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Cet article fait le point sur les soins sous contrainte lors d’une entrée volontaire en hôpital psychiatrique, lors d’une perte de discernement, lors des trois jours de rétention prévu par le code civil, lors de traitements en urgences et, finalement, lors des Placements à des fins d’assistance. Extrait de la conclusion :
« Le Placement à des fins d’assistance (PAFA) ne peut poursuivre qu’un but de protection, de secours et de réconfort. De ce simple fait, le soin contraint doit être compris comme un moyen d’aider une personne qui souffre et non comme celui de la contraindre à faire ce que l’on estime bien pour elle. Pour respecter la loi, le soin contraint ne doit pas anéantir le but d’assistance qu’il est censé poursuivre. Or, l’objectif d’assistance ne peut en aucun cas être atteint par des soins perçus comme malintentionnés ou agressifs par un patient qui mettra ensuite toute son énergie à les fuir. On sait depuis longtemps que transgresser la volonté connue d’un patient discrédite la capacité de secours de l’institution et peut avoir pour résultat désastreux de détourner des personnes en détresse des ressources prévues pour elles. Il en découle que la poursuite du but d’assistance ne peut pas se faire dans la négation de la volonté connue d’une personne placée dans une institution en raison de sa souffrance.
Dans cette perspective, la liberté de choisir soi-même le traitement ne doit pouvoir être limitée que lorsqu’il n’existe aucun autre moyen permettant d’atteindre le but d’assistance du placement. Le choix du patient doit prévaloir chaque fois que possible. Dans tous les cas où le respect de sa volonté permet d’atteindre le but de protection et d’assistance que vise le placement, il faut s’en tenir à cette volonté. »
L’article complet dans la Lettre trimestrielle en format pdf
Extraits de l’interview :
« Depuis les années 1990, il existe un cadre international visant à donner une ligne directrice à la médecine pénitentiaire. Il y a des règles fondamentales à respecter, qui permettent notamment d’assurer la même qualité des soins en prison que celle garantie par l’assurance de base LAMal. Cela facilite notre travail et nous permet de mieux défendre les intérêts de nos patients et de l’institution, notamment dans les cas où l’on souhaiterait limiter les droits des détenus, comme l’accès aux soins ou la confidentialité. »
« Notre but, c’est d’offrir aux détenus la même qualité de soins qui est garantie à tout autre citoyen, bref, d’appliquer la même médecine que partout ailleurs, que ce soit au niveau somatique ou psychiatrique. Et ce non seulement dans un souci de respecter les droits de l’homme, mais également pour protéger la société. L’OMS avait d’ailleurs lancé le slogan : Good prison health is good public health. »
« Une interdiction des sorties voudrait dire qu’on se prive d’un outil important qui prépare le détenu à la réinsertion sociale. Chaque peine a une fin et il est dans l’intérêt premier de la société d’éviter la récidive. Nous devons donc tout faire pour permettre un retour dans la société civile et de soutenir les efforts dans ce sens. »
L’entretien sur le site de Migros Magazine.
Recension par Jean Martin
Ce livre est issu pour une bonne part du blog de Fluorette, 35 ans environ. Après avoir vécu et suivi ses études pas loin de la mer, elle s’est installée en cabinet de groupe en Alsace. Les quelques 80 vignettes qui constituent l’ouvrage sont de le même veine que « Juste après dresseuse d’ours », de Jaddo (Fleuve noir, 2011. Présentation sur REISO). On pense aussi au livre « Le Chœur des femmes » de Martin Winckler (Gallimard, 2011. Présentation sur REISO), dont l’héroïne-narratrice décrit son activité dans un centre de soins de premier recours. Le dynamisme, l’intérêt pour le métier, les difficultés, les moments de déprime, sont de la même nature, mais aussi les satisfactions et les joies, de fréquence variable.
« J’écris, dit Fluorette, pour tenter de décharger mes épaules du poids de mes journées et soigner mes insomnies. Pour avoir des avis sur certaines situations et exorciser mes angoisses (…) A l’hôpital, je n’appréciais pas la façon dont on traitait parfois les patients, sans respect pour leur pudeur, en s’indignant parfois qu’il puissent avoir un avis sur leur propre cas. »
Ses courts récits sont pour l’essentiel des descriptions de moments de l’activité quotidienne, en cabinet ou lors de visites à domicile (qui semblent encore nombreuses). Fluorette insiste sur une pratique fondée sur les preuves scientifiques, aussi en médecine de premier recours, mais elle ne néglige en rien l’accent mis sur la qualité de la relation et sur l’écoute. Toujours respectueuse du patient et du temps qu’elle lui consacre, elle illustre une pratique généraliste moderne, scientifique et relationnelle.
Elle est particulièrement attentive à limiter la polymédication, trop fréquente. « J’aime tenter d’arrêter des catastrophes médicamenteuses ancestrales. » Elle refuse les renouvellements de prescription sur un coin de bureau et insiste sur les règles de bonne pratique, notamment sur le fait que les antibiotiques ne sont pas « automatiquement » délivrés. L’auteure ne transige pas sur les principes d’une activité médicale à la fois de qualité et économique, dans le sens où elle condamne les artifices permettant d’élever indûment son revenu.
Ouvrage tonique et crédible, bien écrit, plein d’humanité et de sérieux, d’une professionnelle qui a choisi la médecine, et particulièrement la médecine générale, parce qu’elle aime les gens. Elle ne cache pas comment elle a été surprise, parfois secouée, par les lenteurs et complications répétées des relations avec les administrations, notamment celle de l’assurance-maladie.
Malgré les beautés du métier, Fluorette met en évidence les frustrations qui sont les siennes et celles de beaucoup de généralistes qui ont l’impression d’être considérés comme des confrères de seconde zone, géographiquement, professionnellement, sociétalement.
On espère que cet ouvrage n’échappera pas, en haut lieu, à la diligente attention des enseignants des facultés, des responsables des associations professionnelles, des planificateurs et autres conseillers techniques.
Jean Martin, médecin de santé publique
Consulter le Blog de Fluorette
Auteur·e·s : Stéphane Luyet (UEPP), Matthias Wicki (AS), Stephanie Stucki (AS), Beat Windlin (AS), Etienne Maffli (AS), Jean-Pierre Gervasoni (UEPP), Françoise Dubois-Arber (UEPP)
Cette analyse des besoins répond aux questions suivantes :
A partir d’« entretiens participants », comment comprendre le rapport de l’individu à son automobile ?
Dans ce livre, la parole est donnée aux automobilistes que l’on entend rarement.
Et l’on constate que l’automobiliste est un être « techno-bio-psycho-social ». En effet, dans la mesure où il apparaît comme un être individualisé (social), habitant l’espace intérieur de son automobile (techno) à travers différents états d’être et régimes d’engagement qui font intervenir aussi bien le corps (bio) que l’esprit (psycho).
Hervé Marchal : maître de conférences HDR en sociologie au sein du département de sociologie de l’université de Lorraine, intéressé par les questions urbaines, les banlieues, etc.
Lire le compte rendu d’Etienne Faugier sur le site Lectures de Liens Socio, publié le 22 juillet 2014.
Depuis une trentaine d’années, la France compte près de 3000 suicides de personnes de plus de 65 ans, soit environ un tiers des suicides recensés chaque année. Ces chiffres restent très élevés et surtout supérieurs aux autres tranches d’âge. Phénomène largement méconnu, le suicide des personnes âgées est un véritable problème de santé publique.
« Le suicide de la personne âgée ne produit en général que peu d’émoi médiatique. Le sujet est encore fortement sous-estimé et banalisé, y compris chez les professionnels. Parce que la personne âgée est considérée comme malade, incurable et que son état ne suscite aucun espoir, le suicide est confusément amalgamé au délicat problème de l’euthanasie. Il est ainsi, pour la plupart, un geste compréhensible et légitime. »
Lire l’article pour la revue REISO de Mme Dolores Angela Castelli Dransart : Pour prévenir le suicide de la personne âgée
Focus en format pdf
Le mal de dos est très largement répandu : 8 personnes sur 10 ont « un tour de reins » au cours de leur vie. Notre dos est en effet une mécanique complexe et il faut peu de choses pour la dérégler. Fort heureusement, dans la majorité des cas, la lombalgie commune et les douleurs qui l’accompagnent cessent au bout de quelques jours ou de quelques semaines. Mais elle peut aussi récidiver ou s’installer et devient parfois un véritable handicap.
Notre dos peut subir bien d’autres troubles. Certains, comme la hernie discale ou la sciatique, surviennent à tout âge. D’autres, dus à une mauvaise ossification des vertèbres, touchent surtout les adolescents et les jeunes adultes. D’autres encore, liés au processus de vieillissement, affectent les personnes âgées.
Grâce à sa présentation claire et à son langage simple, ce cinquième volume de la série « J’ai envie de comprendre… » répond aux questions fréquentes que l’on se pose à propos de son dos. Il donne des conseils pour le protéger, tout en bousculant certaines idées reçues.
Les auteurs
Elisabeth Gordon Journaliste scientifique et médicale. Auteur, de « J’ai envie de comprendre… le sommeil » aux Editions Médecine et Hygiène, collection Planète Santé.
Stéphane Genevay Dr Stéphane Genevay, médecin adjoint au Service de rhumatologie des Hôpitaux universitaires de Genève, responsable de la consultation spécialisée du rachis.
Site internet des Editions Médecine et Hygiène
Un nouveau guide pour les professionnels
Conçu comme un outil de travail et disponible en allemand, français et italien, le guide met en évidence les principaux facteurs contribuant à l’efficacité des mesures de prévention.
Il offre ainsi une aide concrète aux professionnels du terrain et aux responsables politiques pour opérer des choix parmi les mesures existantes, les réexaminer et en concevoir de nouvelles.
Établis sur la base d’approches de prévention confirmées, les critères ont une portée globale et une validité à long terme.
Site internet Jeunes et violence
Le droit de la santé est l’une des branches du droit qui évolue le plus rapidement, au gré de l’évolution des connaissances biomédicales et des nouvelles revendications des patients, mais aussi des adaptations répétées du régime de financement des soins et de la transformation du rôle des professionnels de la santé. A l’occasion de sa vingtième Journée de droit de la santé, l’Institut de droit de la santé a invité des spécialistes de toute la Suisse à venir dresser le constat des principales évolutions de ces deux dernières décennies et présenter leurs réflexions sur les défis majeurs des années à venir.
Cet ouvrage est le fidèle reflet de la richesse de ce colloque. Il offre un véritable kaléidoscope du droit de la santé. Après une préface du professeur Marcel Tanner, des experts romands et alémaniques analysent tour à tour, dans leur dimension historique et sociétale, les droits des patients, le statut des professions de la santé, le régime juridique des produits de santé, la responsabilité médicale et hospitalière ainsi que l’encadrement des progrès biomédicaux.
L’Institut de droit de la santé de la Faculté de droit de l’Université de Neuchâtel, fondé en 1994, est le seul Institut en Suisse qui examine, année après année, les développements constants du droit de la santé, notamment lors de Journées thématiques qui ont lieu traditionnellement en automne. L’Institut est dirigé par les professeurs Olivier Guillod et Dominique Sprumont.
Le droit de la santé est l’une des branches du droit qui évolue le plus rapidement, au gré de l’évolution des connaissances biomédicales et des nouvelles revendications des patients, mais aussi des adaptations répétées du régime de financement des soins et de la transformation du rôle des professionnels de la santé. A l’occasion de sa vingtième Journée de droit de la santé, l’Institut de droit de la santé a invité des spécialistes de toute la Suisse à venir dresser le constat des principales évolutions de ces deux dernières décennies et présenter leurs réflexions sur les défis majeurs des années à venir.
Cet ouvrage est le fidèle reflet de la richesse de ce colloque. Il offre un véritable kaléidoscope du droit de la santé. Après une préface du professeur Marcel Tanner, des experts romands et alémaniques analysent tour à tour, dans leur dimension historique et sociétale, les droits des patients, le statut des professions de la santé, le régime juridique des produits de santé, la responsabilité médicale et hospitalière ainsi que l’encadrement des progrès biomédicaux.
L’Institut de droit de la santé de la Faculté de droit de l’Université de Neuchâtel, fondé en 1994, est le seul Institut en Suisse qui examine, année après année, les développements constants du droit de la santé, notamment lors de Journées thématiques qui ont lieu traditionnellement en automne. L’Institut est dirigé par les professeurs Olivier Guillod et Dominique Sprumont.
Percevoir les désaccords comme une opportunité de changement, c’est ce que propose le Centre pour l’action non-violente dans un atelier sur la résolution non-violente des conflits, le 18 mai à Lausanne. Inscriptions en ligne.