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Présenté comme un conte de fées, mais pas avec le même genre de fin, ce film d’animation plaide pour que la « guerre aux drogues » cesse et pour que les politiques de la drogue adoptent de nouvelles approches avec une régulation du marché. C’est la désormais célèbre Commission globale de politique en matière de drogues qui a demandé ce film pour faire passer son message.
Lire aussi le rapport sorti le 9 septembre 2014 à New York qui explique pourquoi il faut en finir avec la « guerre », coûteuse et inefficace, et préférer d’autres démarches pour les politiques de la drogue dans le monde. Présentation sur cette page de REISO.
Parmi les membres de la Commission globale de politique en matière de drogues : Mme Ruth Dreifuss pour la Suisse (ancienne présidente de la Confédération), Kofi Annan, Richard Branson, George Shultz, Paul Volcker et d’autres anciens présidents (ceux du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Mexique, de la Pologne ou du Portugal).
NDLR : sur un sujet si grave, parvenir à réaliser un film d’animation si court, si grand public et si clair, c’est fort ! Disponible sur YouTube aussi : les commentaires des réalisateurs et concepteurs du film.
Le film en ligne sur YouTube
La désormais célèbre Commission globale de politique en matière de drogues (Global Commission on Drug Policy) lance ce 9 septembre 2014 son rapport pour un changement radical des politiques en matière de drogues. Son but ? Que cesse la « guerre aux drogues » qui a prouvé son inefficacité, place à de nouvelles approches par une régulation du marché !
Au sommaire de ce rapport important :
La “guerre aux drogues” est perdue : place à de nouvelles approches
Principales voies vers des politiques efficaces en matière de drogues
- Accorder la priorité à la santé et à la sécurité
- Garantir un accès aux médicaments essentiels et au soulagement de la douleur
- Mettre fin à la criminalisation et à l’incarcération des usagers de drogues
- Recentrer les réponses répressives au trafic de drogues et au crime organisé
- Réglementer les marchés de la drogue pour donner le contrôle aux gouvernements
Un élan mondial vers des politiques efficaces et humaines
En plus, des références, une classification des drogues, un glossaire et des ressources.
Parmi les membres de la Commission globale de politique en matière de drogues : Mme Ruth Dreifuss pour la Suisse (ancienne présidente de la Confédération), Kofi Annan, Richard Branson, George Shultz, Paul Volcker et d’autres anciens présidents (ceux du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Mexique, de la Pologne ou du Portugal).
Le rapport en format pdf
Ce n’est souvent qu’en cas de divorce que l’on mesure l’importance de la loi dans la vie d’un couple. Et pourtant, Cupidon pourrait sans autres ouvrir une importante étude d’avocats à lui tout seul ! Car à tous moments de leur vie commune, les membres d’un couple doivent prendre des décisions d’ordre juridique, y compris avant le mariage ! Et même les concubins qui préfèrent l’union libre n’échappent pas à l’arbitrage légal, par exemple pour ce qui concerne les enfants.
Entièrement actualisé en 2014, ce dossier de Bon à Savoir donne des informations simples, claires et précises, souvent illustrées d’exemples concrets. Un livre utile et nécessaire, voir indispensable pour tous ceux qui ont décidé que la vie n’était vraie qu’à deux. En n’oubliant pas toutefois que 1 + 1 = 2, mais que 2 - 1 = 1 + 1 !
Portail livres de Bon à savoir
Les déformations, demi-vérités et intox sont nombreuses autour de l’assurance invalidité. Le concept d’« abus dans l’AI » est depuis longtemps employé de manière… abusive. Les chiffres sont tiraillés dans un sens ou un autre. Dans le dernier numéro de la Revue Agile, les spécialistes analyses ces dérives linguistiques et numériques. Lire notamment :
Qui interprète correctement les chiffres de l’AI ?
L’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) communiquait fin avril les chiffres de l’assurance invalidité (AI) pour l’année écoulée. En mai, il publiait en outre les nouvelles perspectives financières de l’AI. Rétrospectivement, on peut dire que ces informations n’ont guère provoqué de remous. Mais depuis des années déjà, on voit en particulier les partis politiques se quereller sur l’interprétation correcte des chiffres, les réactions adéquates et les éventuelles mesures à adopter.
Par Simone Leuenberger, assistante scientifique chez AGILE.CH
L’abus des « abus dans les assurances »
Depuis longtemps déjà, le concept d’abus est employé de manière… abusive pour faire de l’intox. Une combinaison de termes s’est en particulier dessinée au fil de diverses campagnes politiques : les abus dans les assurances. Dans le langage populaire, ce concept revêt souvent une connotation juridique, prompte à discréditer des individus.
Eva Aeschimann, responsable de la communication chez AGILE.CH
La politique ou l’art du possible
En politique, souvent, tous les moyens sont bons pour avoir raison. Les discussions politiques autour de l’assurance invalidité montrent par exemple qu’avoir raison envers et contre tout importe souvent plus qu’œuvrer pour le meilleur. Dans une politique respectueuse, avoir toujours raison ne doit cependant jamais être un but en soi.
Stephan Hüsler, Président, AGILE.CH
La revue en ligne
Au sommaire de ce dossier de la revue Remaides Suisse :
- Le VIH et la catégorisation du risque
- Etre femme et séropositive en Suisse
- Les femmes qui aiment les femmes : invisibilité et prévention VIH/IST
- Femmes migrantes subsahariennes
- Du désir d’enfant à la maternité, étape par étape
- Témoignages
Ce numéro lance aussi un appel à participation pour une recherche sociologique menée par les Universités de Lausanne et Genève : « Vivre avec le VIH »
Dans le domaine de la santé, les difficultés de compréhension avec les migrants peuvent entraîner des problèmes allant jusqu’à l’administration de soins inadaptés. Les médecins, les infirmiers et les services sanitaires sont quotidiennement confrontés à des situations où les différences linguistiques et socioculturelles rendent la communication difficile. Les professionnels de la santé ont donc besoin des compétences et des connaissances leur permettant de relever ces défis.
La nouvelle formation continue en ligne « Interaction et qualité », créé par l’OFSP, est disponible gratuitement en français, en allemand et en italien. Elle fournit des exemples pratiques qui permettent de mieux comprendre la situation sanitaire de la population migrante et de supprimer les barrières linguistiques. Elle présente également les facteurs sociaux qui peuvent influencer le traitement et les soins administrés aux personnes migrantes.
L’outil de formation en ligne, élaboré en collaboration avec le corps médical et le personnel soignant, se compose de trois modules différents destinés aux médecins, aux infirmiers ainsi qu’au personnel soignant et au personnel d’accueil. Les médecins ayant suivi cette formation reçoivent des crédits de formation continue attribués par l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue.
Accéder à la formation en ligne
Suite à l’acceptation par le peuple de l’initiative « Un Jura aux salaires décents » en mars 2013, le Gouvernement a élaboré un avant-projet de loi instituant un salaire minimum unique de 19 fr. 25 de l’heure.
Le salaire de 19 fr. 25 de l’heure correspond au montant nécessaire pour vivre au sens de la législation sur les prestations complémentaires à l’AVS et à l’AI. Il faut savoir que la législation fédérale limite fortement la marge de manœuvre des cantons en matière de fixation d’un salaire minimum. Il doit s’agir d’un salaire "social" et non d’un salaire "économique". A côté de cela, la volonté des initiants de lutter contre les bas salaires devait également être respectée. Cela signifie que le salaire social retenu devait être d’un niveau suffisant pour remplir cet objectif.
Le Parlement sera saisi de ce dossier avant la fin de l’année 2014, à l’issue de la procédure de consultation qui vient de s’ouvrir. La loi devra être adoptée dans les deux ans suivant le vote populaire, soit au plus tard en mars 2015.
Concrètement :
Le rapport en format pdf
Réalisée en Suisse, l’étude révèle une large diffusion de médicaments potentiellement inappropriés aux patients âgés et confirme la dangerosité des « médicaments potentiellement inappropriés » (MPI) : les patients qui absorbent des MPI sont plus fréquemment hospitalisés.
Avec une absorption simultanée de plus de 3 MPI, la probabilité d’une hospitalisation est augmentée de 63% par rapport à des patients sans prescription de MPI. L’étude montre par ailleurs que le nombre de prescriptions de MPI est moins élevé chez les personnes assurées dans un modèle Managed Care que chez les souscripteurs d’une assurance traditionnelle.
Dans le cadre de son projet « Système de santé durable », l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) a confié cette étude à Oliver Reich, de la division des sciences de la santé de Helsana à Zurich, et Thomas Rosemann de l’Institut für Hausarztmedizin de l’Université de Zurich. Sur la base des données d’assurance de quatre caisses d’assurance maladie, l’étude consistait à examiner
L’échantillon analysé englobait presque 50’000 patients âgés d’un modèle de Managed Care. Au moins un MPI avait été prescrit à environ un quart des patients (22.5%). Les résultats, publiés dans PLOS One, confirment la nécessité de redoubler d’efforts dans le domaine de la sécurité des médicaments. Le fait que les patients Managed Care soient moins souvent exposés à des médicaments potentiellement inappropriés laisse supposer que la thérapie médicamenteuse est plus ciblée dans des modèles de prise en charge contrôlés.
Résumé de l’étude en ligne
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Don d’organes, consentement et déchirements des proches
Le dernier roman de Maylis de Kerangal (1967) est l’histoire de Simon Limbres, surfeur passionné de 19 ans de la région du Havre (qui est celle de l’auteure). Il arrive en coma dépassé à l’hôpital de cette ville suite à un accident de la circulation. Kerangal fait vivre ce drame de manière très vraisemblable et prenante : le vécu de l’entourage et celui des médecins et autres soignants qui l’accueillent et cherchent sans succès à le sauver.
Du côté des soignants, on trouve surtout le patron du service de réanimation, une infirmière, et particulièrement l’infirmier coordinateur des prélèvements d’organes et de tissus (un des 300 de France), dont la formation et la fonction incluent « relations aux proches, psychologie, droit, dimension collective de la démarche (…) et, autre chose de plus complexe, ce tâtonnement singulier au seuil du vivant, le questionnement sur le corps humain et ses usages, l’approche de la mort et ses représentations ». Les deux parents sont remarquablement dépeints dans le drame qu’ils vivent et durant les quelques heures du parcours qui les fait accepter de faire de leur fils un donneur d’organes. De l’accident à la transplantation cardiaque dans une autre partie de la France, le roman se déroule en l’espace de vingt-quatre heures.
Réparer les vivants est très bien écrit, jamais long. Surtout, Kerangal a à l’évidence effectué un travail majeur de recherche sur le monde des urgences, de la réanimation et de la médecine de transplantation (y compris les procédures et gestes de prélèvement puis transplantation des organes - ce qui est décrit, souvent en détail, est solide). Les préoccupations des professionnels de santé sont bien exposées, leur souci du patient donneur potentiel comme de son entourage, avec la volonté de respecter pleinement leurs droits et intérêts - tout en ayant à l’esprit le problème du manque d’organes et l’intérêt général, ou pour le moins celui de centaines/milliers de personnes en attente d’organe.
C’est un de ces livres qui, tout en étant une fiction, illustrent remarquablement les diverses dimensions de questions médicales et de santé publique actuelles. Ceux qui s’intéressent à ces enjeux pratiques, psychologiques, éthiques et sociétaux seraient bien avisés de mettre ce livre à leur programme de lecture.
Dr Jean Martin, médecin
Plusieurs travaux ont utilisé les données de l’enquête Survey of Health Ageing and Retirement in Europe (SHARE) pour identifier les déterminants individuels de la perte d’autonomie. En 2012, un questionnaire spécifique ciblé sur les situations et les conditions de la fragilité a été ajouté à l’Enquête santé et protection sociale (ESPS) de l’Institut français de recherche et documentation en économie de la santé.
Cette comparaison met en évidence de légères différences dans la prévalence de la fragilité obtenue entre les deux enquêtes utilisant des questions différentes, mais aussi au sein d’une même enquête (SHARE) avec des mesures dissemblables. En revanche, elle montre également une certaine homogénéité dans les déterminants de la fragilité et attestent attestent la présence d’inégalités sociales de fragilité.
L’étude en format pdf
Percevoir les désaccords comme une opportunité de changement, c’est ce que propose le Centre pour l’action non-violente dans un atelier sur la résolution non-violente des conflits, le 18 mai à Lausanne. Inscriptions en ligne.