La part des personnes au bénéfice d’une rente de vieillesse et tributaires de PC est de 12.4%.
AI. A fin 2014, 112’900 personnes ont touché une PC à leur rente AI, soit 1500 personnes, ou 1.3% de plus que l ’année précédente. La part des rentiers AI bénéficiant de PC atteint 44.1%.
Coûts. En 2014, les dépenses pour les PC ont augmenté de 3.3% pour atteindre 4.7 milliards de francs. La Confédération supporte environ 30% de ces coûts, le reste étant assumé par les cantons.
Homes. Les PC jouent un rôle primordial dans le financement des séjours en home. Environ la moitié des résidents en sont tributaires. Fin 2014, 70’600 bénéficiaires de PC vivaient dans un home. Ils ont perçu en moyenne 3200 francs par mois, soit plus de trois fois plus que les bénéficiaires de PC vivant à domicile.
L’étude en format pdf
Un nouveau portail web informe la population genevoise sur les prestations d’aide et de soins disponibles sur le canton.
Dans une volonté d’améliorer l’accès de la population genevoise aux prestations d’aide et de soins, le Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé (DEAS) a mis en ligne un nouveau portail internet "Réseau de soins". Ce portail vise à faciliter la rencontre entre les usagers – notamment les personnes âgées atteintes dans leur santé ou leur autonomie et leurs proches aidants – et les organismes prestataires. Le site a été conçu et développé avec le soutien et en collaboration avec les membres de la Commission de coordination du réseau de soins.
Le canton de Genève dispose d’un réseau riche et varié d’organismes publics et privés qui offrent une gamme étoffée de prestations de soins et de soutien. Or trop souvent, il arrive que les personnes âgées, malades ou en perte d’autonomie, ou leurs proches ignorent l’existence des prestations de soins, de soutien sur le plan social, d’encadrement et de répit disponibles dans le canton. Il s’agit donc d’optimiser la diffusion des informations concernant l’accès à ces prestations, afin de favoriser le maintien à domicile de ces personnes et soulager leurs proches.
« Notre objectif est double, résume M. Mauro Poggia, ministre en charge des affaires sociales et de la santé. A travers ce portail, nous souhaitons aider la population genevoise dans ses démarches et améliorer son accès aux informations. Nous cherchons également à renforcer les synergies entre les différents partenaires du système de soins et de prise en charge et ce, afin de mieux répondre aux besoins de cette catégorie de la population et de leurs proches aidants, notamment leur entourage familial qui joue un rôle de soutien essentiel. »
Le nouveau site Réseau de soins informe donc la population sur les prestations de soins, d’aide, d’accompagnement et de répit disponibles dans le canton de Genève pour les personnes âgées, atteintes dans leur santé physique ou mentale ou en situation de perte d’autonomie, ainsi que pour leurs proches. Des soins jusqu’à l’aide à domicile en passant par les possibilités de rencontres et de loisirs, le maintien de la forme physique, la santé mentale, les mesures de répit ou encore l’entrée en EMS, le portail "Réseau de soins" cherche à recenser et à couvrir l’ensemble des thématiques qui peuvent concerner ce public cible.
Le portail se veut évolutif et pourra ainsi s’enrichir au fur et à mesure du développement du réseau de soins genevois. Tout organisme qui propose des prestations de soins, de soutien, d’accompagnement, d’encadrement ou de répit sur le canton de Genève, pourra figurer sur ce portail pour autant qu’il réponde à un certain nombre de critères, lesquels sont également référencés sur le portail.
Réalisé avec le concours de la Commission de coordination du réseau de soins genevois, le nouveau portail s’inscrit dans le cadre des politiques de maintien à domicile et de soutien aux proches aidants, politiques développées par le canton de Genève en réponse au double défi que représentent le vieillissement de la population et l’évolution des besoins des personnes en perte d’autonomie.
Source : DEAS, Genève
La précarité touche de plus en plus de personnes en Suisse romande et l’affluence dans les foyers de jour et de nuit ne cesse de grandir. De nombreux foyers arriveront bientôt à saturation. Une institution fribourgeoise, Banc Public, a par exemple enregistré plus de 26’000 visites l’an passé, soit 15% de plus qu’en 2013.
L’invité de l’émission est Jean-Pierre Tabin, professeur de la Haute école de travail social et de la santé l EESP et membre du comité de REISO.
Lire également le dernier article de Jean-Pierre Tabin : « Lutter contre la pauvreté » paru dans la revue REISO
L’émission en ligne
Actuellement, quelque 116’000 personnes en Suisse sont atteintes de démence. D’ici 2050, ce chiffre aura triplé pour dépasser la barre des 300’000. L’Association Alzheimer et Pro Senectute souhaitent mettre en lumière l’importance de la démence dans notre société et faire comprendre que cette maladie ne concerne pas seulement les personnes qui en sont atteintes et leurs proches, mais toute la population.
Une campagne nationale d’affiches et un nouveau site internet sensibilisent le public à cette thématique de santé publique.
A Genève, une étude scientifique montre que les coûts généraux engendrés par la démence dans le canton se montent à 448 millions de francs par an. Au vu de l’augmentation du nombre de personnes touchées, la prise en charge des démences représente l’un des plus grands défis de notre société. C’est pourquoi le "plan cantonal Alzheimer" a été mis en consultation auprès des partenaires du réseau de soins. Il s’agira en particulier de favoriser la pose d’un diagnostic au moment opportun, ainsi que le conseil et le suivi sur mesure des personnes concernées, d’améliorer la coordination entre partenaires du réseau de soins, de développer la formation pour les professionnels et les mesures de soutien aux proches aidants, notamment.
L’Association Alzheimer Genève et Pro Senectute Genève offrent des prestations spécialisées pour les personnes atteintes de démences et leurs proches : foyers de jour, accompagnants à domicile, conseil et informations aux famille, solutions de répit, groupes d’entraide et vacances Alzheimer sont autant de solutions qui permettent aux personnes concernées par la maladie d’Alzheimer de rester le plus longtemps possible à domicile, de demeurer insérées dans la société et d’y participer pleinement.
Site internet memo-info.ch
Le Conseil fédéral a adopté le rapport des expert-e-s et les 8 recommandations d’action pour améliorer la situation des personnes atteintes d’autisme en Suisse.
L’équipe de recherche :
Parmi les mesures susceptibles d’améliorer la situation des personnes atteintes d’autisme, les experts ont relevé une meilleure formation spécifique pour les professionnels en contact avec des enfants ou des jeunes autistes. Autres points cités, une meilleure coordination entre les différentes offres institutionnelles, ou encore des offres de coaching destinées aux enseignants. Des coopérations entre cantons peuvent être judicieuses pour assurer la couverture des besoins. Par ailleurs, il faudrait garantir le financement des offres pour toutes les familles une fois le diagnostic posé.
La plupart des recommandations émises ne relèvent toutefois pas de la compétence de la Confédération. Coordonné par l’OFAS, un groupe de travail comprenant des représentants des cantons, de la Confédération et des autres acteurs concernés (associations de parents, sociétés médicales) sera chargé de passer en revue les recommandations exprimées dans le rapport afin de développer une vision commune, de définir les axes d’intervention, et de rendre compte au Conseil fédéral des résultats des travaux d’ici fin 2016.
Le rapport en ligne
En savoir plus sur cette page du site de la HETS-FR
Recension par Jean Martin, ancien membre de la Commission nationale d’éthique
Mark Hunyadi, né en 1960, est un philosophe suisse. Après ses études à Lausanne et Genève, il a passé par le Québec et, depuis 2007, est professeur de philosophie morale et politique à l’Université catholique de Louvain. Il écrit d’emblée : « Nous vivons un paradoxe si manifeste que nous ne le voyons plus. Une véritable inflation éthique, par la multiplication des comités, chartes, conseils, tous censés protéger les droits individuels, [fait que] des modes de vie de plus en plus contraignants, qui échappent à tout contrôle, étendent leur emprise. Tout ce dispositif sert à blanchir un système et les modes de vie qui en découlent, ainsi pasteurisés. »
Tous ceux qui se préoccupent d’éthique, dans le domaine biomédical ou ailleurs, se demandent effectivement si l’éthique est « vassale du système ». Servons-nous de « feuille de vigne », donnant un blanc-seing aux avancées tous azimuts des sciences ? L’auteur utilise une métaphore pour cerner combien nous nous arcboutons sur les libertés individuelles : « C’est comme si nous luttions avec acharnement pour la liberté de choisir la couleur des briques de notre propre prison. »
S’agissant d’éthique globale, l’empereur est nu. C’est ce que nous dit Hunyadi. A mon sens, on ne saurait lui donner tort. Muni de ce constat, comment avancer mieux ? Définir, formaliser et mettre en œuvre des droits communautaires, sociétaux ? On sait, dans le domaine de la santé publique par exemple, les difficultés qu’il y a à définir/circonscrire l’intérêt général. La difficulté aussi à respecter les intérêts des générations futures ! Je suis de l’avis d’Hunyadi que l’emphase mise sur des droits individuels toujours plus nombreux et affinés, dont chacun exige haut et fort la concrétisation, doit être revisitée dans un sens plus frugal et solidaire.
Après d’autres (je pense notamment au « Conseil de l’Avenir » imaginé dans la Constitution vaudoise de 2003), Mark Hunyadi demande la création d’un Parlement des modes de vie. Cette institution remplacerait la « Petite éthique » qui sert à pasteuriser un système insoutenable par une « Grande éthique » porteuse de sens, avec des options mûrement débattues. Cette « troisième chambre parlementaire » mettrait au défi le système démocratique où chacun vote pour l’essentiel selon son intérêt propre à court terme. A condition d’éviter une République despotique des Sages, elle permettrait de faire passer la démocratie à un âge/palier supérieur.
Sur un thème proche, voir aussi le Dossier 2014 de REISO « Solidarité et santé ».
Quand une campagne de prévention est conçue par des élèves créatifs, elle a une tout autre allure. Quel style !
Cinq clips vidéo ont été réalisés sur mandat du Centre social protestant Vaud par 29 élèves de l’Ecole romande d’art et communication (ERACOM) et du Centre d’enseignement professionnel de Vevey (CEPV), dans le cadre du programme de prévention du surendettement (PPS).
Après avoir été sensibilisés par le CSP, des jeunes ont abordé le thème de l’argent, de la consommation et du surendettement, sans jugement moral mais avec lucidité, en mettant en oeuvre leurs compétences de futur·e·s professionnel·le·s pour s’adresser à d’autres jeunes… non sans humour !
Dans le cadre d’un concours, l’un de ces films, Bodypaint, réalisé par Cédric Gottet, Chrystel Mermoud, Yan Decoppet, Chloé Vuignier, Thalles Piaget et Johann Pélichet, a été primé par un jury composé de jeunes et de professionnel·le·s de différents pôles (communication, cinéma, pédagogie, prévention, politique de la jeunesse). Tous ces films seront utilisés lors des actions de prévention en milieu scolaire ou extra scolaire.
Source : CSP Vaud
Ne ratez pas non plus Le revers de la boîte, clip moins esthétisant mais très original, La course, où le marathon du consumérisme est pris au sens littéral, I love my credit card, où l’on s’aperçoit qu’une carte bancaire est un partenaire de lit assez cruel, et Shopping, où on finit la tête dans le carton.
Site internet CSP Vaud
Sources : Statistique de l’aide et des soins à domicile 2013, OFS ; pool de données, Santésuisse ; estimations de l’Association suisse des services d’aide et de soins à domicile
Dans Levante, la jeune Sofia est soutenue par ses coéquipières de volley pour mettre un terme à sa grossesse non-désirée, dans le Brésil de Bolsonaro. Un film inspirant à voir dès le 3 avril sur les écrans romands.