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Alzheimer: prévenir après un diagnostic?

Vendredi 19.09.2025

À l’occasion de la journée mondiale du 21 septembre, Alzheimer Suisse rappelle que la prévention en lien avec cette maladie présente de multiples aspects. Elle peut être mise en œuvre en amont mais aussi en aval d’un diagnostic.

alzheimer prevenir actu reiso 2025 400© J. Tromeur / UnsplashEn septembre 2025, la Suisse compte plus de 161’000 personnes atteintes d’alzheimer ou d’autres formes de démence. Près de 35’000 nouveaux cas viennent s’ajouter chaque année. Pour chaque malade, on estime qu’un à trois proches sont directement concernés.

Alzheimer et les autres types de démence figurent parmi les pathologies les plus coûteuses en Suisse, avec une charge totale évaluée à presque 12 milliards de francs par an. La faîtière met également en lumière l’existence de coûts cachés. Ceux-ci sont pris en charge par les proches aidant·es pour une valeur de plus 5 milliards de francs.

D’ici à 2050, le nombre de personnes malades devrait doubler. Dans ce contexte, la prévention constitue un véritable levier, à la fois dans le but d’éviter l’apparition de cette pathologie, mais aussi pour retarder sa progression chez les personnes déjà atteintes et améliorer leur qualité de vie.

Après un diagnostic, redéfinir la prévention

Les études montrent que des mesures ciblées peuvent avoir un impact positif sur la progression d’une maladie déjà déclarée, en réduisant les troubles du comportement et en améliorant la qualité de vie. Elles contribuent également à prévenir l’épuisement des proches aidant·es.

En présence d’un diagnostic d’alzheimer, pratiquer une activité physique régulière, maintenir des liens sociaux, avoir une alimentation saine, compenser toute perte d’acuité auditive ou visuelle et dormir suffisamment constituent autant de mesures « thérapeutiques » efficaces. Elles renforcent l’autonomie ou l’autodétermination, et préservent autant que possible l’état de santé, indépendamment de l’origine ou du stade de la maladie.

Programmes psychosociaux et traitements non médicamenteux

En Suisse, l’examen des nouveaux traitements visant à modifier l’évolution de la maladie d’alzheimer est toujours en cours. Bien que l’un des principes actifs ait été autorisé dans l’Union européenne et dans une douzaine d’autres pays, les malades, les proches et les spécialistes helvétiques doivent donc encore patienter. Et quand bien même une autorisation serait délivrée, de nombreuses personnes devraient continuer à attendre faute d’être éligibles.

Si un jour de nouveaux médicaments étaient accessibles également en Suisse, ils ne remplaceraient pas pour autant l’accompagnement, le conseil et la sensibilisation. En effet, toutes les personnes concernées ne peuvent pas prétendre à ces traitements, par exemple en cas de pathologie apparentée à alzheimer, si la maladie est déjà à un stade très avancé ou s’il existe d’autres critères d’exclusion.

En attendant l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament anti-alzheimer, les malades continuent d’avoir besoin de soutien au quotidien. Celui-ci peut prendre la forme de programmes psychosociaux, de traitements non médicamenteux ou du renforcement de leur environnement social.

Cette diversité et l'impact constaté illustrent l’importance de la prévention. Celle-ci ne constitue donc aucunement un luxe mais bien une opportunité de gagner en efficacité personnelle et de préserver, aussi longtemps que possible, la qualité de vie de toutes les personnes concernées.

 Aide et conseil d'Alzheimer Suisse pour patient·es et proches

 (NIB avec Alzheimer Suisse)

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