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La médecine complémentaire s’ancre dans le paysage suisse

Vendredi 20.06.2025

Selon le Baromètre CAM 2024, deux tiers de la population ont recours à la médecine complémentaire et alternative, perçue comme un complément utile à la médecine académique.

rme baremetre cam reiso actualite 2025© RMEQuinze ans après l’acceptation populaire de l’initiative « Oui aux médecines complémentaires », la médecine complémentaire et alternative (CAM) s’est consolidée dans le système de santé suisse. C’est ce que révèle la deuxième édition du Baromètre CAM, une enquête représentative menée en juin et juillet 2024 auprès de plus de 6’000 personnes, à la demande du Registre de médecine empirique (RME). Le rapport est désormais également disponible en français dans sa version complète.

D’après l’étude, 66% de la population suisse a déjà eu recours aux médecines complémentaires et alternatives, et près de la moitié (47%) en sont des utilisatrices ou utilisateurs actuels. Ces méthodes thérapeutiques, allant de la phytothérapie à l’acupuncture, en passant par les approches manuelles et énergétiques, sont surtout sollicitées pour des douleurs dorsales ou articulaires, mais aussi pour les allergies ou les troubles musculaires.

Les adultes (35-54 ans) et les personnes vivant avec des enfants y recourent plus fréquemment. La Suisse romande présente d’ailleurs une proportion d’usager·ères plus élevée (53%) que la Suisse alémanique (45%) et italienne (40%).

Forte satisfaction et effets bénéfiques secondaires

Parmi les personnes ayant expérimenté ces méthodes, la satisfaction est notable : 87% jugent leur traitement efficace, avec une moyenne de 7,5 sur une échelle de 10. Ces soins sont perçus non seulement comme un traitement, mais aussi comme un levier de mieux-être global. De nombreux répondant·es déclarent qu’ils et elles prennent davantage soin de leur santé, gèrent mieux leurs douleurs ou adoptent une alimentation plus saine après ces traitements.

La majorité des soins sont prodigués par des thérapeutes (64%), et un cinquième par des médecins. Une part non négligeable (24%) relève de l’automédication sans ordonnance.

La reconnaissance de la médecine complémentaire passe aussi par son financement : 61% des personnes interrogées possèdent une assurance complémentaire spécifique. Ce taux grimpe à 81% chez les usager·ères actuels, ce qui témoigne de l’intégration durable de ces pratiques dans les habitudes de soins.

(Source : communiqué de presse)

Note

Les résultats du Baromètre CAM 2024 reposent sur une enquête déclarative en ligne. Les pourcentages mentionnés constituent des estimations et peuvent varier de quelques points autour de la valeur réelle au sein de la population.

Référence

Christian Bolliger, Markus Simon, Alina Zumbrunn (2024). Baromètre CAM 2024 — Étude sur les expériences de la population suisse avec la médecine complémentaire et alternative. RME, Bâle.