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Septembre 2016 : détour dans les bibliothèques

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Henri Gomez
Le cinéma comme langage de soin : son intérêt en alcoologie
Toulouse : Editions ERES, 2016

Comme moyen d’expression et de liaison, le langage peut faire soin. Pourquoi et comment utiliser le cinéma dans ce but dans le cadre de problématiques alcooliques ? Ce livre constitue un outil pour aider les équipes soignantes et les psychothérapeutes à changer de regard sur les alcooliques, et aussi sur quelques autres chemins où l’esprit peut s’égarer. Le langage psychothérapique a besoin de médiations dans les temps de soin tant collectifs qu’individuels. Le cinéma est un langage qui fait appel à l’image, aux émotions, à la réflexion, à la culture. Il contribue à peupler l’imaginaire de la personne en démarche en soin et à étoffer la relation d’aide. Il décentre progressivement l’attention sur ce qui n’est pas le comportement alcoolique. Il permet de passer plus aisément à autre chose. Constitué de fiches élaborées par des soignants et des aidants dans le cadre d’ateliers cinéma, cet ouvrage ouvre des pistes thérapeutiques.


 

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Léa Lima
Pauvres jeunes : enquête au cœur de la politique sociale de jeunesse
Nîmes : Champ social, 2016

Qu’est-ce qu’un "beau" parcours d’insertion ? Qu’est-ce qu’une "bonne" aide à l’insertion ? A quelles conditions la solidarité publique peut-elle s’exercer à l’égard des jeunes précaires ? Grâce à une enquête par observation dans des comités d’attribution du fonds d’aide aux jeunes, ce livre nous offre une plongée au coeur de l’Etat social pour comprendre le traitement qu’il réserve aux jeunes en difficulté.

On y découvre des professionnels qui racontent des histoires d’insertion au passé, au présent et au futur, qui se posent des questions sur le bien-fondé des demandes d’aide financière, et qui évaluent les parcours comme les projets des jeunes. Sous nos yeux, les acteurs de l’insertion fabriquent, non sans hésitation, une doctrine de la solidarité avec ses normes et finalement une certaine conception de la citoyenneté sociale des jeunes.


 

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Christophe Verron
Les formateurs en travail social : sociologie d’un groupe professionnel menacé
Paris : L’Harmattan, 2016

Nés dans les années 1920, en parallèle à l’invention du travail social, les formateurs, pour la quasi-totalité issus des terrains professionnels, sont devenus rapidement incontournables dans toutes les écoles préparant aux métiers d’éducateur, d’assistant de service social, etc. L’extension massive et rapide du secteur social a généré l’arrivée assez récente, au sein de ces centres de formation, d’acteurs issus d’autres horizons qui sont venus interroger les compétences des professionnels déjà en place. Subissant les logiques de rationalisation managériale et budgétaire, et peu organisés collectivement pour s’en défendre, les formateurs ont pu mesurer les conséquences sur leurs pratiques et leurs identités d’une dérégulation de leur cadre d’exercice professionnel. Le groupe professionnel des formateurs en travail social, présenté dans cet ouvrage, s’inscrit dans une dynamique plus globale de déprofessionnalisation qui touche l’ensemble des formateurs des métiers de la relation.

Une étude sociologique des formateurs en travail social qui présente la constitution de ce groupe professionnel en France au début des années 1920, analyse les dynamiques identitaires à l’oeuvre dans la construction des carrières et les mutations sociales qui déstabilisent ce secteur et en menacent le professionnalisme. ©Electre 2016


 

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ill. d’Hervé Brugnot
Animer dehors : guide à l’usage des formateurs BAFA-BAFD pour inciter à sortir dans la nature
Paris : Presses d’Île-de-France, 2016

Ce guide donne des pistes précises et claires pour faire (re)découvrir la nature à des animateur(trice)s qui n’ont pas forcément l’expérience de vivre des animations en extérieur avec les enfants et les jeunes. Jouer courir grimper construire explorer… : tant de moments partagés que vivent trois millions d’enfants chaque année en accueil collectif de mineurs (ACM). Vivre ces temps en extérieur permet une véritable approche de la nature source de bien-être et d’apprentissages uniques.

Pourtant le temps d’immersion des enfants dehors diminue. Afin de revaloriser et d’encourager l’animation dehors la dynamique Sortir ! du réseau Ecole et Nature propose cet outil simple et efficace : un guide d’accompagnement pour tou(te)s les formateur(trice)s BAFA et BAFD quelles que soient leurs connaissances de la nature.


 

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Anne Serrero-Taccoen
Activités pour les personnes âgées à l’usage des maisons de retraite et des familles
Paris : L’Harmattan, 2016

Comment éviter aux familles la douloureuse expérience d’un proche autrefois très actif ne vivant plus que prostré dans un coin de la maison ou affalé dans une salle peuplée de corps inertes, de regards vides et de traits figés ? Comment aider le personnel admirable qui entoure les personnes âgées mentalement diminuées à faire en sorte qu’elles n’aient plus pour perspective que la mort ? « Animer », au sens étymologique de « conserver le souffle de vie », apporter des idées simples et pratiques dans ce sens, tel est l’objectif de ce livre.


 

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Laetitia Delhon
Pas si fou : quand un village accueille le handicap psychique : entretien avec Alain-Paul Perrou
Rennes : Presses de l’EHESP, 2016

Handicap psychique et emploi ont longtemps été considérés comme incompatibles : comment des personnes en grande souffrance pourraient-elles évoluer dans le monde du travail, perçu comme hostile et inadapté à leur maladie ? Si le travail protégé a apporté une réponse, les établissements spécialisés accueillant exclusivement des personnes handicapées psychiques restent encore rares. Depuis le début des années 1990, l’aventure de l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) de Mézin dans le Lot-et-Garonne fait donc figure d’heureuse exception.

A Mézin, les personnes handicapées ont redonné vie au village grâce à une dynamique économique vertueuse. Résidentes et citoyennes, elles sont aussi pleinement intégrées. Pour réussir cette insertion sociale et professionnelle, il a fallu l’audace d’un homme pétri de convictions et d’humanité, Alain-Paul Perrou. L’enfant du village savait que les Mézinais accueilleraient ceux qui comptent parmi les plus vulnérables de notre société.

Dans cet entretien, Alain-Paul Perrou raconte la genèse et la vie quotidienne de ce projet à la fois « fou » et plein de bon sens. Un travail d’orfèvre au service d’une volonté tenace : mettre l’économie au service des hommes, jamais l’inverse.


 

Sélection effectuée parCorinne Biel, Médiathèque de la Haute école de travail social, Sierre

Site internet Médiathèque

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