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Comment améliorer la durabilité dans les soins?

Mercredi 13.12.2023

Le nouvel épisode du podcast de la Faculté de biologie et médecine de l’Université de Lausanne, «La FBM dans les oreilles», se penche sur la question de la durabilité dans le système de soins.

Le nouvel épisode du podcast de la Faculté de biologie et médecine de l’Université de Lausanne, «La FBM dans les oreilles», se penche sur la question de la durabilité dans le système de soins.

fbm oreilles podcast durabilite systeme sante suisse reiso unil 170© FBM / UNILCombien de CO2 émet une consultation médicale ? Alors que l’environnement se trouve menacé par le dérèglement climatique, cette question vient interpeler le système de santé suisse qui émet, tout autant que d’autres secteurs, des gaz à effet de serre. Hôpitaux et cabinets médicaux représentent en effet de grands pollueurs.

Dans le deuxième numéro de son podcast La FBM dans les oreilles, intitulé « Les soins : un accès universel en Suisse sans blesser la planète ? », la Faculté de biologie et médecine (FBM) de l’Université de Lausanne s’est ainsi adressée à Nicolas Senn pour connaître les pistes à suivre en vue de rendre les soins plus durables. Le chef du Département médecine de famille d’Unisanté à Lausanne préconise notamment de miser sur la prévention et sur des soins communautaires pour diminuer le recours aux hôpitaux.

La qualité des soins et l’accessibilité à tous et toutes sont également des aspects importants à prendre en compte lorsque l’on évoque la durabilité du système de santé suisse. C’est le crédo de Marie Méan, maître d’enseignement et de recherche à la FBM, qui s’exprime également dans ce podcast. La docteure fait partie de smarter medecine, une association qui s’engage pour l’amélioration de la qualité des soins qui a pour slogan : « moins, c’est parfois mieux ». En ce sens, diverses mesures vont dans le sens d’une médecine plus durable : encourager les discussions entre médecins et patient·es pour mieux comprendre les traitements proposés, ceux qui sont utiles et ceux qui ne le sont pas, respecter les limites financières et de ressources humaines du système suisse, ou encore améliorer la communication entre équipes soignantes et soigné·es.

Comme exemple concret du « moins, c’est mieux », Marie Méan cite celui de la prescription inutile de benzodiazépines associées à des complications chez les personnes de plus de 65 ans. Prescrites comme somnifères ou tranquillisants, ces molécules peuvent entraîner des chutes chez les personnes âgées et donc entraîner de fâcheuses conséquences pour leur santé.

Cet épisode clair, concis et bien présenté propose aussi une liste des cinq questions que chacun·e devrait se poser quant aux soins reçus ou à recevoir : 1) Existe-t-il plusieurs traitements possibles ? 2) Quelles sont les opportunités et les risques du traitement recommandé ? 3) Quelle est l’ampleur de ces opportunités et de ces risques ? 4) Que se passera-t-il si je ne fais rien ? et 5) Que puis-je faire moi-même pour ma santé ?

Ces interrogations synthétisent une façon de sensibiliser chaque personne aux choix qu’elle peut faire pour améliorer la durabilité de sa prise en charge et éviter ainsi des traitements dont les bénéfices sont discutables.

(Yseult Théraulaz)

Ecouter le podcast « Les soins : un accès universel en Suisse sans blesser la planète ? »